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mercredi 4 août 2021

FAITS DIVERS À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1935

    

FAITS DIVERS À BAYONNE EN 1935.


Dans ma rubrique "faits divers à Bayonne", après les années 190019011902190319041905190619071908,  

19091910191119121913191419151916191719181919, 1920192119221923192419251926192719281929193019311932, 1933, et 1934, voici l'année 1935.






pays basque autrefois place mairie
PLACE DE LA LIBERTE BAYONNE 1935
PAYS BASQUE D'ANTAN






Que se passe-t-il en 1935 ?



Voici mois par mois ce que rapporte la presse locale :



  • Janvier :

  • "Décès de l'artiste peintre Georges Bergès.


pays basque autrefois peintre
PEINTRE GEORGES BERGES



Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 7 

janvier 1935 :



"Un grand peintre vient de mourir à Bayonne. Mort de M. Georges Bergès conservateur au Musée Bonnat.



Nous savions que l’état de santé de M. Georges Berges donnait depuis quelques jours de grandes inquiétudes à ses proches, mais nous espérions qu’une fois encore, la vie serait la plus forte. 



Malheureusement, hier, nous apprenions la triste nouvelle de sa mort et nous en avons été profondément émus. 



Georges Bergès, élève d’Achille Zo et de Bonnat, était parmi les peintres de l’Ecole bayonnaise un véritable et grand artiste. Plusieurs fois lauréat officiel, il se distinguait bientôt par son indépendance et une puissante personnalité : tableaux de chevalet ou compositions décoratives dans lesquelles il était maître, révélaient ses dons exceptionnels de coloriste. 



Curieux et érudit, il avait retrouvé le secret de la laque et nous nous rappelons la somptuosité et l’éclat des grands panneaux qu'il exposa au Musée Basque



Mais nous ne voulons pas, aujourd'hui, parler de l'artiste que tout le monde a admiré, nous voulons parler de l’homme distingué, courtois, séduisant, discret, qui ralliait toutes les sympathies ; atteint brusquement de cécité, le pire malheur qui puisse accabler un amoureux des formes et des couleurs, il supporta courageusement l’épreuve, appuyé sur la tendresse dévouée d'une admirable compagne ; vers lui allaient les vœux de ses nombreux amis, de ses nombreux admirateurs, qui voulaient espérer que la joie de peindre, de créer, serait un jour rendue à Georges Bergès. 



Nous nous inclinons respectueusement devant l’immense douleur de sa femme, de sa sœur ; nous les prions d’accepter l'hommage de nos sympathies attristées."



  • La Ville loue l'ancienne poste rue Jacques-Laffitte à M. Solano 24 000 F pour 15 ans. Après 
45 000 F d'aménagements, l'immeuble abritera l'école de musique et l'école de dessin et 

peinture."



  • Février

  • "Brillante conférence au Musée basque de Jacques Palmé (il signera Le passant et plus 
tard, Alceste au journal Le Courrier) sur Lope de Vega et Musset. Présentation de Francis James.



  • Le "Catch as catch" fait son entrée au théâtre municipal."


  • Mars :


  • "Par décision administrative, Jean de l'Espée ne peut se présenter aux législatives de la 2e 
circonscription. De Coral est élu avec 2 438 voix. Sur 14 904 inscrits, il y a 4 645 abstentions et 

nuls."



  • Avril

  • "L'Union Nationale des Combattants tient son congrès national à Bayonne. Il inaugure la 
plaque Albert-1er à l'ancienne rue Vainsot. Une des conclusions du congrès : "Plutôt deux ans de 

service que deux semaines de guerre".


  • Le 12, 17 h 30, la tempête rompt un câble de 60 000 volts qui tombe sur la voie du pont de 
fer et enflamme les traverses, près de l'usine d'oxygène de MM. Dufourg et Igon. L'incendie est 

maîtrisé vers minuit. Les deux tiers du pont sont impraticables, rails tordus, traverses projetées à 

l'eau."


Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 15 

avril 1935 :



"L'incendie du pont de fer de Bayonne. L’arrêt de la circulation.



Comme La Gazette l'a relaté dans son numéro de samedi, l'incendie du travelage du pont est dû à un court-circuit causé par la chute d'un fil d'alimentation des caténaires à 1 500 volts, et non de 60 000, comme on l’a dit par erreur. 



Le décrochement de ce câble à grosse section a été provoqué par le vent violent qui soufflait vendredi soir. 



L'accident s’est produit vers le milieu du pont, un peu avant le passage de l’express 34 d’Hendaye à Paris. 



Ce train fut arrêté en gare de La Négresse à 18 h. 20. 



Quelques instants auparavant, un autre convoi avait franchi le pont et si le court-circuit s'était produit à ce moment, il aurait pu avoir des conséquences extrêmement graves. 



Le vent faisant fouetter le fil de fer provoquait à chaque contact d'une partie métallique la naissance d'arcs avec gerbes d'étincelles qui échauffent fortement certaines pièces entraîna l'inflammation des premières traverses qui communiquèrent le feu aux voisines. 



La violence du vent aidait à la propagation de l'incendie d'un bois déjà ancien et sec. 



Les poutrelles supportant le travelage furent assez fortement chauffées à leur tour pour que la peinture s’en boursoufle et se décolle. Certaines d'entre elles ont été cintrées ou voilées.



Le travelage a été brûlé jusqu'au cœur du bois. Deux rails de 22 mètres furent faussés par le feu.



Samedi et dimanche, une équipe importante a procédé au remplacement des traverses brûlées sur la partie du pont comprise entre le milieu de l'Adour et la culée côté rive droite. 



Dimanche après-midi, vers 14 h., l'ingénieur en chef du service de la voie est venu personnellement sur les lieux se rendre compte de l'état des parties métalliques du pont touchées par le feu. 



Certaines poutrelles, plus particulièrement voilées, avaient déjà été dérivées et remplacées. Toutefois, on conserve des doutes sur la bonne tenue de l'ensemble des poutres, sous rails et  les rivets devant être surveillés avec soin. 



Le diagnostic est réservé, on procédera à un examen plus détaillé du tablier. Dans ces conditions, il est probable que la circulation des trains ne sera pas rétablie aussi tôt qu’on le pensait entre Mousserolles et Bayonne



pays basque autrefois chemin fer pont
MOUSSEROLLES BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Pour permettre le passage des trains de marchandises indispensables à l'acheminement des denrées ou matières en provenance ou à destination d'Irun, du port des Allées-Marines et de l'au delà de Bayonne vers Dax et Toulouse, les convois auront leur longueur réduite pour pouvoir s'aiguiller à Mousserolles et sur la travée du pont de l'Adour restée indemne. 



Les marchandises pourront ainsi être déviées par Puvoô et Dax pour la direction du Boucau et des Landes. 



Au point de vue technique, on se demande comment il a pu se faire qu'un court-circuit de cette ampleur se soit prolongé pendant un temps aussi long sans attirer l'attention du personnel de la sous-station de transformation située près du poste de Mousserolles. En effet, le débit de courant devait être réellement anormal pour alimenter un si beau feu d'artifice. 



Théoriquement, le court-circuit aurait dû provoquer le déclenchement d'un disjoncteur. Enfin, l'incendie aurait probablement pu être circonscrit plus tôt si des mesures, immédiates avaient été prises par le personnel intéressé qui semble bien avoir été débordé par les événements. 



Je sais que l’on répondra que la critique est aisée pour l'historien, mais quelques preuves démontrent surabondamment quelle fut la surprise."






  • Mai


  • "Aux municipales, le Dr Lafourcade obtient personnellement le plus de voix (1 099) mais sa 
liste est battue par celle de Me Simonet, 24 élus contre 6. Ce dernier est élu maire, MM. Weiller, 

Désarménien, Duclerc, Ithurbide adjoints."



  • Juin :

  • "M. Michalak, ouvrier à la Fonderie Mousserolles, est tué par un éclat de meule émeri qui 
lui broie la tête.


  • Installation de tribunes en bois au stade St-Léon.

  • 15 juin au Majestic : Congrès régional de l'Union Nationale pour le vote des femmes."


  • Juillet :

  • "Le mardi 3, à Mousserolles, vers minuit, la direction sectionnée, la camionnette de M. 
Jean Curutchet tombe dans l'Adour. Il rejoint la berge à la nage. Ses six compagnons, Albert 

Elissalde, Martin Etchégaray, Adrien Garat, Pierre Gandarats, Pierre Elizagoyen, Gaston 

Larréguy, sont noyés."



  • Août

  • "Lors de la traversée à la nage de l'Adour, une barque chavire avec 17 personnes à bord. 
M. Nelson et le jeune Fabas partent à leur secours avec leur couralin. Quinze naufragés sont 

sauvés. Jean Bouras, 18 ans, André Pécastaingt, 23 ans, ne peuvent être secourus.



  • Septembre

  • "MM. Simonet, Frois, président, posent la première pierre du trinquet de l'Aviron.

  • Le 21, première rencontre de rugby stade St-Léon : l'A.S.B. 8 - B.E.C. 3."

Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 23 

septembre 1935 :



pays basque autrefois rugby asb
EQUIPE ASB 1940-1941
PAYS BASQUE D'ANTAN



"L'A. S. Bayonnaise débute bien.



Elle bat le B. E. C. par 8 points à 3.



L’inauguration du terrain de rugby du Parc des Sports n'avait attiré, en raison de la concurrence des courses de chevaux, qu’une assistance moyenne. On remarquait dans des tribunes la présence de MM. Simonet, maire de Bayonne ; Béhotéguy, président du Conseil d’arrondissement ; M. le docteur Corrèges, président de l'A.S.B. ; Laffore ; M. Ithurbide, adjoint au maire, ancien joueur de l’A.S.B. donne le coup d’envoi. Le jeu des deux équipes se ressentit évidemment du manque d’entraînement. Il y eut peu de beaux mouvements. La première mi-temps fut celle du B.E.C., plus rapidement en action et après plusieurs essais ratés de justesse, le trois-quart aile Teillary marque avec décision. 



En deuxième mi-temps l’équipe bayonnaise remaniée domine et un essai de Lacabanne met les adversaires à égalité. La pression des locaux s'accentue, et malgré une belle défense, les étudiants se voient marquer un essai fort bien amené, après un beau départ de Lopez. 



Les meilleurs au B.E.C. furent Boubée, Deyherassary et surtout Pinsolle qui fut à l’origine de la plupart des attaques. A l’A.S. Bayonnaise, Harcaut fut le meilleur en avants, ainsi que Kervella en évidence. En deuxième mi-temps les Bayonnais ont montré malgré tout d’excellentes possibilités et mise au point, leur équipe ne manquera pas d’être dangereuse."



  • Octobre :

  • "M. Auguste B., de la rue Maubec, est arrêté, accusé du vol de vingt voitures."



  • Novembre

  • "Inondations au Bas-Beyris, suite aux pluies diluviennes. Les pépinières Camouseigt sont 
détruites. Une douzaine de maisons près de l'Aritzague sont évacuées."



  • Décembre

  • "Voeu du conseil municipal : les ouvrières bayonnaises de l'Arsenal doivent être 
maintenues. Pas de remplacement par du personnel militaire.



  • L'Amicale St-Léon élit son bureau : Président, Alexis Foisseau ; vice-présidents, MM. 
Berque, Pelletrat ; trésorier H. Lafourcade ; secrétaires, Ayçaguer, E. Foisseau."




(Source : Un siècle à Bayonne de Manuel Castiella aux éditions Atlantica)






 







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