FAITS DIVERS À BAYONNE EN 1929.
Dans ma rubrique "faits divers à Bayonne", après les années 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908,
1909, 1910, 1911, 1912, 1913, 1914, 1915, 1916, 1917, 1918, 1919, 1920, 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, et 1928, voici l'année 1929 .
PORTE D'ESPAGNE BAYONNE 1929 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Que se passe-t-il en 1929 ?
Voici mois par mois ce que rapporte la presse locale :
- Janvier :
- "La barque Marie-Anne, des allées Marines, pêche d'un seul coup de filet 4 000 t de muges
dans l'Océan !"
- Février :
- "Le conseil municipal vote 120 000 F pour élargir les allées Paulmy."
ALLEES PAULMY BAYONNE 1915
- Mars :
- "Boudées par la population, les halles de St-Esprit seront démolies pour construire une
école maternelle et une crèche."
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 25 mars
1929 :
"Au Conseil Municipal.
L’Ecole Maternelle de Saint-Esprit.
La halle de Saint-Esprit aura bientôt vécu.
Nous avons eu l’occasion de dire, à plusieurs reprises, dans la "Gazette", que, délaissée par la population du quartier Saint-Esprit, mieux valait la faire disparaître et destiner son emplacement à quelque autre usage.
Ce sera chose faite, avant qu’il soit longtemps. A la place s’élèvera la nouvelle école maternelle.
Les plans ont été achevés par M. Soupre.
Dans ce cas-là aussi, il paraît au maire qu’il y a lieu de continuer. La dépense sera dans l’ordre de grandeur de 800 000 francs à un million. Mais déjà la ville est en possession des fonds nécessaires, par suite de la belle subvention accordée par le gouvernement à la ville de Bayonne, pour les écoles de Saint-Esprit. Les travaux pourront donc être effectués sans qu’il soit besoin de contracter un emprunt. Dans ces conditions, y a-t-il lieu de prendre dès maintenant le projet en considération, ou faut-il s’arrêter en attendant la constitution de la nouvelle assemblée municipale ?
D’accord avec le maire, le Conseil est d’avis qu’il y a lieu de prendre dès aujourd’hui le projet en considération.
Pour une crèche Municipale.
M. Poitrenaud demande alors qu’à cette nouvelle école maternelle, il soit adjoint une crèche municipale.
Le quartier Saint-Esprit est habité surtout par une population de travailleurs ; beaucoup de mères, pour ajouter aux salaires de leurs maris, sont obligées d’abandonner leurs foyers et d’aller travailler au dehors. Il faut pourtant surveiller, soigner leurs enfants, pendant leur absence. On pourrait prévoir la crèche avec un nombre restreint de lits pour les débuts ; on en augmenterait le nombre par la suite.
M. le Maire. — Ce que demande M. Poitrenaud entre tout à fait dans le cadre de ce que nous proposons. Je vais même plus loin. Je pense qu’on pourrait non seulement mettre là une crèche, mais encore y créer un cours de puériculture, ainsi qu’il est fait dans un grand nombre de villes.
Soyons de ces villes-là !
Ce cours sera très utile. Même dans notre pays, où la température est si agréable, dans notre pays si sain, la mortalité infantile est effrayante. Il faut la combattre.
Les mamans pourraient assister utilement à ces cours de puériculture. Nous avons, heureusement, assez d’infirmières et de médecins dévoués pour les assurer.
Le Conseil prend acte de cette proposition."
- Avril :
- "Une vache appartenant au fermier de l'hôpital est broyée, déchiquetée par le B.L.B.
L'avant de la motrice est légèrement endommagé.
- Inauguration de l'école de garçons Jules-Ferry."
- Mai :
- "La liste J. Garat (Radicaux et Radicaux Socialistes) est réélue avec 3 784 voix, devant L.
Béhoteguy (Républicains indépendants) 2 157 voix et J. Désarménien (S.F.I.O.) 1 529 voix. J.
Garat est réélu maire."
