LE SIÈGE DE BAYONNE EN 1814.
Du 27 février au 5 mai 1814, a lieu le siège de Bayonne.
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LE SIEGE DE BAYONNE 1814
PAYS BASQUE D'ANTAN
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C'est la dernière phase de l'invasion du Sud-Ouest de la France par l'armée du marquis de
Wellington.
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans
son édition du 27 mars 1910 :
"Le Siège de Bayonne en 1814.
...Toutefois, la force des lignes françaises était telle, qu’un siège régulier était indispensable pour faire tomber Bayonne et, sur les ordres pressants de Wellington, Hope dut se préoccuper de faire venir du matériel de siège. Le parc anglais (70 grosses pièces), était à Pasages.
Cependant, les travaux préparatoires avançaient lentement : ils étaient, contrariés par le feu incessant et précis de la citadelle, sur laquelle les alliés faisaient porter leurs plus grands efforts. Ils se contentaient, sur les fronts d’Espagne et de Mousserolles, de construire de puissants ouvrages de campagne pour résister à une sortie possible des assiégés par le sud ou par l'est.
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Rien d'important ne se passe du 27 Février jusqu’à la sortie du 14 Avril. Cette sortie, si meurtrière et si inutile (Paris était tombé le 30 Mars 1814, Napoléon avait abdiqué le 6 Avril) eût-elle pu être évitée ? On a accusé Soult d'avoir livré la bataille de Toulouse, et Thouvenot d'avoir ordonné une sortie de la garnison de la citadelle, connaissant l'abdication de Napoléon qui avait eu lieu huit jours avant. Le général anglais Napier, l'éminent historien militaire dont le nom fait autorité, a fait justice de cette double accusation. En ce qui concerne Thouvenot, il n'avait absolument rien reçu : des bruits de paix avaient bien couru au camp anglais, Hope en fit part, à Thouvenot. Mais on sait que le général commandant une place assiégée n'est pas tenu de croire aux bruits qui courent parmi les assiégeants.
La sortie du 14 Avril eut lieu à 3 heures du matin. 4 000 hommes, formés en trois colonnes, débouchèrent dans trois directions, refoulèrent les avant-postes anglais et hanovreins ; le général Hay est tué dans l’église Saint-Etienne, le cimetière juif est emporté, le général Hope, accouru au bruit, est blessé et fait prisonnier dans le chemin creux qui, de la route du Boucau, conduit à la citadelle ; toutes les maisons crénelées par l'ennemi sont incendiées ; mais ces succès obtenus, les colonnes françaises s’arrêtent : celle de droite, refoulée par les Portugais, recule sur la lunette de Saint-Esprit ; celles du centre et de gauche n'avancent plus ; les contre-attaques se succèdent ; à l’aile gauche, le Coldstream et le 3e régiment des gardes (fusiliers écossais) refoulent lentement les Français. A 7 heures, du matin, ceux-ci rentrent définitivement dans la citadelle.
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Les pertes furent considérables des deux côtés : on s'était battu, avec acharnenement. Les Français avouaient 900 hommes tués et blessés, 10 prisonniers ; les Anglais autant. Les officiers des Coldstream et des fusiliers écossais tués pendant cette sortie, furent enterrés dans deux petits cimetières qui existent aujourd’hui, en parfait état de conservation, au pied des hauteurs de Montaigu.
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| 2EME CIMETIERE DES ANGLAIS BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Après cette sortie, le général Thouvenot, restant sur la défensive, les Anglais arborèrent le drapeau blanc pour fêter la restauration de louis XVIII (21 Avril). Enfin le 27 Avril, Thouvenot reçut une dépêche de Soult lui annonçant l'abdication de Napoléon et la conclusion de l'armistice. Le blocus fut levé le 28 Avril et les troupes alliées prirent leurs dispositions pour rentrer dans leurs pays respectifs.
Ainsi finit le blocus de Bayonne.
Voilà près d’un siècle que se sont écoulés les événements que nous venons de raconter sommairement. Les rancunes nationales sont depuis longtemps éteintes. Seul un sentiment peut et doit toujours subsister, celui d’une admiration mêlée de respect pour les braves qui tombèrent sous des drapeaux alors ennemis.
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Qu’il nous soit permis de rappeler, en terminant, l'émouvante inscription placée sur la tombe du lieutenant-colonel Richard Lloyd, tué au combat, de la Nive (11 Décembre 1813), tombe placée dans l'église de Bidart et que sa veuve fit ériger :
"Lecteur, à quelque nation que tu appartiennes, réfléchis en contemplant ce tribut de l’affection conjugale, que l'amour de la patrie, l'honneur, la philanthropie et le respect des hommes méritants et valeureux sont naturels dans tous les pays."
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