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dimanche 8 mars 2020

LES SOEURS FEILLET PREMIÈRES FEMMES PEINTRES DU PAYS BASQUE (première partie)


LES SOEURS HÉLÈNE ET BLANCHE FEILLET.


La famille Feillet s'installe au Pays Basque en 1834 et les deux soeurs Hélène et Blanche reçoivent leur formation artistique de leur père, Pierre, directeur de l'Ecole de dessin et de peinture de la ville de Bayonne.






ALBUM DES DEUX FRONTIERES DES SOEURS FEILLET



Tous les 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des femmes (le 8 mars est devenu 

la  journée internationale des femmes suite à une décision du congrès des femmes socialistes, à 

Copenhague en 1910), je vous propose de découvrir ou de redécouvrir le portrait de 

femmes remarquables du Pays Basque, comme les femmes Républicaines emprisonnées à la 

prison de Saturraran (entre 1937 et 1946), Marga d'Andurain ou Margot Duhalde.







Cette année, je vous propose un portrait des soeurs Feillet, qui sont les premières femmes 

peintres du Pays Basque.


Tout d'abord, Hélène Feillet.


femme peintre pays basque autrefois
HELENE FEILLET
PAYS BASQUE D'ANTAN



Fille de Pierre Feillet et d’Hélène Pernotin, Hélène naît à Paris le 2 novembre 1812.




Son grand-père maternel, l’artiste peintre Pernotin avait été élève à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1778 et avait concouru pour le grand prix de Rome. Sous la Restauration, Pernotin avait été chargé de la rénovation d’une partie des plafonds du château de Versailles. 




Son premier professeur est son propre père Pierre Feillet qui abandonne la carrière militaire pour l’art et la gravure. Mais son vrai maître, à Paris, est le Néerlandais Ary Scheffer qui la forme à la technique du portrait.




Avec sa sœur Blanche, Hélène Feillet accompagne son père à Madrid en 1829. Lorsque la famille s’installe définitivement à Bayonne en 1834, Hélène continue à travailler pour des revues espagnoles. Elle fournit cinq planches à la revue la plus emblématique du romantisme espagnol à Madrid, El Artista



Certaines de ses gravures comptent parmi les plus belles et les plus représentatives de l’imagerie romantique ibérique. Son illustration du poème de la Canción del Pirata (la chanson du pirate) d’Espronceda en est un bon exemple. 


peintre femme huit mars pays basque
CANCION DEL PIRATA PAR FEILLET HELENE

Hélène lithographie encore deux œuvres de Jenaro Pérez de Villaamil pour le livre Panorama matritense de Mesonero Romanos, publié à Madrid en 1835.



Dans les mêmes années 1835-1840 à Bayonne, Hélène illustre de six lithographies l’ouvrage de Félix Morel, Bayonne, vues historiques et descriptives. Ensuite, elle participe activement à l’entreprise de son beau-frère Charles-Henri Hennebutte qui édite les premières images touristiques des deux sœurs dans l’Album des deux frontières ou le Guide du voyageur de Bayonne à Saint-Sébastien.


peintre femme pays basque autrefois
ALBUM DES DEUX FRONTIERES DES SOEURS FEILLET



Hélène et Blanche préparent ces publications en voyageant dans les provinces pour effectuer les relevés préparatoires et dessiner les sujets nécessaires à ce travail. Elles mettent au point une grande série de lithographies, représentant principalement des paysages mais aussi quelques 
sujets ethnographiques.



femme peintre pays basque autrefois
COSTUME BASQUE DES SOEURS FEILLET



Malgré cette grande activité d’illustratice, Hélène reste peintre avant tout. Elle expose pour la première fois, en 1836, au Salon de Paris un portrait de Juana Cano. Elle envoie au Salon les peintures une Vue des environs de Bayonne, prise au Boucau, en 1839 et une Espagnole à l’église, une Gitana en San Isidroenvirons de Madrid, et une lithographie Les Trois Grâces d’après Rubens en 1841. Le tableau de l’Arrivée à Bayonne du duc et de la duchesse d’Orléans, peint en 1839-1840, n’est présenté qu’au Salon de 1842.





Elle expose au Salon de 1845 un sujet historique et local à la fois : Embarquement de La Fayette en 1777 au port de Passages lors de son premier voyage pour l'Amérique. Les nombreux croquis levés à Pasajes lui servent pour élaborer un cadre précis à la reconstitution, mais les critiques lui reprochent d’avoir traduit trop fidèlement la réalité du paysage au détriment de l’émotion, de n’avoir pas assez magnifié le sujet de façon romantique. Son envoi au Salon de 1848 est donc purement descriptif : Vue d'Irun, de Fontarrabie et de l'embouchure de la Bidassoa dans l'Océan.


pais vasco antes
LES BATELIERES DE PASAJES GUIPUSCOA
PAYS BASQUE D'ANTAN



Enfin, Hélène Feillet reçoit des commandes pour orner des édifices religieux : en 1843 Saint-Louis parcourant un champ de bataille et faisant donner des secours aux blessés pour la chapelle de l’Hôpital militaire de Bayonne ; en 1849 Laissez venir à moi… pour les Dames de la Croix ; enfin un Saint-Barthélemy pour l’église de Jasses en Béarn."




Le succès de ses tableaux lui donne une aisance financière qui lui permet d’acheter en 1851 pour son père un terrain jouxtant la Grande Plage à Biarritz et d’y faire construire deux grandes maisons, dont la villa "Feillet". 



Elle acquiert le domaine Daguerre à Brindos sur le territoire d’Anglet où elle réside avec son père. Cependant, elle meurt à son domicile de la villa Léonard, rue de l’industrie à Biarritz, le 9 décembre 1889."



Dans un prochain article, je vous parlerai de sa soeur Blanche Feillet-Hennebutte.



A suivre, demain...



(Source : https://feillet.bilketa.eus/fr/presentation/biographies)




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