- Juin :
- "M. Castel dit Bégnat, est attablé à la Meuse avec Charles Veschembes, un de ses jeunes
employés. Pour un morceau de sucre pris à une dame, Louis D. agresse mortellement
Veschembes d'un coup de couteau. Il est écroué."
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 1er juin
1929 :
"Du Sucre et du Sang. Un homme a été tué cette nuit à Bayonne. Le coup de couteau mortel à la suite d’une querelle. Le meurtrier a été arrêté ce matin.
Hier soir, dans une brasserie de Saint-Esprit, un peu avant minuit, un drame rapide a eu lieu qui se termina par la mort d'un jeune homme.
Par une soirée d'une douceur estivale les consommateurs étaient assis à la terrasse. Une tzigane était attablée seule devant une tasse de café.
Près d'elle, avec son employé, Jean Veschembès, M. Castel, autrement dit Beugnat le commissionnaire, que tout le monde connaît, révisait les affaires de la journée.
De l'autre côté de la bohémienne, à une autre table se tenait Dachary, garçon de salle à Biarritz, ancien ouvrier typographe qui était de repos, avait passé la journée à jouer à la pelote et à se distraire avec des amis.
Maintenant le prologue de la courte tragédie dont nous avons entendu deux versions.
Beugnat aurait en plaisantant jeté un morceau de sucre vers la tzigane, comme on jette des confetti, sans aucune malice, simplement pour rire un peu, et le morceau de sucre au lieu d'arriver à son but serait allé frapper Dachary qui se serait fâché et aurait provoqué Beugnat.
Jean Veschembès serait intervenu pour calmer Dacharv assez énervé. Un peu plus tard, après une courte période de répit. Dachary aurait de nouveau provoqué Beugnat ; nouvelle intervention de Veschembès qui fit quelques pas vers Dachary pour revenir tomber presque aussitôt entre les bras de son patron en disant : "Regarde ce qu'il m’a fait, il m'a tué !" et mourir sans tarder.
L'autre version : en passant à côté de la Bohémienne, Jean Veschembès aurait pris un morceau de sucre en disant : "On peut se permettre ?" sucre qu'il aurait mis dans sa tasse.
Là-dessus Dachary lui aurait fait des observations lui disant que : "c'était grossier de prendre le sucre de cette femme", à quoi Veschembès aurait répondu vivement.
Les deux hommes se seraient levés pour aller de l'autre côté de la rue vider la querelle à coups de poing sans qu'on s'inquiétât autour deux d'une aussi futile histoire.
Presque aussitôt Jean Veschembès serait venu s'affaisser dans les bras de Beugnat.
A l’heure où nous écrivons, Dachary qui s’était enfui et qui fut arrêté peu après ignore encore la mort de sa victime qu’il croit seulement avoir grièvement blessé. Il pleure.
Jean Veschembès était très honorablement connu, il faisait vivre sa mère, veuve, et un jeune frère.
De son côté, Dachary est un garçon estimé, pas méchant, et il appartient lui aussi à une très honorable famille.
Nous venons d’apercevoir la bohémienne, cause innocente de ce terrible drame. C’est une grosse femme d'une quarantaine d'années, lourde, moustachue, qui n'a rien compris à la dispute où elle fut mêlée et qui était partie dès qu’elle avait vu les choses se gâter.
Nous donnons, ici, le rapport de la police :
"Cette nuit, vers minuit 40, à la suite d’une discussion des plus futiles, le nommé Veschembès Charles, 24 ans, employé chez M. Castel, commissionnaire à Bayonne et demeurant rue Maubec, 47, a été frappé et tué d’un coup de couteau par un nommé Louis Dachary, garçon de salle à Biarritz. Le drame rapide s'est déroulé à l’angle de la rue Hugues et de la place de la République.
Le meurtrier qui avait pris la fuite a pu être découvert et arrêté chez sa sœur grâce à l'activité du service de nuit et notamment de l’agent Darzac. Il a été déféré au Parquet."
- Juillet :
- "Samedi vers 22 heures, un petit garçon tombe du train de Bordeaux à St-Bernard. Par
miracle, il est indemne. Un voisin le ramène à ses parents au train arrêt en urgence à la gare de
triage.
