LES DANSES BASQUES EN 1919.
Les danses Basques constituent une partie très importante de la culture Basque et la base de son folklore.
FANDANGO
PAYS BASQUE D'ANTAN
PAYS BASQUE D'ANTAN
Voici ce que rapporta à ce sujet la presse nationale dans plusieurs éditions :
- Comœdia le 21 octobre 1919 :
"Plus connu est le fandango. Cet autre divertissement Basque possède cinq figures qui sont comme celles d'un quadrille et se dansent généralement par groupes de deux ou de quatre. Jeunes gens et jeunes filles se mettent alors à danser cette chorégraphie pleine de souvenirs des divertissements sacrés des anciens âges. Ils exécutent des pas et tournent sur eux-mêmes en se regardant, sans jamais se rapprocher, sans jamais s'enlacer, pendant qu'avec leurs doigts, ils font entendre un léger bruit de castagnettes et cela dure longtemps, jusqu'à ce qu'à bout de souffle, ils s'arrêtent en souriant. Puis peu à peu l'entrain augmentant, le "fandango" devient endiablé. Les doigts claquent dans l'air joyeusement, les hommes font sur place des pas plus compliqués, les filles souples, légères, ondoyantes, tournent autour de leurs cavaliers. Ils sont graves pourtant, ils sourient à peine ; on dirait que la danse pour eux est encore une religion.
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FANDANGO
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Bien que le "fandango " ait quelque analogie avec la "jota" Espagnole c'est une danse beaucoup plus chaste et plus noble. A ce sujet, nous ne pouvons qu'exprimer un regret de constater combien les troupes de "cascarottes" de Ciboure qui passent pour des professionnels de cette danse sont trop souvent loin de la tradition. Il me souvient d'avoir rencontré sur la route de Sare une de ces bandes de danseurs, filles débraillées, à la voix faussée, garçons avilis par la fréquentation constante des cabarets, tous gens chez qui la débauche avait étouffé ce qui leur restait des belles traditions de la race. Nous les avons vus, engagés par un imprésario de cinéma, danser sur la place de Sare. Hélas ! que nous étions loin, de la grâce, de la poésie prenante et du charme mystique de ces pas exécutés sur une pauvre place de village ou sur les pentes gazonnées de la montagne parmi les fougères rousses, par des fils et des filles de vieille souche, admirables de dignité et de beauté plastique et soucieux seulement dans cette réjouissance de conserver la pieuse tradition."
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- Comœdia le 27 octobre 1919 :
"Il me souvient d'avoir assisté cet été à un spectacle de ce genre. C'était à la Saint-Laurent, au flanc d'une montagne, un village en fête. Sur la place, la jeunesse dansait au son d'une "chirula". Les corsages clairs des jeunes filles brillaient au soleil. Sur le fronton claquait la pelote, au clocher tintait La vieille cloche. Des femmes accroupies avaient devant elles des paniers pleins de gâteaux, de la pâte rose avec des dessins en sucre, des macarons et des biscuits. A la porte de l'auberge, à l'ombre des platanes, des verres de vin s'entrechoquaient. Les vieux souriaient, les enfant criaient leur joie.
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FANDANGO
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Un peu -à l'écart, un homme dansait tout seul. Il était mince et de taille élevée. A sa souplesse et son agileté, on se serait cru en face d'un jeune montagnard ; mais de près le teint grisonnant des cheveux que l'on apercevait sous son béret, les rides de son visage, annonçaient un homme d'une cinquantaine d'années. La physionomie très grave, le corps droit, qu'il balançait légèrement, s'accompagnant lui-même de la voix, il faisait des pas compliqués sur un espace restreint : une vieille danse de là-bas, déjà oubliée des jeunes et que comprenaient seuls les quelques vieux qui l'entouraient et l'applaudissaient.
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