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vendredi 22 mai 2020

FAITS DIVERS À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1922


FAITS DIVERS À BAYONNE EN 1922.


Dans ma rubrique "faits divers à Bayonne", après les années 190019011902190319041905190619071908,  

19091910191119121913191419151916191719181919, 1920 et 1921, voici l'année 1922.



pays basque autrefois labourd
NAVIRES SUR L'ADOUR ET CITADELLE BAYONNE 1922
PAYS BASQUE D'ANTAN

Que se passe-t-il en 1922 ?




Voici mois par mois ce que rapporte la presse locale :



  • Janvier :

  • "L'école St-Esprit refuse des élèves (40 par classe). Le conseil municipal décide 
d'acquérir le terrain Guilçou pour la future école.


  • La ville achète également la pension Garay pour y loger l'école de musique et le cours 
Lafayette, créé en 1918 par un groupe de parents."



  • Février :

  • "Eugène Bouquain, 37 ans, contremaître Cie Angelle, aide à la gare à la pose du rail de 
200 kg. Il glisse, meurt écrasé par la chute du rail."


pays basque autrefois labourd
NOUVEAU SQUARE BAYONNE 1922
PAYS BASQUE D'ANTAN

  • Mars :

  • "Construction de villas aux allées Paulmy et d'habitations à bon marché à Mousseroles.


Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 25 

mars 1922 :



"Les nouvelles constructions. 

Les lots destinés à la construction aux Allées-Paulmy auront une superficie variant entre 450 et 1 600 mètres carrés. 

Pour éviter des constructions insuffisantes qui déprécieraient cette promenade, les édifices devront être du genre chalet ou villa, à l'exclusion de toute maison à usage commercial ou industriel et couvrir une superficie de 120 mètres carrés au minimum. Ils devront avoir un étage au minimum et deux étages au maximum au-dessus du rez-de-chaussée, non compris les mansardes. Aucune architecture ne sera imposée, mais les immeubles ne pourront être édifiés qu’à une distance de cinq mètres au moins en arrière de l'alignement des Allées-Paulmy. L’avenue actuelle, avec ses beaux arbres, sera maintenue, depuis le B. A. B., jusqu'à la route de Biarritz. Elle aura une largeur de dix mètres sur toute sa longueur. 

Ayant ainsi montré quelle serait la physionomie future de ces allées, M. Frois a conclu : "Les Allées-Paulmy perdront un peu de leur caractère champêtre, mais l'ordonnance générale y gagnera. Les prairies actuelles, d'un côté de la route, disparaîtront pour faire place à des jardins avec des immeubles aux styles variés, séparés par des échappées sur les frondaisons des propriétés voisines, sous le couvert des ombrages que nous avons voulu respecter." 



Ainsi verrons-nous se modifier, de ce côté, la physionomie de Bayonne. Aux prairies des Allées-Paulmy succéderont des villas qui feront de cette partie du nouveau quartier une sorte de Passy, ou qui donneront aux touristes l'impression d'avoir déjà pris pied sur la luxueuse plage voisine. Et peut-être même, sans rêver follement. pouvons-nous prévoir le jour où Biarritz et Bayonne se donneront la main par dessus Anglet, par leurs coquettes constructions, dont aucune solution de continuité n'interrompra l’harmonie."


  • Le Tennis-Raquet-Club qui vient de louer à la ville, pour 1 F par an, la courtine de la 
Nive, précise qu'il n'a rien à voir avec le Tennis-Club du trinquet moderne."




  • Avril :

  • "Le sieur W. est condamné à 100 F d'amende pour "avoir ri comme une petite fille et 
injurié un bicycliste" qu'il venait de renverser."



  • Mai :

  • "Création des jardins ouvriers à Marracq par les Habitations à Bon Marché et la Ligue 
Française du coin de terre et du Foyer.


  • Deux visiteurs de marque : M. Le Troquer, ministre des Travaux Publics qui visite le port 
; le maréchal Pétain qui inspecte inopinément les casernes du Château-Neuf et de Marracq."


Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz, le 31 

mai 1922 :



"Le Maréchal Pétain a visité Bayonne. 

Sans bruit, sans apparat, le Maréchal Pétain, l’un des illustres chefs à qui nous devons la Victoire a visité Bayonne lundi matin et personne n'en sut rien. 

Avec ses officiers d’ordonnance, il prit place dans une automobile et se rendit au Château-Neuf, où son arrivée inattendue fit sensation. 

Il visita ensuite les casernements de Marrac qui lui causèrent une grande satisfaction. 

Puis au Château-Vieux, où s’étaient réunis les officiers de la garnison prévenus dans l’intervalle, le Maréchal Pétain s’entretint avec eux, puis plus longuement avec M. le Général Cabaud, commandant la 36e division. 

Vers onze heures, le Maréchal reprenait le train."




  • Juin :

  • "Les Dames de France inaugurent leur nouveau magasin "moderne" avec ascenseur. 
Concert gratuit par l'orchestre Mégnou."



  • Juillet :

libération, elle prendra l'enseigne plus moderne de Jardy.


