ANTOINE D'ABBADIE.
Antoine Thomson d'Abbadie d'Arrast, né le 3 janvier 1810 à Dublin et mort le 19 mars 1897 à Paris, est un savant et voyageur français.
ANTOINE D'ABABDIE |
Voici ce que rapporta à son sujet le journal Les Contemporains, dans son édition du 1/01/1911 :
"Antoine d'Abbadie, Explorateur (1810-1897) :
VIII La "Géodésie d'Ethiopie". Nouveaux Voyages - L' "Aba"
Il fut d'autant plus heureux de son succès qu'il n’était plus seul pour supporter les peines et goûter les joies de la vie.
Le 21 février 1859, il avait épousé Mlle Virginie de Saint-Bonnet, issue, d’une vieille et excellente famille du Dauphiné. Il trouva en elle, non seulement une épouse dévouée, mais une compagne fidèle, toujours prête à s'associer à ses travaux et à ses voyages. Ainsi le mariage qui semblait devoir le fixer, ralentit à peine l’activité de ses déplacements.
Accompagné de Mme d’Abbadie, il alla observer à Briviesca, dans la Vieille-Castille, l’éclipse totale du 18 juillet 1860. Avec elle encore, il fit en 1867 le voyage d’Algérie pour étudier à Bougsoul l’éclipse partielle du 8 mars.
Dès son retour en France, Abbadie s’était imposé la tâche de faire connaître au public, par des livres, les résultats de ses explorations. En 1852, il présenta à l’Académie des sciences un mémoire sur le tonnerre en Ethiopie, mémoire dont Arago fit le plus vif et le plus compétent éloge. Suivirent des notices sur les monnaies des rois d’Ethiopie, sur la procédure éthiopienne, aux curieuses singularités, sur les mœurs et la législation de la peuplade Bilens, sur la nation des Gallas ou Oromos, où aucun Européen n'avait pénétré avant lui.
En 1859, il fit paraître un catalogue raisonné de sa collection de manuscrits éthiopiens ; en 1860, une traduction latine nouvelle de l’ouvrage attribué au pasteur Hermas, et dont il possédait le texte écrit dans la langue sacrée des Ethiopiens, le ghez. Puis il se mit à la rédaction d’un grand ouvrage d’ensemble sur ses observations géodésiques. Ge monument, pour lequel Radau lui fournit une efficace collaboration, parut en 1873 ; il a pour titre : Géodésie d’Ethiopie ou strangulation d'une partie de la Haute-Ethiopie, exécutée selon des méthodes nouvelles par Antoine d’Abbadie, vérifiée et rédigée par R. Radau. Il contient, en dix feuilles, la carte à grande échelle des régions explorées.
LIVRE GEODESIE D'ETHIOPIE PAR ANTOINE D'ABBADIE |
ANTOINE D'ABBADIE BONGA ETHIOPIE |
En 1878, Abbadie fut appelé à faire partie du Bureau des Longitudes, au titre de géographe. En 1882, malgré son âge déjà avancé, il accepta d’être le chef de l'une des missions déléguées par l'Académie des sciences pour aller observer le passage de Vénus sur le Soleil; il se rendit dans ce but à Haïti. Les intérêts de la science trouvaient toujours en lui un serviteur fidèle. En 1884. il consentit, sur la demande du Bureau des Longitudes, à un voyage de reconnaissance magnétique en Orient et dans cette région de la mer Rouge où il avait connu autrefois les angoisses de la cécité et les vexations du gouverneur anglais. Mme d’Abbadie l'accompagnait, là comme dans tous ses déplacements ; il voulut avec elle revoir l’Ethiopie et le cadre de toutes ces aventures dont le récit devait faire souvent l’objet de leurs entretiens. Mais ils ne firent que traverser rapidement le pays.
NOMINATION D'ANTOINE D'ABBADIE AU BUREAU DES LONGITUDES AOÛT 1878 |
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