L'ÉMIGRATION BASQUE EN 1910.
Depuis le milieu du 19ème siècle, ce sont des centaines de milliers de Basques, du Nord et du Sud, qui ont émigré, principalement de l'autre côté de l'Atlantique.
L'EMIGRATION BASQUE DE PIERRE LHANDE |
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal Mercure de France, le 16 octobre 1910 :
"Ethnographie, Folklore.
Pierre Lhande, S. J. : L'Emigration basque ; histoire, économie, psychologie, in-18, Librairie Nationale, rue de Rennes, 3. 50.
Rien que dans la République Argentine, il y a plus de 250 000 Basques. Pourquoi ? C'est ce qu’explique en détail le Père Lhande dans son livre, l’Emigration Basque, qui, pour sa partie descriptive, devra servir de modèle à d’autres folkloristes et régionalistes, car c’est en somme le premier essai qu’on ait tenté d’une étude approfondie des formes locales de l’émigration en masse de populations d’une région déterminée.
EMIGRATION BASQUE EN ARGENTINE |
Tour à tour le Père Lhande expose les composantes psychologiques de ce qu’il appelle "l’inquiétude atavique" des Basques et pense que ni les vicissitudes économiques, ni l’horreur du service militaire, ni les procédés plus ou moins odieux du racolage ne donnent la clef du problème, mais que l’exode est nécessité par la constitution même delà famille basque, où il n’y a pas place pour les cadets. "L’âme basque" oscille ainsi entre deux contradictoires : l’amour du sol natal et de la stabilité sociale, et l’amour des aventures et des initiatives. Dans les chapitres suivants, le P. Lhande montre comment l’inquiétude basque s’est exprimée au cours des derniers siècles : pêcheurs de baleines, corsaires, marchands, soldats et capitaines, explorateurs, missionnaires, colons, négociants, entrepreneurs, etc., des milliers de Basques ont couru le monde entier.
EMIGRATION BASQUE |
Que l’inquiétude soit cependant la base même de ces mouvements individuels et collectifs, on n’y peut souscrire qu’en une certaine mesure : car à chercher quels sont les peuples qui émigrent, on constate une telle ressemblance des circonstances du milieu naturel et économique que cette inquiétude n’apparaît plus ensuite que comme une conséquence. Rien qu’en France, ceux qui émigrent ce sont : les Bretons, les Limousins, les Auvergnats, les Savoyards, les Dauphinois — c’est-à-dire les habitants de pays à sol arable rare, — puis les populations maritimes, et encore pas toutes. Notez que le Vendéen, le Lorrain, le Provençal de l’intérieur ne présentent nullement le phénomène de l’émigration en masse. Le Suisse bouge, mais le Bavarois est sédentaire. Alors ? Eh bien, le problème est bien plus complexe encore qu’il n’a semblé à M. Lhande, même dans ses derniers chapitres— et je ne crois pas que d’autres aient donné jusqu’ici une solution qui tienne également compte de toutes les données sans exception.
PRESIDENTS ISSUS DE L'EMIGRATION BASQUE |
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