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jeudi 5 mars 2020

DES BANDITS MASQUÉS AU PAYS BASQUE NORD DE 1915 À 1917


DE 1915 À 1917, DES BRIGANDS ONT SÉVI AU PAYS BASQUE NORD.


Pendant la première Guerre Mondiale, des bandes de brigands opèrent au Pays Basque.


SOUVENIR D'AYHERRE
PAYS BASQUE D'ANTAN


Voici ce que rapporta à ce sujet la presse, dans diverses éditions :



  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son édition du 25 avril 1915 :

"Les brigands d’Ayherre



— Un acte de brigandage à main armée, s’est déroulé dans notre localité et a produit une vive émotion dans le pays basque. Espérons que la justice ne tardera pas à découvrir les coupables pour rassurer les esprits. 




Une femme d’Ayherre, Mme B.... avait reçu récemment 3 000 francs d’Amérique. Peu de gens connaissaient ce détail. Dans la nuit du 21 au 22 avril, deux hommes masqués frappèrent à la porte de la maison et se firent ouvrir par la jeune bonne. Les deux femmes sont seules dans cette maison isolée. La bonne remonta précipitamment prévenir sa maîtresse, suivie des deux hommes qui réclamèrent sur le champ les 3 000 francs, sous menace de mort. Ils avaient la figure couverte d’un bandeau et étaient armés de makilas. Dehors, un complice faisait le guet.

 

La maîtresse dut s’exécuter. Les brigands reconnurent la somme, l’empochèrent et prirent la fuite. 




Jusqu’à présent, rien n’a pu mettre la police sur la trace des bandits. Ils portaient, disent les deux femmes, des costumes du pays, et particulièrement le gilet à manches de lustrine, dit : "barnekoa". Les recherches doivent se limiter aux gens qui connaissaient le dépôt de cet argent."


CHÂTEAU D'AYHERRE
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • La Petite Gironde, dans son édition du 17 février 1916 :

"Cambo-les-Bains.



Hardi Coup de Main. 



Des bandits dans une maison. 




Dans la nuit du 15 au 16, une jeune fille qui habite avec ses parents la maison Lekouederra, au quartier de Pascaleku, entendant du bruit, se leva et alla voir à l’écurie. Tout y étant tranquille, elle venait de se recoucher, quand des pas à l’intérieur la firent se lever de nouveau. Deux bandits déguisés en femmes, l’un très grand, l’autre petit, s’étalent introduits dans le logement en démolissant un pan de la muraille. Ils étalent munis d’une lanterne, et un troisième faisait le guet à l’extérieur. 




La jeune fille appela son père, lui criant de prendre le fusil. Mais l’arme était dans le couloir où les bandits avaient pénétré. Ils n’eurent aucune difficulté à s’emparer de ce vieux, et après lui avoir attaché les mains, ils exigèrent tout l'argent qui était dans la maison. Ils parlaient d'une somme de 8 000 fr., puis d’une maison qui avait été vendue il y a quelque temps. Cette somme était ailleurs, et les vieux n’avalent que 150 fr., dont les bandits s’emparèrent. 




Les malfaiteurs parlaient le basque et le détail des 8 000 fr. est une indication précise. Il y a quelques jours, le chien de la maison avait été empoisonné par des inconnus."


BORDS DE NIVE CAMBO 1916
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-jean-de-Luz, dans son édition du 16 janvier 1917 :

"Pays Basque. Bandits masqués. 




— Dans une maison assez retirée du bourg, à Mendionde, vivent deux vieillards, mari et femme, avec une toute jeune servante. Dans la nuit de vendredi à samedi, deux individus qui avaient dissimulé leur visage sous un masque, se sont introduits chez le couple pour le dévaliser. 




Il dut y avoir lutte terrible, car le mari et la femme, ainsi que la jeune fille, portent la trace de coups violents et particulièrement graves pour les deux vieillards, âgés de soixante-dix-neuf et soixante-seize ans. Finalement, les bandits ont emporté une somme de 3 000 fr. environ, dont une assez grande partie en or. 




