LES HARAS DE SALDI-CHOURY À SAINT-PALAIS EN 1909.
Les haras de Saldi-Choury ont été fondés, en 1894, par M. F. de Saint-Jayme.
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal Le Jockey, le 20 mai 1909 :
"Nous recevons la lettre suivante :
Saldi-Choury, le 15 mai 1909.
Monsieur le Directeur,
Vous venez de résumer, dans le numéro du Jockey de jeudi dernier, un arrêt de la Cour suprême relatif à une intéressante question hippique.
Si cette décision ne visait que la Société des courses de Saint-Palais, son retentissement n’excéderait pas les bornes de la région du Sud-Ouest et je jugerais téméraire d infliger ma prose au Jockey et à ses innombrables abonnés et lecteurs,
Malheureusement pour l'institution même des courses, cet arrêt a une portée immense, bien que statuant sur une espèce d’importance infime.
Je reprends les faits brièvement, ces explications ab ovo me semblant indispensables :
Un employé place, à tort, une haie sur la piste, avant la course où son geste eût été correct, c’est-à-dire quand se courait la deuxième et dernière course plate précédant deux courses d'obstacles.
Sur cette haie malencontreuse, le cheval de M. de F... désarçonne son cavalier, tandis que le cheval concurrent, l'ayant franchie, court au poteau.
Notre bonne étoile, un peu ternie cependant, voulut que le champ fût réduit à ces deux partants !
HARAS DE SALDI-CHOURY SAINT-PALAIS PAYS BASQUE D'ANTAN |
Naturellement, chacun des deux propriétaires réclama le prix, l’un parce qu’il avait passé le poteau le premier, l’autre parce qu'il est évident (en dépit de performances peu concluantes) qu’il eût gagné sans cet accident (?)
Il y avait faute, c’est certain, mais pourquoi les commissaires ont-il plaidé ? Uniquement parce qu’ils désiraient qu'il soit établi par une décision ayant le caractère d'autorité de la chose jugée si des commissaires peuvent être déclarés responsables personnellement de fautes ou manquements de cette nature.
Le Tribunal civil de Saint-Palais et la Cour d’appel de Pau répondirent affirmativement. Il paraît que nous avions eu grandement tort 1° dans le choix de l’employé ; 2° en le surveillant insuffisamment.
Il est, en effet, regrettable que les petites Sociétés de province ne puissent, faulte de monnoie, réquisitionner des employés de Longchamps et d'Auteuil, qui, rompus à ce métier, en accomplissent les rites complexes avec une ferveur avisée !
HARAS DE SALDI-CHOURY SAINT-PALAIS PAYS BASQUE D'ANTAN |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire