LA REINE VICTORIA AU PAYS BASQUE EN 1889.
Le 7 mars 1889, la reine Victoria d'Angleterre et les 57 personnes de sa suite arrivent en gare de la Négresse, à Biarritz, par train spécial.
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| REINE VICTORIA D'ANGLETERRE |
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans
son édition du 10 février 1939, sous la plume de Jacques Liebault :
"Il y a cinquante ans.
Le séjour de la Reine Victoria à Biarritz.
...Un peu avant son voyage à Saint-Sébastien, la reine Victoria avait posé pour la première fois, le pied sur la terre espagnole. Les équipages royaux avaient gagné, au préalable, Irun par le train ; la souveraine y descendit à son tour du wagon, ayant pris place dans le train à la Négresse. La princesse Louise, le prince et la princesse de Battenberg étaient dans la suite royale. La vision de vieille Espagne qui se conserve à Fontarabie, la porte d'entrée, les blasons ciselés des maisons, l'église, le vieux château firent l'objet d'une rapide et enthousiaste visite. Au retour, les illustres touristes passèrent devant l'île des Faisans et rentrèrent en France par le pont de Béhobie. Après-midi bien remplie, qui ramenait à sept heures le train royal en gare de Biarritz.
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| ALPHONSE XIII ET LA PRINCESSE DE BATTENBERG PAYS BASQUE D'ANTAN |
Biarritz, même pour l’Angleterre, comme pour la France, y a-t-il lieu de rencontre plus privilégié avec l'Espagne.
Le départ.
La reine Victoria quitta Biarritz dans l'après-midi du 2 avril. La veille, les cadeaux habituels et dons royaux avaient été réunis : 3 000 francs au Bureau de bienfaisance, sa photographie signée de sa signature autographe au docteur Augey, maire de Biarritz ; au général de division Munier (figure caractéristique de général du temps), commandant à Bayonne ; à M. Hurt. Un porte-cigarette en argent fut remis à M. Péria ; une chaîne de montre à M. l.aborde, chef de musique du 49e.
La foule se pressait le long des rues où se dressaient des arcs de triomphe expressifs avec le mot "Farewel". Les Anglais, très nombreux, poussaient les hourras les plus chaleureux au passage du landau royal, circulant au petit trot, escorté de hussards du 6e régiment.
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| LA REINE VICTORIA BIARRITZ MARS 1889 PAYS BASQUE D'ANTAN |
A la Négresse, le général Munier, avec tout son état-major et un peloton du 15e dragon, attendait l'arrivée de la reine. Celle-ci fut saluée par les autorités dans la salle d'attente ornée brillamment. Elle dit à tous l'excellent souvenir de son séjour à Biarritz. Puis elle monta dans son wagon-salon, dans le goût du temps, célèbre par ses dentelles et dûment photographié, tandis que la musique du 49e de ligne jouait l'hymne anglais, emportant les gerbes de fleurs offertes par le Maire de Biarritz, la générale Munier de Bédorède, M. Paries, envoyé du préfet du département, M. Ardoin.
Telles sont les éphémérides que nous avons tenu à rappeler ici. Comme l'histoire a marché depuis 50 ans ! Il y a un demi-siècle, la rivalité coloniale franco-anglaise, neuf ans avant Fachoda, battait son plein, sans qu'en souffrit l’estime mutuelle des deux peuples adversaires en Afrique et ailleurs. Et Biarritz et la France n'en savaient pas moins recevoir royalement leurs hôtes royaux.
Aujourd'hui, l'entente franco-anglaise est plus étroite que jamais, rempart de la paix du monde, que le monument à la reine Victoria vient commémorer à nouveau aux heures graves, comme l'avait fait déjà le monument Edouard VII aux jours heureux de l’après-guerre. Ainsi Biarritz ne cesse d'être l'un des plus solides maillons de la chaîne d'or de l'amitié franco-britannique.
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| MEDAILLE COMMEMORATIVE INAUGURATION MONUMENT REINE VICTORIA BIARRITZ |
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