- Du 3 au 7 juillet, le congrès eucharistique réunit cent mille personnes en cinq jours, avec
des manifestations eucharistiques monstres au vélodrome en présence du nonce apostolique,
Mgr Maglione, et de nombreux cardinaux, archevêques et évêques."
- "La barque Marie-Anne, des allées Marines, pêche d'un seul coup de filet 4 000 t de muges
dans l'Océan !"
- Février :
- "Le conseil municipal vote 120 000 F pour élargir les allées Paulmy."
ALLEES PAULMY BAYONNE 1915
- Mars :
- "Boudées par la population, les halles de St-Esprit seront démolies pour construire une
école maternelle et une crèche."
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 25 mars
1929 :
"Au Conseil Municipal.
L’Ecole Maternelle de Saint-Esprit.
La halle de Saint-Esprit aura bientôt vécu.
Nous avons eu l’occasion de dire, à plusieurs reprises, dans la "Gazette", que, délaissée par la population du quartier Saint-Esprit, mieux valait la faire disparaître et destiner son emplacement à quelque autre usage.
Ce sera chose faite, avant qu’il soit longtemps. A la place s’élèvera la nouvelle école maternelle.
Les plans ont été achevés par M. Soupre.
Dans ce cas-là aussi, il paraît au maire qu’il y a lieu de continuer. La dépense sera dans l’ordre de grandeur de 800 000 francs à un million. Mais déjà la ville est en possession des fonds nécessaires, par suite de la belle subvention accordée par le gouvernement à la ville de Bayonne, pour les écoles de Saint-Esprit. Les travaux pourront donc être effectués sans qu’il soit besoin de contracter un emprunt. Dans ces conditions, y a-t-il lieu de prendre dès maintenant le projet en considération, ou faut-il s’arrêter en attendant la constitution de la nouvelle assemblée municipale ?
D’accord avec le maire, le Conseil est d’avis qu’il y a lieu de prendre dès aujourd’hui le projet en considération.
Pour une crèche Municipale.
M. Poitrenaud demande alors qu’à cette nouvelle école maternelle, il soit adjoint une crèche municipale.
Le quartier Saint-Esprit est habité surtout par une population de travailleurs ; beaucoup de mères, pour ajouter aux salaires de leurs maris, sont obligées d’abandonner leurs foyers et d’aller travailler au dehors. Il faut pourtant surveiller, soigner leurs enfants, pendant leur absence. On pourrait prévoir la crèche avec un nombre restreint de lits pour les débuts ; on en augmenterait le nombre par la suite.
M. le Maire. — Ce que demande M. Poitrenaud entre tout à fait dans le cadre de ce que nous proposons. Je vais même plus loin. Je pense qu’on pourrait non seulement mettre là une crèche, mais encore y créer un cours de puériculture, ainsi qu’il est fait dans un grand nombre de villes.
Soyons de ces villes-là !
Ce cours sera très utile. Même dans notre pays, où la température est si agréable, dans notre pays si sain, la mortalité infantile est effrayante. Il faut la combattre.
Les mamans pourraient assister utilement à ces cours de puériculture. Nous avons, heureusement, assez d’infirmières et de médecins dévoués pour les assurer.
Le Conseil prend acte de cette proposition."
- Avril :
- "Une vache appartenant au fermier de l'hôpital est broyée, déchiquetée par le B.L.B.
L'avant de la motrice est légèrement endommagé.
- Inauguration de l'école de garçons Jules-Ferry."
- Mai :
- "La liste J. Garat (Radicaux et Radicaux Socialistes) est réélue avec 3 784 voix, devant L.
Béhoteguy (Républicains indépendants) 2 157 voix et J. Désarménien (S.F.I.O.) 1 529 voix. J.
Garat est réélu maire."
- Juin :
- "M. Castel dit Bégnat, est attablé à la Meuse avec Charles Veschembes, un de ses jeunes
employés. Pour un morceau de sucre pris à une dame, Louis D. agresse mortellement
Veschembes d'un coup de couteau. Il est écroué."