  • Grave accident d'auto côte du Moulin à St-Etienne qui coûte la vie à Richard Chapon, 
fils du directeur de la Petite Gironde."



  • Août :

  • "Le 23, jubilé à la Courtine, de Jean-Edmond Perron, chanteur-compositeur-chef 
d'orchestre-coiffeur depuis 50 ans. Le Figaro bayonnais, issu d'une famille de musiciens, s'est 

produit un peu partout en France et au Luna-Park de Paris."



  • Septembre :

  • "Arrestation mouvementée de quatre contrebandiers, en pleine nuit, rue des Cordeliers. 

Le sous-brigadier Larrue, les agents Casteignau et Etchenique les appréhendent avec 70 litres 

d'alcool.


Finlandia."


yacht baron
YACHT FINLANDIA 1922





femme sport voile
PLAISANCIERE VIRGINIE HERIOT 

  • Octobre

  • "L'usine d'agglomérés de liège des allées Marines est détruite par un incendie. Le sapeur-

pompier Latour est blessé."

pays basque autrefois labourd
ALLEES MARINES BAYONNE 1922
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • Novembre :

  • "Emouvant témoignage à la cathédrale, le 11 novembre, du cardinal Ginesty, héroïque 

évêque de Verdun.


  • Le port enregistre une augmentation du trafic de marchandises de 40%. Pour ce mois, 91 

navires ont transporté 71 300 t (Calais et Dieppe 60 500, Brest 45 000)."


pays basque autrefois labourd
VUE SUR ADOUR BAYONNE 1922
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • Décembre :

  • "Un camion et sa remorque chargée de planches heurtent une auto et se renversent rue 

Maubec. Les planches écrasent et tuent un cycliste, M. Peytrain, entrepreneur de maçonnerie à 

St-Etienne, et un enfant, Corrèges, orphelin de père tué à la guerre, en vacances chez son oncle, 

M. Ducassou. Plusieurs blessés. On s'insurge contre les excès de vitesse."



Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 7 

décembre 1922 :


"Les obsèques des victimes.


Ce fut un deuil pour la ville.

Bayonne, et surtout les quartiers Saint-Esprit et Saint-Etienne, ont fait ce matin d’émouvantes obsèques aux deux victimes du terrible accident d’automobile survenu mardi, rue Maubec, dans les conditions que nous avons relatées. 


Les deux cérémonies avaient lieu à dix heures, l’une en l’église Saint-Esprit, l’autre dans l’église de Saint-Etienne. L’église de Saint-Etienne, où fut célébré le service religieux de M. Peytrin, bien qu’assez grande, était trop petite pour contenir tous ceux qui avaient tenu à rendre hommage à cet homme si estimé et à sa famille, et à témoigner de l’émotion qui les avait frappés à la nouvelle de l'accident. Au dehors et à l’entrée du cimetière qui domine la ville et où nous enterrions, il y a quelques semaines, le grand Bonnat, de nombreuses personnalités étaient restées, profondément recueillies. La consternation était peinte sur tous les visages et un silence impressionnant n'a cessé de régner sur toute cette foule accourue de Saint-Esprit et de Saint-Etienne. Dans l'assistance, nous avons remarqué la présence d'un représentant de la municipalité de Bayonne ; de MM. Cochet, commissaire central ; Lahitète, Noël et Duhau, ses collaborateurs ; Majesté, directeur de l’école des garçons ; de tous les enfants des écoles, garçons et fillettes ; des délégations de la gendarmerie et de la police, etc... 




Le deuil était conduit par le fils de M. Peytrin, un enfant de treize ans, et par le grand-père de celui-ci, un vieillard. Mme Peytrin était malade, mais les deux filles de l'entrepreneur, accablées par la douleur, étaient au premier rang parmi les femmes qui suivaient le cortège. 


Le cercueil disparaissait sous les fleurs et les couronnes. 



La cérémonie a été émouvante. Le corps de M. Peytrin a été descendu dans la tombe où, il y a quelque mois, on réinhumait son frère, ramené du front où il avait été tué pour la France. 



Les obsèques du petit Courrèges n'ont pas été moins impressionnantes. Nous y avons remarqué la présence de M. Frois, adjoint au maire ; des enfants des écoles de Saint-Esprit, des délégations de la police et de la gendarmerie, un nombre considérable d’habitants du quartier et de Bayonne, etc... 



Des fleurs avaient été apportées en grande quantité au pauvre petit enfant. 



Ajoutons que la maison Bernadette, de Dax, avait envoyé des œillets magnifiques pour orner le cercueil du petit Courrèges comme celui de M. Peytrin. 



La cérémonie à l’église a été très touchante. 



L'inhumation a eu lien au cimetière de Saint-Etienne où la malheureuse mère de la petite victime s’est évanouie sur sa tombe. Pénible incident à ajouter encore à l'émotion qu’étreignait tous les cœurs."



(Source : WIKIPEDIA)





(Source : Un siècle à Bayonne de Manuel Castiella aux éditions Atlantica et https://webmuseo.com/ws/musee-bonnat-helleu/app/collection/record/351?expo=16&index=2)



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