BIARRITZ EN 1853.
En 1853, la ville de Biarritz compte un peu plus de 2 000 habitants et son maire est Pierre Duprat, Bonapartiste.
PORT VIEUX BIARRITZ 1853 TABLEAU D'ANCELY |
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son
édition du 3 octobre 1938, sous la plume d'André Vovard :
"Au temps où les Bayonnais se rendaient à Biarritz en cacolet.
Amédée Gréhan, qui était chef de bureau au ministère de la Marine, fonda, en 1836, une publication "La France Maritime", qui s’adressait à tous ceux qu’intéressait la marine. C’est un recueil d’articles dont les sujets sont très variés. Il a été fait plusieurs éditions de cet ouvrage : celle que j’ai sous les yeux est de 1853. Dans le tome III, on trouve trois articles qu’un capitaine au long cours, Auguste Bouet, a consacrés à la Côte Basque ; dans l’un d’eux, il montre ce qu’était Biarritz à cette époque.
BIARRITZ 1850 LITOGRAPHIE HENNEBUTTE |
Quelques années auparavant, Biarritz n’était qu’un petit village de pêcheurs, fréquenté seulement par les Bayonnais qui s’y rendaient le dimanche, soit en cacolet, soit à pied, au milieu des sables mouvants qui couvraient la route. Maintenant c’est une plage dont le renom commence à s’étendre au loin. Elle offre tant d’attraits que Bouet la compare à l’aristocratique Boulogne. Ses baigneurs viennent de la région, mais aussi de Bordeaux et de Lyon. Parmi eux, les Parisiens sont nombreux.
Biarritz est déjà un gros village, presque une petite ville. "Biarritz n’a pas d’ombrage, Biarritz ne possède qu’une petite baie où les baigneurs se trouvent refoulés les uns sur les autres, et pendant l’intervalle des bains, un soleil de feu s’oppose impitoyablement aux promenades sur la grève et sur les roches couvertes d’algues glissantes". Et malgré cela, la foule des baigneurs s’accroît chaque année. C’est le site et le paysage qui les attirent : ces blanches maisonnettes qui s’accrochent aux flancs des rochers, ces ravins, ces côtes rapides, la vue lointaine des montagnes, la brise du large, ces nombreux bateaux pêcheurs se jouant à vos pieds au milieu de bancs de poissons et "ces trincadoures inquiètes poussant une reconnaissance aux passes de la Bidassoa."
BIARRITZ 1860 LITOGRAPHIE JACOTTET |
C’est dans l’anse du "Port-Vieux" que l’on se baigne. Quelques maisonnettes en bois servent de cabines. Près d’elles, dans un abri peint en vert, qui appartient à la "Société humaine", se tiennent des matelots qui veillent au salut des baigneurs. Un restaurant à la clientèle riche domine le Port-Vieux.
Les baigneurs se plaisent à se promener sur le promontoire de l’Atalaye. Puis, quand la mer est basse, ils se répandent parmi les rochers et font une abondante récolte de moules et de coquillages de toute espèce.
Près de là, sur la pointe Saint-Martin, se dresse, dans tout l’éclat de sa nouveauté, un phare qui est peut-être, croit-on, le plus beau phare de France. Il a été construit de 1830 à 1834 par Vionnois, ingénieur des ponts et chaussées à Bayonne. Le feu est à 74 mètres au-dessus du niveau de la pleine mer et à 45 mètres seulement au-dessus du sol. Et Bouet indique ce qu’il a coûté : la tour, 243 000 francs environ, la lanterne et l’appareil, 47 000 francs. Les dépenses d’éclairage s’élèvent à 6 000 francs environ par an.
PORT VIEUX BIARRITZ 1860 PAYS BASQUE D'ANTAN |
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