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 1er juin
1929 :
"Du Sucre et du Sang. Un homme a été tué cette nuit à Bayonne. Le coup de couteau mortel à la suite d’une querelle. Le meurtrier a été arrêté ce matin.
Hier soir, dans une brasserie de Saint-Esprit, un peu avant minuit, un drame rapide a eu lieu qui se termina par la mort d'un jeune homme.
Par une soirée d'une douceur estivale les consommateurs étaient assis à la terrasse. Une tzigane était attablée seule devant une tasse de café.
Près d'elle, avec son employé, Jean Veschembès, M. Castel, autrement dit Beugnat le commissionnaire, que tout le monde connaît, révisait les affaires de la journée.
De l'autre côté de la bohémienne, à une autre table se tenait Dachary, garçon de salle à Biarritz, ancien ouvrier typographe qui était de repos, avait passé la journée à jouer à la pelote et à se distraire avec des amis.
Maintenant le prologue de la courte tragédie dont nous avons entendu deux versions.
Beugnat aurait en plaisantant jeté un morceau de sucre vers la tzigane, comme on jette des confetti, sans aucune malice, simplement pour rire un peu, et le morceau de sucre au lieu d'arriver à son but serait allé frapper Dachary qui se serait fâché et aurait provoqué Beugnat.
Jean Veschembès serait intervenu pour calmer Dacharv assez énervé. Un peu plus tard, après une courte période de répit. Dachary aurait de nouveau provoqué Beugnat ; nouvelle intervention de Veschembès qui fit quelques pas vers Dachary pour revenir tomber presque aussitôt entre les bras de son patron en disant : "Regarde ce qu'il m’a fait, il m'a tué !" et mourir sans tarder.
L'autre version : en passant à côté de la Bohémienne, Jean Veschembès aurait pris un morceau de sucre en disant : "On peut se permettre ?" sucre qu'il aurait mis dans sa tasse.
Là-dessus Dachary lui aurait fait des observations lui disant que : "c'était grossier de prendre le sucre de cette femme", à quoi Veschembès aurait répondu vivement.
Les deux hommes se seraient levés pour aller de l'autre côté de la rue vider la querelle à coups de poing sans qu'on s'inquiétât autour deux d'une aussi futile histoire.
Presque aussitôt Jean Veschembès serait venu s'affaisser dans les bras de Beugnat.
A l’heure où nous écrivons, Dachary qui s’était enfui et qui fut arrêté peu après ignore encore la mort de sa victime qu’il croit seulement avoir grièvement blessé. Il pleure.
Jean Veschembès était très honorablement connu, il faisait vivre sa mère, veuve, et un jeune frère.
De son côté, Dachary est un garçon estimé, pas méchant, et il appartient lui aussi à une très honorable famille.
Nous venons d’apercevoir la bohémienne, cause innocente de ce terrible drame. C’est une grosse femme d'une quarantaine d'années, lourde, moustachue, qui n'a rien compris à la dispute où elle fut mêlée et qui était partie dès qu’elle avait vu les choses se gâter.
Nous donnons, ici, le rapport de la police :
"Cette nuit, vers minuit 40, à la suite d’une discussion des plus futiles, le nommé Veschembès Charles, 24 ans, employé chez M. Castel, commissionnaire à Bayonne et demeurant rue Maubec, 47, a été frappé et tué d’un coup de couteau par un nommé Louis Dachary, garçon de salle à Biarritz. Le drame rapide s'est déroulé à l’angle de la rue Hugues et de la place de la République.
Le meurtrier qui avait pris la fuite a pu être découvert et arrêté chez sa sœur grâce à l'activité du service de nuit et notamment de l’agent Darzac. Il a été déféré au Parquet."
- Juillet :
- "Samedi vers 22 heures, un petit garçon tombe du train de Bordeaux à St-Bernard. Par
miracle, il est indemne. Un voisin le ramène à ses parents au train arrêt en urgence à la gare de
triage.
- Du 3 au 7 juillet, le congrès eucharistique réunit cent mille personnes en cinq jours, avec
des manifestations eucharistiques monstres au vélodrome en présence du nonce apostolique,
Mgr Maglione, et de nombreux cardinaux, archevêques et évêques."
