LE CHEMIN DE FER ENTRE BAYONNE ET SAINT-SÉBASTIEN EN 1907.
En 1907, de nombreux habitants se plaignent du service ferroviaire existant entre le Pays Basque Nord et le Pays Basque Sud.
ROUTE DE BEHOBIA A IRUN CHEMIN DE FER DES MINES PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta, à ce sujet, La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans
son édition du 24 août 1907 :
"Un service Déplorable.
Il y a bien longtemps que tout le monde se plaint, bien inutilement d’ailleurs, de l’insuffisance des communications entre Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Saint-Sébastien. Depuis des années, chaque dimanche, une foule nombreuse passe la frontière pour aller visiter la belle capitale de Guipuzcoa ou pour assister aux courses de taureaux ou autres fêtes qui se donnent dans cette station. C’est par milliers, ces jours-là, que se comptent les voyageurs qui viennent répandre l’abondance parmi les populations espagnoles, et qui cependant se voient toujours traités avec un sans-gêne révoltant par les Compagnies de chemins de fer.
GARE DE DEVA GUIPUSCOA PAYS BASQUE D'ANTAN |
A l'aller, les trains sont déjà trop peu nombreux, surtout à partir d'Irun. Mais que dire du retour ! Deux trains seulement sont mis à la disposition des voyageurs, l’un à 6 h. 53 du soir, l’autre à 8 h. 17. Chaque fois, ces trains sont pris d’assaut ; on s’y entasse tant qu'on peut, heureux de n’être pas parmi ceux qui restent en panne ; on attend le bon plaisir de la Compagnie del Norte ; on effectue en quatre, cinq ou six quarts d’heure le trajet que l’horaire officiel prétend être de 15 à 30 minutes ; on manque généralement la correspondance à Hendaye, et l’on rentre fourbu à Biarritz ou à Bayonne, plus souvent à minuit qu'à 10 heures.
Les voyageurs, les visiteurs de St-Sébastien se fatigueront quelque jour d’être ainsi traités et, pour peu que la presse française jette le cri d'indignation et pousse aux légitimes sanctions, nous verrons se produire la grève des excursionnistes, des aficionados, de ceux qu’on exploite et qu’on bafoue.
J’ai dit que la Compagnie del Norte traite indignement les voyageurs et qu’il est temps que cela finisse. Soyons juste ; la Compagnie française a sa part de responsabilité par son imprévoyance et son insuffisante organisation.
Quand un train espagnol arrive en retard, ne devrait-elle pas attendre les voyageurs, ou assurer leur transport par des trains supplémentaires en nombre suffisant ?
GARE IRUN 1905 PAYS BASQUE D 'ANTAN |
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