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dimanche 3 janvier 2021

FAITS DIVERS À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1928

 


FAITS DIVERS À BAYONNE EN 1928.


Dans ma rubrique "faits divers à Bayonne", après les années 190019011902190319041905190619071908,  

19091910191119121913191419151916191719181919, 192019211922192319241925, 1926, et 1927, voici l'année 1928.





MAIRIE BAYONNE 1928
PAYS BASQUE D'ANTAN


Que se passe-t-il en 1928 ?





Voici mois par mois ce que rapporta la presse locale :



  • Janvier :

  • "La société des autobus modernes Darrigrand ouvre la ligne Bayonne-Biarritz par les 
Arènes, Tilleul Argenté, Chambre d'Amour".



  • Février :

  • "Mme Bordenave, pâtissière à Bayonne, perd à Bordeaux un chèque de 65 000 F. Le jeune 
Andrault , de Caudéran, le retrouve rue Judaïque. Il faut le lui réclamer !"



  • Mars :

  • "Le gala de printemps de l'Académie Gascoune obtient un triomphe à la Féria comble. On 
ne tarit pas d'éloge sur Rectoran, Hargouet, Palay, Beisque, Broca, Oyarzun, et surtout sur le 

jeune artiste Robert Gipouloux".



Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque :



"A l’Académie Gascoune. Le gala pour les petits orphelins de Camps-de-Prats.


academie gascoune bayoune
ACADEMIE GASCOUNE BAYOUNE


La représentation donnée samedi soir au Théâtre municipal par l’Académie gascoune a remporté un franc et légitime succès. Succès d’autant plus mérite que les organisateurs, ainsi que nous l’avons dit, donnaient ce gala au profit des petits orphelins de Camps-de-Prats, œuvre louable entre toutes et il n’est personne qu’elle laisse indifférent. 



Le programme avait été bien composé et les artistes amateurs qui ont interprété les numéros qui y figuraient ont connu la juste et chaleureuse approbation d’un public nombreux et enthousiaste. 



La soirée s’est ouverte sur une très intéressante conférence de M. A. Hargouct sur : "le gascon, langue littéraire". Très intéressant fut l’orateur qui a mis, en effet, en lumière, d’une façon attachante et à l’aide de documents heureusement classés et choisis, toutes les richesses de cette langue, son pittoresque et ce que ses images ont de frappant. Il a donné lecture de nombreuses poésies. 



Non moins écouté avec attention et non moins applaudi à plusieurs re prises, fut M. P. Rectoran dans une autre causerie sur la "Chanson hayonnaise", toujours gaie, souvent grivoise, en opposition avec la chanson béarnaise sentimentale et souvent triste. Mais nous n’avons pas eu que le régal d’une causerie. Nous avons entendu à propos de cette chanson, MM. Félix Broca et P. Landrieu qui ont détaillé avec humour et, aussi avec d’exquises nuances, des chan sons bayonnaises. 



Mais voici d’autres chansons gasconnes : des chœurs (lous Tilholès et Cant de l'Adou, harmonisé par M. Dussenty) que nous chantent "Lous Muts". Ce fut pour cette jeune société, devenue si rapidement populaire chez nous, l’occasion d’un succès considérable. On a applaudi, ovationné, bissé "Lous Muts". 



M. Bernat-Larreguigne, avec ses lettres. M. Gripouloux, violon-solo de l’orchestre symphonique de San Sébastian, M. Cotarelo, professeur de piano à l’Académie municipale de San Sébastian, enfin, le très populaire Beisque, avec ses histoires inédites, ont été eux aussi applaudis, bissés et bissés encore. 



C’était la première fois que M. Carlito Oyarzun reparaissait devant le public depuis plusieurs mois — depuis de trop longs mois au gré des Bayonnais. 



Je vous laisse à deviner l’accueil qui lui a été fait ! Ah ! qu’on a savouré ses délicieuses historiettes, ses chansons d’autrefois, ses "gasconnades" et comme il a évoqué le souvenir de succès bayonnais d’il y a quelques années, alors que les revues de Benjamin Gomez faisaient fureur à la Féria et qu’on lui taillait un rôle où il était particulièrement brillant. Beau, très beau succès aussi pour M. Félix Broca, pour M. Piet, dont la jolie voix est toujours pleine de charme.



M. Simin Palay, président de l'Escole Gastou Phébus, a terminé par une substantielle causerie, qui ne fut pas un des moindres succès de cette soirée. 



Entre temps, de gracieuses bayonnaises ont vendu, dans la salle, le programme encarté dans l’Armanac de l’Académie, vendus au profit des Petits Orphelins. C’est assez dire qu’on a fait à cette vente un accueil empressé."


  • Avril :

  • M. Garat est réélu député en battant M. Castagnet de 1 000 voix. La réunion contradictoire 
sous le préau de la rue J. Laffitte se termine dans un brouhaha indescriptible."



  • Mai :

  • "Le Courrier s'élève contre les nouvelles dénominations : Place St-Esprit devient la 
République ; de la Cathédrale devient L.-Pasteur ; St-André devient Paul-Bert, le boulevard de 

l'Abattoir, Jean-Jaurès."



  • Juin :

  • "Au Coq de la Nive, face à la tannerie Broussain, une auto toute neuve plonge dans 
l'Adour. Le jeune Eugène Elissalde, fils du concierge du garage de l'Aviron, se noie."



  • Juillet :

  • "Ordination par Mgr Gieure de vingt-deux nouveau prêtres."

Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 29 juillet :



"Nouvelles religieuses



Mgr Gieure, évêque du Bayonne, Lescar et Oloron, a adressé à M. le chanoine Lopez de la Vega, supérieur des Missionnaires de Hasparren, la lettre suivante, que publie le "Bulletin religieux" : 


"Cher Monsieur le Supérieur,  



Votre vieille chapelle était sans jour, sans air ; elle était trop exiguë. Depuis longtemps, vos confrères, les vénérables anciens qui vous précédèrent, tous, vous soupiriez après une chapelle plus digne de Celui qui l’habitait, plus attrayante pour ceux qui venaient y prier.  



Vos vœux seront exaucés. La première pierre de la nouvelle chapelle a été posée. Ces murs séculaires, témoins de l’antique piété de Hasparren, sont tombés sous le coup des pioches. On ne les verra pas disparaître sans quelque mélancolie. Ils évoquent tant de souvenirs, tant de prières, tant de sacrifices !  



Ce tribut payé au passé, mettez-vous résolument à l’œuvre. Le Pays Basque désire cette chapelle. Il attend votre appel, votre visite, heureux de montrer par ses générosités légendaires en quelle estime et quelle affection il tient ses missionnaires ; heureux de témoigner de sa reconnaissance aux ouvriers qui, de tout temps, l’évangélisèrent avec un dévouement admirable et aussi, avec un succès merveilleux.  



Vous voulez que la nouvelle chapelle soit dédiée au Sacré Cœur de Jésus afin que de ce trône que vous lui offrez, le Christ-Roi rayonne, triomphant, sur le Pays Basque. La crypte sera réservée à la Vierge Marie. Vous savez que bien des fois j’ai exprimé le regret que le Pays Basque n’eût pas sa Vierge populaire, attirant à elle ses enfants, comme à Buglose, à Bétharram, à Sarrance. 



Dans cette chapelle vous organiserez un double pèlerinage : l’un en l'honneur du Sacré-Cœur, l’autre en l’honneur de Notre-Dame de Hasparren. A ce double foyer d’amour divin, les Basques viendront raffermir leur foi, réchauffer leur cœur.



Ai-je maintenant, besoin de vous inviter à la confiance ? Laissez faire le Sacré-Cœur de Jésus et Notre-Dame de Hasparren.  



Vous ne serez pas surpris si je tiens à participer à une entreprise qui pré pare un avenir radieux pour ces régions du Pays Basque : Inscrivez-moi pour deux mille francs. 



Agréez, cher Monsieur le Supérieur, l’assurance de mon affectueux dévouement.  



Bayonne, le 25 juillet 1928, en la fête de saint Jacques, apôtre.  

Fr. Marie, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron. 



 — Mgr Gieure a reçu le télégramme qui suit : 


"Les prêtres réunis au Sacré-Cœur de Pau à l’occasion de leurs noces d’argent sacerdotales offrent à Votre Grandeur leurs hommages respectueux, leur filial attachement et sollicitent sa paternelle bénédiction. — Bonnehon, Bonney, Bésiade, Bordaïsco, Bourdet, Camy, Cazaubon, Courtalet, Dagorret, Duhalde, Etchebaster, Etehegaray, Estrem, Fernessolle, Garat, Gey, Guichot, Haristoy, Laban, Lacau, Lacabanne, Lasplaces, Mocoçain, Pardimène, Pataa, Pigué, Pébrocq, Urruty.  



Monseigneur Gieure a répondu :  


"Très touché de vos affectueux sentiments. Je prie et remercie Dieu avec vous. Je fais des vœux pour un ministère toujours plus fécond et plus heureux et vous accorde ma plus paternelle bénédiction. -- Evêque de Bayonne." 



-- Le dimanche 22 juillet, en 1a chapelle épiscopale, Mgr Gieure a conféré la prêtrise à : MM, Aranatz, d’Ainharp ; Jean-François Lacoste, de Mauléon."




  • Août :

  • "Le cirque Périé vient avec 12 000 places, trois pistes, 12 lions, 10 éléphants. Deux jours 
plus tard, autre réclame : 20 lions et 10 000 places. Les lions ont probablement mangé du 

spectateur."


CIRQUE BAYONNE AOÛT 1928
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • Septembre :

  • "Train spécial pour le pèlerinage annuel de St-Esprit à Buglose, en remerciement pour la 
fin de l'épidémie de choléra en 1855. 1 000 pèlerins participent à la cérémonie."



  • Octobre :

  • "L'Etat cède à la Ville l'hôpital militaire et le camp St-Léon pour, respectivement quatre et 
deux millions de francs.


  • Un scandale : Un homme en soutane, M. Forcioli, se montre ivre dans Bayonne. Le soir, il 
donne une conférence sur l'Eglise à St-Esprit. Ayant abusé de la divine bouteille, il déverse sa 

"bave maçonnique dans une salade russe du plus parfait genre". Le tout se termine par un 

pugilat."



  • Novembre :

  • "Le transport des poteaux de mines s'intensifie. En deux semaines, 4 500 t sont parties 
pour le pays de Galles."



  • Décembre :

  • "Pierre Harriague, alias "Portion", docker, tombe dans l'Adour à l'embauche de 6 heures 
aux allées Marines. MM. Etcheverry, Forsans, Pétrissans le retirent mortellement atteint, sa tête 

ayant heurté les rochers."





 


(Source : Un siècle à Bayonne de Manuel Castiella aux éditions Atlantica)



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