- Février :
- "Le conseil municipal vote 120 000 F pour élargir les allées Paulmy."
ALLEES PAULMY BAYONNE 1915 |
- Mars :
- "Boudées par la population, les halles de St-Esprit seront démolies pour construire une
école maternelle et une crèche."
- "Boudées par la population, les halles de St-Esprit seront démolies pour construire une
école maternelle et une crèche."
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 25 mars
1929 :
"Au Conseil Municipal.
L’Ecole Maternelle de Saint-Esprit.
La halle de Saint-Esprit aura bientôt vécu.
Nous avons eu l’occasion de dire, à plusieurs reprises, dans la "Gazette", que, délaissée par la population du quartier Saint-Esprit, mieux valait la faire disparaître et destiner son emplacement à quelque autre usage.
Ce sera chose faite, avant qu’il soit longtemps. A la place s’élèvera la nouvelle école maternelle.
Les plans ont été achevés par M. Soupre.
Dans ce cas-là aussi, il paraît au maire qu’il y a lieu de continuer. La dépense sera dans l’ordre de grandeur de 800 000 francs à un million. Mais déjà la ville est en possession des fonds nécessaires, par suite de la belle subvention accordée par le gouvernement à la ville de Bayonne, pour les écoles de Saint-Esprit. Les travaux pourront donc être effectués sans qu’il soit besoin de contracter un emprunt. Dans ces conditions, y a-t-il lieu de prendre dès maintenant le projet en considération, ou faut-il s’arrêter en attendant la constitution de la nouvelle assemblée municipale ?
D’accord avec le maire, le Conseil est d’avis qu’il y a lieu de prendre dès aujourd’hui le projet en considération.
Pour une crèche Municipale.
M. Poitrenaud demande alors qu’à cette nouvelle école maternelle, il soit adjoint une crèche municipale.
Le quartier Saint-Esprit est habité surtout par une population de travailleurs ; beaucoup de mères, pour ajouter aux salaires de leurs maris, sont obligées d’abandonner leurs foyers et d’aller travailler au dehors. Il faut pourtant surveiller, soigner leurs enfants, pendant leur absence. On pourrait prévoir la crèche avec un nombre restreint de lits pour les débuts ; on en augmenterait le nombre par la suite.
M. le Maire. — Ce que demande M. Poitrenaud entre tout à fait dans le cadre de ce que nous proposons. Je vais même plus loin. Je pense qu’on pourrait non seulement mettre là une crèche, mais encore y créer un cours de puériculture, ainsi qu’il est fait dans un grand nombre de villes.
Soyons de ces villes-là !
Ce cours sera très utile. Même dans notre pays, où la température est si agréable, dans notre pays si sain, la mortalité infantile est effrayante. Il faut la combattre.
Les mamans pourraient assister utilement à ces cours de puériculture. Nous avons, heureusement, assez d’infirmières et de médecins dévoués pour les assurer.
Le Conseil prend acte de cette proposition."
- Avril :
- "Une vache appartenant au fermier de l'hôpital est broyée, déchiquetée par le B.L.B.
L'avant de la motrice est légèrement endommagé.
- Inauguration de l'école de garçons Jules-Ferry."
- Inauguration de l'école de garçons Jules-Ferry."
- Mai :
- "La liste J. Garat (Radicaux et Radicaux Socialistes) est réélue avec 3 784 voix, devant L.
Béhoteguy (Républicains indépendants) 2 157 voix et J. Désarménien (S.F.I.O.) 1 529 voix. J.
Garat est réélu maire."
- Juin :
- "M. Castel dit Bégnat, est attablé à la Meuse avec Charles Veschembes, un de ses jeunes
employés. Pour un morceau de sucre pris à une dame, Louis D. agresse mortellement
Veschembes d'un coup de couteau. Il est écroué."
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 1er juin
1929 :
"Du Sucre et du Sang. Un homme a été tué cette nuit à Bayonne. Le coup de couteau mortel à la suite d’une querelle. Le meurtrier a été arrêté ce matin.
Hier soir, dans une brasserie de Saint-Esprit, un peu avant minuit, un drame rapide a eu lieu qui se termina par la mort d'un jeune homme.
Par une soirée d'une douceur estivale les consommateurs étaient assis à la terrasse. Une tzigane était attablée seule devant une tasse de café.
Près d'elle, avec son employé, Jean Veschembès, M. Castel, autrement dit Beugnat le commissionnaire, que tout le monde connaît, révisait les affaires de la journée.
De l'autre côté de la bohémienne, à une autre table se tenait Dachary, garçon de salle à Biarritz, ancien ouvrier typographe qui était de repos, avait passé la journée à jouer à la pelote et à se distraire avec des amis.
Maintenant le prologue de la courte tragédie dont nous avons entendu deux versions.
Beugnat aurait en plaisantant jeté un morceau de sucre vers la tzigane, comme on jette des confetti, sans aucune malice, simplement pour rire un peu, et le morceau de sucre au lieu d'arriver à son but serait allé frapper Dachary qui se serait fâché et aurait provoqué Beugnat.
Jean Veschembès serait intervenu pour calmer Dacharv assez énervé. Un peu plus tard, après une courte période de répit. Dachary aurait de nouveau provoqué Beugnat ; nouvelle intervention de Veschembès qui fit quelques pas vers Dachary pour revenir tomber presque aussitôt entre les bras de son patron en disant : "Regarde ce qu'il m’a fait, il m'a tué !" et mourir sans tarder.
L'autre version : en passant à côté de la Bohémienne, Jean Veschembès aurait pris un morceau de sucre en disant : "On peut se permettre ?" sucre qu'il aurait mis dans sa tasse.
Là-dessus Dachary lui aurait fait des observations lui disant que : "c'était grossier de prendre le sucre de cette femme", à quoi Veschembès aurait répondu vivement.
Les deux hommes se seraient levés pour aller de l'autre côté de la rue vider la querelle à coups de poing sans qu'on s'inquiétât autour deux d'une aussi futile histoire.
Presque aussitôt Jean Veschembès serait venu s'affaisser dans les bras de Beugnat.
A l’heure où nous écrivons, Dachary qui s’était enfui et qui fut arrêté peu après ignore encore la mort de sa victime qu’il croit seulement avoir grièvement blessé. Il pleure.
Jean Veschembès était très honorablement connu, il faisait vivre sa mère, veuve, et un jeune frère.
De son côté, Dachary est un garçon estimé, pas méchant, et il appartient lui aussi à une très honorable famille.
Nous venons d’apercevoir la bohémienne, cause innocente de ce terrible drame. C’est une grosse femme d'une quarantaine d'années, lourde, moustachue, qui n'a rien compris à la dispute où elle fut mêlée et qui était partie dès qu’elle avait vu les choses se gâter.
Nous donnons, ici, le rapport de la police :
"Cette nuit, vers minuit 40, à la suite d’une discussion des plus futiles, le nommé Veschembès Charles, 24 ans, employé chez M. Castel, commissionnaire à Bayonne et demeurant rue Maubec, 47, a été frappé et tué d’un coup de couteau par un nommé Louis Dachary, garçon de salle à Biarritz. Le drame rapide s'est déroulé à l’angle de la rue Hugues et de la place de la République.
Le meurtrier qui avait pris la fuite a pu être découvert et arrêté chez sa sœur grâce à l'activité du service de nuit et notamment de l’agent Darzac. Il a été déféré au Parquet."
- Juillet :
- "Samedi vers 22 heures, un petit garçon tombe du train de Bordeaux à St-Bernard. Par
miracle, il est indemne. Un voisin le ramène à ses parents au train arrêt en urgence à la gare de
triage.
- Du 3 au 7 juillet, le congrès eucharistique réunit cent mille personnes en cinq jours, avec
des manifestations eucharistiques monstres au vélodrome en présence du nonce apostolique,
Mgr Maglione, et de nombreux cardinaux, archevêques et évêques."
