LE PEINTRE ALEXANDRE ALTMANN ET LE PAYS BASQUE.
Alexandre Altmann, né à Kiev (Ukraine) en 1878 et mort à Ascain (Basses-Pyrénées) en septembre 1932, est un peintre ukrainien-français de l'Ecole de Paris, connu notamment pour son tableau L'inondation de Paris.
Voici ce que rapporta à son sujet La Côte basque : revue illustrée de l'Euzkalerria, le 24 août
1924, sous la plume de Jacques Pietrini :
"Dans quelques jours s’ouvrira au Club de l’Ur-Yoko de Saint-Jean-de-Luz l’exposition des œuvres les plus récentes du peintre Sacha Altmann.
Il est difficile d’évoquer le Pays Basque et Saint-Jean-de-Luz, son précieux fleuron, sans y associer les claires et lumineuses visions que, depuis bientôt vingt ans, nous en donne ce bascophile de la première heure et cet amant sincère de l’Eskual-Herria.
Sacha Altmann que la nature a conçu tout petit pour mieux intensifier toute la flamme pétulante et toute la générosité débordante dont elle s'est plu à le doter ; Sacha Altmann, slave à la tête volumineuse et quasi disproportionnée où seuls vivent à plein jet les yeux et le cerveau, est, à notre modeste avis, celui qui a le mieux senti le mystérieux amalgame de couleurs, de mélancolie, de chaleur et de force qui forme l’âme des choses et de la terre basques.
ASCAIN TABLEAU D'ALEXANDRE ALTMANN |
D’autres, minutieux et analystes consciencieux en ont, sans doute, traduit, en les scrutant, toutes les manifestations et par l’ensemble de celles-ci se sont élevés à la plus haute intelligence de la tradition de cette race euskarienne dont la puissance se perpétue par la continuité. Sacha Altmann s'est contenté de chanter et peu soucieux de l’étude sévère a simplement laissé son sœur suivre ses instincts faits de libre enthousiasme et de passion éperdue.
"Çà m’est venu en écoutant le rossignol", répétait naïvement le tambourinaire d’Alphonse Daudet. Et c’est ce même acte de foi, cette même confession spontanée que le peintre Altmann devra, un jour, nous faire si nous l’interrogions sur ses hymnes basques et leur méthode de composition.
Car — et nous nous plaisons à le répéter répéter — Sacha Altmann chante plus encore qu’il ne peint et ses études basques sont de pures mélodies de la couleur empreintes du plus délicieux des rythmes, des plus luxueuses évocations.
Etrange coïncidence que celle de cet artiste de la lointaine Russie que le hasard d’une amitié conduit à Saint-Jean de-Luz et qui, d’un coup, saisit toute la beauté d’un pays si différent du sien et s’imprègne de toute l’éloquence d’un sol et d’hommes si divers.
PEINTRE ALEXANDRE ALTMANN |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire