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jeudi 11 juin 2020

L'AMIRAL JACQUES BERGERET DE BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE


L'AMIRAL BERGERET DE BAYONNE.


Jacques Bergeret était un amiral de la marine française, né à Bayonne le 15 mai 1771 et mort à Paris, le 26 août 1857.

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AMIRAL JACQUES BERGERET

Voici ce que rapporta à son sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 6 

août 1924, sous la plume de R. Cazal :



"En parcourant le Musée Basque




L’Amiral Bergeret hardi marin de Bayonne.




Une belle histoire d’aventure.




Il est à Bayonne, sur la rive droite de l’Adour, un quai dénommé "Quai Bergeret" qu’on devra paraît-il énoncer désormais "Quai de l’Amiral Bergeret". 




Au Musée Basque on peut voir un grand portrait de l’Amiral Bergeret, oeuvre de Mlle de Laval, appartenant aux Collections municipales et qui a été gracieusement prêté par la Ville.



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PORTRAIT DE L'AMIRAL JACQUES BERGERET
MUSEE BASQUE DE BAYONNE

L’amiral assis, revêtu de son grand uniforme, chamarré de toutes ses décorations, regarde droit devant lui en souriant. Son visage est coloré, les traits sont nobles et sympathiques, les cheveux blancs en adoucissent l'expression. 




La famille Roquebert a offert au Musée Basque de précieux souvenirs de famille qui sont exposés dans une vitrine sous le portrait. On peut y voir l’uniforme de l’amiral, ses nombreuses décorations : Grand-Croix de la Légion d'honneur, Cravate de Commandeur de Saint-Louis, Médaille de Sainte-Hélène ; son sifflet de commandement avec sa longue chaîne ; sa plaque d'argent ; son écharpe d’amiral ; son épée de parade. 




Ce coin du Musée a été spécialement réservé aux marins Bayonnais. Voici Bernard Dubourdieu, capitaine de frégate qui illustra son nom, voici Edmond Richer, lieutenant de vaisseau. Là sont des gravures représentant des navires dont la célèbre corvette française la Bayonnaise, portant 24 canons de 8 ; le furieux combat naval dans la rade des Basques ; l’embouchure de la Doure (sic) ; l’intrépidité de 22 marins français parmi lesquels B. Dubourdieu et P. Brivet, bayonnais. 





C'est dans ce petit coin, sous le portrait de l’amiral qui m’a souri, j'en suis certaine, que j’ai feuilleté la brochure de Chassériau : "Notice sur le Vice-Amiral Bergeret", aimablement radiée aux visiteurs par le Commandant Boissel, directeur du Musée Basque. J’ai éprouvé à cette lecture un plaisir tel que je le veux faire partager aux lecteurs de la Gazette


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NOTICE SUR LE VICE-AMIRAL BERGERET
DE FREDERIC CHASSERIAU


La carrière de l'Amiral. 




La vie de l’Amiral Bergeret c’est une belle histoire aventureuse et hardie où toutes les pages sont remplies sans qu'une mauvaise action, jamais, y ait trouvé place. 




Le 15 mai 1771 naquit dans une benne famille bayonnaise un petit garçon remarquablement beau, intelligent, audacieux et que distinguait surtout son excellent cœur. Habile à tous les exercices du corps, nageur remarquable entre tous, l’enfant s’embarqua à 12 ans sur la Bayonnaise, en qualité de mousse et partit pour les Indes. 



BATAILLE NAVALE BERGERET
NAVIRE LA BAYONNAISE 1798
PAYS BASQUE D'ANTAN

L’influence de sa famille le fit passer comme volontaire sur un navire de l’Etat : l'Auguste que commandait M. de Geslin de Chateaufur. 




M. de Geslin de Chateaufur fut plus tutélaire au jeune Bergeret qu’une marraine-fée ; il forma son élève à l’apprentissage de la mer, aussi bien au matelotage qu’à l’accomplissement des devoirs d’officiers. 




Bergeret navigua ensuite sur des navires de commerce ; quand l’Emigration dégarnit le cadre de l'Etat-Major général de la flotte, la République l’appela dans la marine nationale et il eut l’honneur de combattre sous les ordres de Renaudin dans la première rencontre avec la flotte anglaise où il se distingua. 




Nommé lieutenant de vaisseau il fut appelé au commandement de la Virginie et dans plusieurs sorties audacieuses affirma son habileté, sa folle bravoure, son dévouement. 




Capitaine de Vaisseau à vingt-cinq ans.



Capitaine de 25 ans, il conserva le commandement de la Virginie. Succombant sous des forces très supérieures, après une héroïque défense, Bergeret fut fait prisonnier. Les historiens anglais qui racontent le combat de l'Indéfatigable et de la Virginie exaltent la gloire du vaincu qui par sa résistance se fit encore "plus d’honneur qu’il n’en revint à son vainqueur". 



Prisonnier en Angleterre, le Capitaine Bergeret fut partout accueilli avec honneur et le gouvernement anglais offrit de l'échanger centre le commodore Sidney Smith. Le Directoire refusa l’échange. 




A son retour d’Angleterre, Bergeret fut attaché à l’état-major du ministre de la marine, puis il fut appelé à commander le Dix-Août, servant constamment de régulateur, se distinguant entre tous par les plus appréciables qualités. 




Après avoir démissionné lors de la paix d’Amiens, Bergeret rentra au service à la reprise des hostilités sur son navire la Psyché dont l’Etat fit l’acquisition et lui laissa le commandement. 




Dans ses premières croisières, la Psyché fut heureuse et fit des prises intéressantes, mais en février 1805, trahie par la fortune, la Psyché qu'un incendie affaiblissait encore dans sa défense, dut amener son pavillon et, pour la seconde fois, le Capitaine de Vaisseau Bergeret était fait prisonnier. 




Rendu à la liberté, le Commandant Bergeret remplit plusieurs missions très importantes, puis fut disgracié pour avoir péché par excès de franchise en faisant certaines observations nécessaires. 




La Restauration le nomma au Commandement supérieur d’une division navale et il fut chargé de rapatrier les blessés russes, ce qu’il fit avec beaucoup d’humanité et de bonté naturelle. 




Nommé contre-amiral en janvier 1810, M. Bergeret continua à rendre d’éminents services. Commandant la station des Antilles il s’occupa avec sollicitude du personnel, rentra en France, reparut aux Antilles, revint définitivement, refusa après 1830 d’être nommé ministre de la marine dans le cabinet formé par Jacques Lafitte, sen compatriote. 




Nommé vice-amiral en 1831, M. Bergeret était arrivé au plus haut degré de la hiérarchie navale et fut nommé vice-président du Conseil d’amirauté exerçant une salutaire influence dans les délibérations. 




Elevé à la pairie en 1841, grand-croix de la Légion d'honneur en 1847, le vice-amiral Bergeret vécut ensuite dans la retraite, attentif à tout ce qui concernait la sécurité et la gloire de la France. Il mourut le 26 août 1857, laissant un nom vénéré et le souvenir des plus belles vertus que peuvent illustrer un honnête homme et un marin jaloux de conserver les plus nobles traditions. "



(Source : https://troisponts.net/2012/09/30/prise-de-lambuscade-par-la-bayonnaise-le-14-decembre-1798/)



(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)




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