- "La liste J. Garat (Radicaux et Radicaux Socialistes) est réélue avec 3 784 voix, devant L.
Béhoteguy (Républicains indépendants) 2 157 voix et J. Désarménien (S.F.I.O.) 1 529 voix. J.
Garat est réélu maire."
- Juin :
- "M. Castel dit Bégnat, est attablé à la Meuse avec Charles Veschembes, un de ses jeunes
employés. Pour un morceau de sucre pris à une dame, Louis D. agresse mortellement
Veschembes d'un coup de couteau. Il est écroué."
- "M. Castel dit Bégnat, est attablé à la Meuse avec Charles Veschembes, un de ses jeunes
employés. Pour un morceau de sucre pris à une dame, Louis D. agresse mortellement
Veschembes d'un coup de couteau. Il est écroué."
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 1er juin
1929 :
"Du Sucre et du Sang. Un homme a été tué cette nuit à Bayonne. Le coup de couteau mortel à la suite d’une querelle. Le meurtrier a été arrêté ce matin.
Hier soir, dans une brasserie de Saint-Esprit, un peu avant minuit, un drame rapide a eu lieu qui se termina par la mort d'un jeune homme.
Par une soirée d'une douceur estivale les consommateurs étaient assis à la terrasse. Une tzigane était attablée seule devant une tasse de café.
Près d'elle, avec son employé, Jean Veschembès, M. Castel, autrement dit Beugnat le commissionnaire, que tout le monde connaît, révisait les affaires de la journée.
De l'autre côté de la bohémienne, à une autre table se tenait Dachary, garçon de salle à Biarritz, ancien ouvrier typographe qui était de repos, avait passé la journée à jouer à la pelote et à se distraire avec des amis.
Maintenant le prologue de la courte tragédie dont nous avons entendu deux versions.
Beugnat aurait en plaisantant jeté un morceau de sucre vers la tzigane, comme on jette des confetti, sans aucune malice, simplement pour rire un peu, et le morceau de sucre au lieu d'arriver à son but serait allé frapper Dachary qui se serait fâché et aurait provoqué Beugnat.
Jean Veschembès serait intervenu pour calmer Dacharv assez énervé. Un peu plus tard, après une courte période de répit. Dachary aurait de nouveau provoqué Beugnat ; nouvelle intervention de Veschembès qui fit quelques pas vers Dachary pour revenir tomber presque aussitôt entre les bras de son patron en disant : "Regarde ce qu'il m’a fait, il m'a tué !" et mourir sans tarder.
L'autre version : en passant à côté de la Bohémienne, Jean Veschembès aurait pris un morceau de sucre en disant : "On peut se permettre ?" sucre qu'il aurait mis dans sa tasse.
Là-dessus Dachary lui aurait fait des observations lui disant que : "c'était grossier de prendre le sucre de cette femme", à quoi Veschembès aurait répondu vivement.
Les deux hommes se seraient levés pour aller de l'autre côté de la rue vider la querelle à coups de poing sans qu'on s'inquiétât autour deux d'une aussi futile histoire.
Presque aussitôt Jean Veschembès serait venu s'affaisser dans les bras de Beugnat.
A l’heure où nous écrivons, Dachary qui s’était enfui et qui fut arrêté peu après ignore encore la mort de sa victime qu’il croit seulement avoir grièvement blessé. Il pleure.
Jean Veschembès était très honorablement connu, il faisait vivre sa mère, veuve, et un jeune frère.
De son côté, Dachary est un garçon estimé, pas méchant, et il appartient lui aussi à une très honorable famille.
Nous venons d’apercevoir la bohémienne, cause innocente de ce terrible drame. C’est une grosse femme d'une quarantaine d'années, lourde, moustachue, qui n'a rien compris à la dispute où elle fut mêlée et qui était partie dès qu’elle avait vu les choses se gâter.
Nous donnons, ici, le rapport de la police :
"Cette nuit, vers minuit 40, à la suite d’une discussion des plus futiles, le nommé Veschembès Charles, 24 ans, employé chez M. Castel, commissionnaire à Bayonne et demeurant rue Maubec, 47, a été frappé et tué d’un coup de couteau par un nommé Louis Dachary, garçon de salle à Biarritz. Le drame rapide s'est déroulé à l’angle de la rue Hugues et de la place de la République.
