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dimanche 25 octobre 2020

LES FEUX DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE PAR ANDRÉ PAVLOVSKY (première partie)

LES FEUX DE SAINT-JEAN-DE-LUZ.


C'est en 1937 que s'achève la construction des feux de Saint-Jean-de-Luz.



LES FEUX DE SAINT-JEAN-DE-LUZ
PAR ANDRE PAVLOVSKY

Une des particularités de ces feux est d'avoir été conçu par André Pavlovsky, architecte, et non 

par un ingénieur du service des Phares et Balises.



Au début des années 1930, la baie de Saint-Jean-de-Luz est dangereuse et il y a souvent des 

accidents de navigation.



Les autorités locales demandent alors au ministère des Travaux Publics des modifications 

rapides de l'ensemble du système d'éclairage et de balisage de la zone. Celui-ci se compose, à 

l'époque de plusieurs éléments : les deux feux d'alignement rouges situés au Nord-Est de la baie

sur les hauteurs de la colline de Sainte-Barbe et des deux d'alignement verts de Saint-Jean-de-

Luz, ainsi que du feu fixe du port de Socoa à Ciboure.



Ces feux, alimentés au pétrole, ne présentent qu'une portée relativement faible. Les feux verts 

d'alignement, destinés à guider l'entrée en rade de Saint-Jean-de-Luz, sont considérés comme 

l'une des priorités du nouveau dispositif.



Depuis 1870, le feu aval, placé sur la jetée de Saint-Jean-de-Luz sur la rive droite de 

l'embouchure de la Nivelle, est protégé par une cabane en tôle de deux mètres de hauteur.

Le feu amont, dit aussi feu de Ciboure, est situé à 410 mères du précédent, en bordure de la route 

nationale 10.


CIBOURE VU DE ST JEAN DE LUZ
PAYS BASQUE D'ANTAN



En septembre 1912, ces feux furent modifiés afin d’accueillir un éclairage à incandescence 

alimenté par le gaz de houille.




  • 3 Arch. nat., F14 20202, 2e rapport de l’ingénieur, 27 décembre 1934.
  • 4 Cité dans Arch. nat., F14 20202, 2e rapport de l’ingénieur, 14 décembre 1935.

6

Le préfet réunit une commission nautique le 22 septembre 1932, composée de responsables 

locaux de la navigation et de M. Lesbre, l’ingénieur des ponts et chaussée, afin d’étudier la 

question de l’éclairage et du balisage de la baie. 



En s’appuyant sur ce travail, le service départemental des Phares et balises de l’arrondissement 

de Bayonne préconise le renforcement de la puissance des feux grâce à leur électrification et à 

l’exhaussement du plan focal, de onze à douze mètres en ce qui concerne le feu aval et d’une 

dizaine de mètres pour le feu amont, afin d’accroître leur portée et de les distinguer des autres 

lumières de la ville.



Ces propositions sont approuvées par André de Rouville (1882-1979), directeur des Phares et 

balises, dans sa lettre du 21 janvier 1935 et confirmées par une décision ministérielle le 15 avril 

suivant.



Deux solutions sont proposées pour l'exhaussement de l'édifice :


  • La solution du Service départemental : "enlèvement du couronnement en pierre de taille, le 
renforcement des fondations et du socle de la tour, la surélévation de la tour et enfin la mise en 

place du couronnement", travaux estimés à 200 000 francs.



  • La proposition d'André Pavlovsky, sollicité par le Service départemental : surélévation 
constituée par une ossature et des parois en béton armé, pour un coût d'environ 70 000 francs.



Le Service départemental est pour la seconde solution, plus avantageuse financièrement et plus 

esthétique. Il veut donc une tour en béton armé dans le même style que la future tour amont.




Les travaux sont complexes car les fondations doivent empiéter sur la jetée et sur le "seuil de 

garantie", dont les constructions présentent des signes de fragilité. Ce projet de reconstruction 

du feu aval est évalué à 110 000 francs.



Le 9 mars 1936, le ministre des Travaux Publics approuvent la proposition suivante :

"une surélévation, un renforcement et l'adjonction d'un rythme pour les 2 feux de l'alignement 

de Ciboure qui seront respectivement placés à 27 m et à 17m50 au-dessus du niveau des hautes 

mers. Ils auront une visibilité moyenne de 20 milles et présenteront synchroniquement 2 

occultations groupées toutes les 6 secondes en lumière verte."



A suivre...




(Source : https://journals.openedition.org/lha/97?lang=es)


 



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