Le parquet s’est rendu sur les lieux."



MENDIONDE
PAYS BASQUE D'ANTAN

  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son édition du 7 février 1917 :

"Bayonne. L’attentat de Mendionde. 




— On se souvient du vol audacieux commis dans la nuit du 12 au 13 janvier dernier, chez les époux Pochulutea, habitant la commune de Mendionde, âgés, le mari de 73 ans, la femme de 69 ans. 




Deux bandits masqués s’étaient introduits dans leur demeure, avaient terrorisé une fillette qui vivait avec les deux vieillards, puis, après avoir roués ceux-ci de coups, s'emparèrent de toutes leurs économies s'élevant à la somme de deux à trois mille francs. A la suite de l'enquête faite par M. le Juge d’instruction de Bayonne, les deux auteurs de l’agression et leurs complices ont été arrêtés, sauf un. Ce sont des nomades : Valdez et Chorro dit Urrutia, et les femmes Dominica et Marianne Ignalet, mère et fille. Le pantalon que portait Valdez la nuit du vol a été retrouvé. Il est taché de sang. De plus, les révélations du bandit ont porté sur le moment et le lieu de la confection des cagoules percées de trous qui dissimulaient leurs visages lors de l'agression. 




Cette bande de malfaiteurs, sauf Chorro qui, comme nous l'avons dit plus haut, a pu échapper à la justice, est actuellement sous les verrous. 




Malheureusement, maintenant, qu’une sévère sanction va frapper les bandits, nous apprenons qu'une de leurs victimes, la femme Pochulutea, vient de succomber. Le Parquet s’est aussitôt transporté à Mendionde dans le but d’établir si cette mort est consécutive, ou non, aux coups reçus par l'infortunée victime de ces audacieux nomades."


MENDIONDE
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son édition du 21 mars 1917 :

"Bayonne. Les bandits masqués. 




— L’information judiciaire poursuivie pour rechercher les coupables dans l’affaire de Mendionde, qui fit deux victimes, dont l’une a succombé ne chôme pas. 




Les conditions dans lesquelles opérèrent les bandits masqués étaient en tous points identiques à celles des crimes commis en 1915 et en 1916 à Itxassou, à Ayherre et à Cambo, ce qui fit supposer au magistrat instructeur que c’était la même bande qui avait opéré et qui terrorisait le pays basque. Il en a acquis la conviction mardi dernier, à Mendionde, où il s'était transporté pour procéder à la reconstitution du crime. 




Jusqu’ici, il semblait que les deux individus qui dévalisèrent leurs victimes avaient agi avec la seule complicité des deux femmes dont nous avons relaté l’arrestation. La preuve est faite aujourd’hui qu’un troisième bandit armé celui-là, s’était introduit dans la maison à l'insu de ses habitants et avait favorisé l’accès du logis aux criminels et fait le guet pendant qu’ils accomplissaient leur forfait. Un mandat d’arrêt a été délivré contre ce troisième individu, qui est activement recherché. 




Le nommé Valdès et les deux femmes actuellement sous les verrous ont dû, en présence des charges accumulées, avouer avoir commis les vols de Ayherre et de Cambo. 




Le premier fut accompli en octobre 1915, chez Mme Bidart, maison Lucon ; le vol porta, notamment, sur 3 000 fr. dont une partie en or. Dans cet or se trouvait un louis de 100 francs de la république mexicaine. Ce louis et d’autres pièces en or ont été retrouvés dans une cachette, au milieu des bois, dans la commune d’Helette. Un nommé Martin Bidart, qui aida les bandits à commettre ce vol, a été arrêté. Arrêtée également une nommée Marguerite Escos, qui, habillée en homme, participa au vol commis à Cambo en 1916, à la maison Lecuedera. 


MENDIONDE
PAYS BASQUE D'ANTAN


A l’heure qu’il est, deux hommes et trois femmes sont incarcérés. Restent encore arrêter deux hommes qui, espérons-le, ne tarderont pas à tomber entre les mains de la justice."



 

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