LA MORT D'ISAAC ALBENIZ À CAMBO-LES-BAINS EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN MAI 1909 (première partie)
LA MORT D'ISAAC ALBENIZ EN 1909.
Isaac Manuel Francisco Albéniz y Pascual est un pianiste et compositeur espagnol, né le 29 mai 1860 à Camprodon (Gérone, Espagne) et mort le 18 mai 1909 à Cambo-les-Bains (Basses-Pyrénées).
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ISAAC ALBENIZ |
Voici ce que rapporta la presse, dans plusieurs éditions :
- L'Aurore le 21 mai 1909 :
"Isaac Albéniz.
On annonce de Cambo-les-Bains la mort du compositeur espagnol Isaac Albeniz.
Âgé d'une cinquantaine d'années, il avait débuté très jeune et avait parcouru l'Europe, encore enfant, comme virtuose du piano, avec un grand succès. Il s'était mis ensuite à la composition et s'était d'abord consacré au genre léger espagnol de la zarzuela.
Mais ses qualités natives et son talent lui permettaient de viser plus haut ; il se perfectionna dans l'art de la composition à Leipzig et à Paris et produisit notamment un opéra, Pepita Jimenez, oeuvre charmante qui fut jouée à Bruxelles, Catalogne, une rapsodie pour orchestre, et Iberia, suite de morceaux de piano."
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ISAAC ALBENIZ |
- Mercure de France, le 16 juin 1909 :
"Isaac Albeniz.
— Le mois de mai aura été douloureux pour ceux qu’émeuvent les plus personnels témoignages de l’art et qui en aiment les auteurs avec quelque passion. Hier Swinburne, tout à l’heure Meredith, aujourd’hui Albeniz.
Une âme sonore vient de s’éteindre douloureusement à la présence humaine, une des âmes les plus ardentes et les plus vivantes de ce temps, vibrant dans une atmosphère de beauté sans compromis, sans grâces factices. Sa perte n’attristera pas longuement les colonnes des feuilles mondaines, mais elle va créer un rayonnement de tristesse chez tous ceux qui s’attachèrent à la véritable musique originale de ce temps-ci.
Albeniz, pour nous, c’était le symbole musical de toute l’Espagne ardente, spontanée, intelligente et sensible, cette Espagne neuve, rajeunie, cette Espagne catalane et moderniste, qui est en train de refleurir à la musique par la vertu des œuvres de Morera, de Granados, de Falla, de Turina et d’autres.
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ISAAC ALBENIZ |
Isaac Albeniz meurt à quarante-huit ans, usé par une vie où il dépensa sans compter le désir de vivre qu’il avait au plus haut point, une vie la plus mouvementée qui fût et au cours de laquelle il réalisa l'étrange aventure d’être successivement deux personnalités musicales, inégales en éclat et en intérêt, mais qui marquèrent l’une et l’autre la franchise et l’ardeur d’un esprit passionné.
Il était né à Camprodon, le 29 mai 1861. Enfant prodige il acquit comme pianiste une réputation telle qu'à 10 ans il était célèbre par toute l’Espagne sous le nom de "el nino Albeniz". Très jeune il partit en Amérique, où il eut à lutter avec les difficultés de l’existence : puis s’étant de nouveau acquis là-bas une célébrité, il vint à Leipzig poursuivre son éducation musicale. Ses ressources épuisées, au bout de deux ans, il retourna en Espagne ; il avait à cette époque à peu près dix-huit ans. Il fait une tournée de concerts dans sa patrie, joue à la cour et Alphonse XII lui octroie une pension qui doit lui permettre d’achever ses études musicales au conservatoire de Bruxelles.
Il revient de nouveau en Espagne ; sa carrière de virtuose atteint là son apogée. Il est le plus grand pianiste d’Espagne : ses œuvres pour piano ont une vogue énorme : sa célèbre "Sérénade Espagnole" se tire à plus de cent mille exemplaires : il écrit "les Chants d’Espagne", "le Prélude", "l'Orientale", "la Séguedille", "le Prélude d'Espagne", "la Vega" ; déjà ses dernières pièces de piano font pressentir sa deuxième manière.
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ISAAC ALBENIZ |
A cette époque, il se rend à Londres, où il fait jouer un opéra féerique, "The magic Opal" (1898), et où il fait la connaissance du poète Francis Couits, qui allait devenir son collaborateur et son ami. C’est sur un livret de celui-ci, tiré du roman espagnol de Valéra, qu’Albeniz écrivit son œuvre lyrique en deux actes, "Pepita Ximenes", représentée d’abord avec succès à Carlsruhe (1905), puisé la Monnaie."
A suivre...
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