LA MARINE BASQUE À TRAVERS LES ÂGES.
Depuis des siècles, les marins Basques ont parcouru les océans.
HOMMAGE AUX CORSAIRES MARINS ET PÊCHEURS BASQUES |
Voici ce que rapporta le journal La Croix, dans son édition du 12 octobre 1927 :
"La marine basque à travers les âges.
Une initiative française en Espagne.
Un armateur français, M. Louis Légasse, ancien conseiller général de Saint-Jean-de-Luz, s’est rendu en Espagne — pays où se consomme annuellement près de 2 millions de quintaux de morues. — pour réorganiser, en pays basque espagnol, la pêche à la morue.
LOUIS LEGASSE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Déjà ont été bâtis, à Pasajes, une usine et un quai destinés à recevoir le produit des pêches faites à Terre-Neuve par des chalutiers espagnols, nouvellement construits. C’est ainsi que, récemment, le roi d'Espagne, accompagné de M. de Montille, ministre de France à Madrid, et des maires de Saint-Sébastien et de Pasajes, est venu assister à l’inauguration de l'usine et à la bénédiction d'un chalutier par Mgr Martinez, évêque de Vittoria.
PYSBE PASAJES GUIPUSCOA PAYS BASQUE D'ANTAN |
Il nous a paru intéressant, en signalant au lecteurs de la Croix cette curieuse renaissance ( On envisage, mais dans un avenir assez lointain, la construction, dans les chantiers espagnols, de 70 à 80 chalutiers pour lesquels 3 000 à 3 500 marins devront être recrutés, instruits et formés : ceux-ci bénéficieront de l'exemption du service militaire et celle, en outre, de quelques impôts) d’une pêcherie ancienne, de reproduire une partie du discours adressé par M. Louis Légasse à S. M. Alphonse XIII, véritable et bref historique de la maison basque.
"Il est établi que les Basques, de tout temps, du temps des Carthaginois et des Phéniciens, plus de cent ans avant la formation de Rome, plus de neuf siècles avant notre ère, étaient d’intrépides marins, d'une audace inexprimable. Il est reconnu que les Basques espagnols et français ont été les premiers chasseurs et harponneurs de baleine et qu’ils naviguaient presque toujours ensemble et indistinctement soit sur des navires espagnols, soit sur des navires français.
Ils ont travaillé ainsi de l’an 1200 à l’an 1400, chassant et capturant jusqu'au delà du cap Finisterre, les énormes cétacés qui pullulaient dans le golfe de Gascogne.
Les pêcheurs en retiraient de grands profits. Les baleines furent tellement pourchassées par les Basques qu'elles s’enfuirent vers le Nord, toujours pour suivies par ces hardis et incomparables marins.
PÊCHE A LA BALEINE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Déjà, en l'an 1408, nous rencontrons sur les Bancs de Terre-Neuve ces infatigables pécheurs qui avaient suivi la "route de la Baleine" comme on l'appelait alors. Là, ils trouvèrent des troupeaux de baleines et des quantités fantastiques de morues, disent les rapports. Les Basques, de retour dans leur pays, racontèrent en Espagne et en France leurs découvertes.
En 1412, les Basques espagnols et français avancèrent encore de quelques milles et découvrirent l'île de Terre-Neuve qu’ils appelèrent l'île de Bacalao. Aussitôt, des armateurs basques firent des expéditions dans ces parages, créèrent des établissements provisoires sur l'île de Bacalao où un grand nombre de ports, havres et caps portent encore les noms donnés par nos ancêtres : le port aux Basques, Plaisance, cap Raze, etc.
ÎLE DE BACALAO |
En chassant la baleine et en cherchant les meilleurs endroits pour la pêche de la morue, les Basques découvrirent le Canada, le Groenland, l’Islande et le Spitzberg.
CARTE BASQUE DE TERRE-NEUVE |
N’est-ce pas le capitaine de navire basque Alphonse Huelva de Biscaye, qui, à son retour d’Amérique, donna, à Madère, quelque temps avant sa mort, à Christophe Colomb, les renseignements et les éléments nécessaires qui ont permis à l’habile Génois d’entreprendre sa fameuse expédition de 1492 sur la Santa-Maria ?
N’est-il pas vrai que Christophe Colomb avait pris à son bord, comme pilote, un des meilleurs marins de la côte Cantabrique, Jean de Biscaye, avec son équipage dont à peu près la moitié était composée de Basques espagnols et français ?
N’est-il pas vrai qu’un fameux marin de Guétharia, le capitaine Sébastien Cano, embarqué comme pilote avec le célèbre navigateur portugais Magellan, ayant à bord un équipage de Basques espagnols et français, a fait, le premier, le tour du inonde par l’Orient, en trois ans, et rentra à Séville en 1522, sous Charles-Quint, qui lui donna, en souvenir, un globe terrestre ?
SEBASTIEN EL CANO |
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