Le meurtrier qui avait pris la fuite a pu être découvert et arrêté chez sa sœur grâce à l'activité du service de nuit et notamment de l’agent Darzac. Il a été déféré au Parquet."
- Juillet :
- "Samedi vers 22 heures, un petit garçon tombe du train de Bordeaux à St-Bernard. Par
miracle, il est indemne. Un voisin le ramène à ses parents au train arrêt en urgence à la gare de
triage.
- Du 3 au 7 juillet, le congrès eucharistique réunit cent mille personnes en cinq jours, avec
des manifestations eucharistiques monstres au vélodrome en présence du nonce apostolique,
Mgr Maglione, et de nombreux cardinaux, archevêques et évêques."
- Du 3 au 7 juillet, le congrès eucharistique réunit cent mille personnes en cinq jours, avec
des manifestations eucharistiques monstres au vélodrome en présence du nonce apostolique,
Mgr Maglione, et de nombreux cardinaux, archevêques et évêques."
SOUVENIR 7EME CONGRES EUCHARISTIQUE NATIONAL BAYONNE JUILLET 1929 |
CARTE CONGRESSISTE BAYONNE 1929 |
- Août :
- "Inauguration du nouveau garage de la Nautique à Mousserolles.
- Mme Céline Rabal, née Solignac, 7, rue des Prébendés, fête ses cent ans."
- Septembre :
avec F. Forgues et J. Ybarnégaray.
- Du 15 au 2, Le Courrier fête avec faste ses cent ans.
- La construction de l'Hôtel des Postes est terminée place des Basques. Il sera opérationnel
après six mois d'installations techniques."
HÖTEL DES POSTES NAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN
- Octobre :
- "Catastrophe évitée de justesse à Blancpignon. Mlle Deghuilage cherche des champignons
lorsqu'elle aperçoit des flammes sortant de buissons. Elle alerte M. Pantaléon, lequel, avec des
voisins, réussit à atteindre le feu qui attaquait le Pignada."
- Novembre :
- "La Ville autorise le Rail Bayonnais à construire des bâtiments au lieu-dit La Baronne,
près du Marquisat, à St-Esprit, sous condition d'un loyer annuel de 1 600 F. Bail de quinze ans."
- Décembre :
- "Le conseil municipal relève la location des chaises sur les places et promenades : 50 cts
pour les concerts, 30 cts sur les promenades et jardins publics, fauteuils 50 cts."
- "Inauguration du nouveau garage de la Nautique à Mousserolles.
- Mme Céline Rabal, née Solignac, 7, rue des Prébendés, fête ses cent ans."
- Mme Céline Rabal, née Solignac, 7, rue des Prébendés, fête ses cent ans."
- Septembre :
avec F. Forgues et J. Ybarnégaray.
- Du 15 au 2, Le Courrier fête avec faste ses cent ans.
- La construction de l'Hôtel des Postes est terminée place des Basques. Il sera opérationnel
après six mois d'installations techniques."
avec F. Forgues et J. Ybarnégaray.
- Du 15 au 2, Le Courrier fête avec faste ses cent ans.
- La construction de l'Hôtel des Postes est terminée place des Basques. Il sera opérationnel
après six mois d'installations techniques."
- Du 15 au 2, Le Courrier fête avec faste ses cent ans.
- La construction de l'Hôtel des Postes est terminée place des Basques. Il sera opérationnel
après six mois d'installations techniques."
- La construction de l'Hôtel des Postes est terminée place des Basques. Il sera opérationnel
après six mois d'installations techniques."
HÖTEL DES POSTES NAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
- Octobre :
- "Catastrophe évitée de justesse à Blancpignon. Mlle Deghuilage cherche des champignons
lorsqu'elle aperçoit des flammes sortant de buissons. Elle alerte M. Pantaléon, lequel, avec des
voisins, réussit à atteindre le feu qui attaquait le Pignada."
- Novembre :
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