DES CAMPEURS EN BASSE-NAVARRE EN 1942.
L'activité de camping date de 1000 avant Jésus-Christ, et était pratiquée par les nomades voulant se reposer.
CAMPING PLEIN AIR 1941
Je vous ai parlé dans un article précédent du camping en 1941, favorisé par le Régime de Vichy.
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays Basque, le 9
avril 1942, en pleine occupation allemande :
"Quand les campeurs découvrent le pays de Navarre.
Pour la première fois, sans doute, d’innombrables jeunes de notre ville et de la Région ont passé leurs Pâques en dehors de leur fief. Ils se sont évadés pendant plusieurs jours vers la montagne que la plupart, d’ailleurs, — il en est souvent ainsi — ne connaissaient pas. Ils n’ont pas occupé d’hôtels ou d'ailleurs on ne trouvait plus de place. Ils ont adopté le mode de tourisme de plus en plus en vogue : le camping.
Ainsi toutes leurs journées de vacances, ils les ont passées sous la voûte des cieux.
Certains sont allés à Itxassou, d’autres aux Aldudes. Un groupe de trente Biarrots de l’Union Sportive de Biarritz est allé sous la conduite de son président à Saint-Jean-Pied-de-Port. Ils ont vécu dans la pimpante cité navarraise des heures qu'ils n’oublieront pas, des heures qui leur ont fait apprécier et aimer cette existence, si nouvelle pour eux.
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| ST JEAN PIED DE PORT 1941 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Comme un chapelet...
Leurs Pâques 1942, ils en égrèneront longtemps le souvenir, comme un chapelet dont les grains sont comme autant de phases marquantes de leur séjour en Pays Basque. Leur jeune imagination a été surtout frappée par le décor dans lequel ils ont mené l’existence de Robinson.
Ils ont dormi sous la tente, au pied de l’imposante citadelle, protégés par les murs à créneau de Vauban tapissés de lierre, bercés par la source qui chante en rebondissant sur les cailloux clairs. Comme au temps des cavernes, ils ont entre deux pierres, allumé des feux ou se sont tiédis leurs repas qu'ils ont arrosé de l’eau délicieusement fraîche de la Nive voisine, avant que se déguste l’Irouléguy généreux.
Demeurant dans la tradition, ils n’ont pas oublié la messe de la Résurrection et, dans la vieille et pittoresque église, ils ont chanté les cantiques basques, de concert avec les voix puissantes des Saint-Jeannais, tous réunis dans le saint lieu. Ils ont puisé aussi aux ressources du pays et — que les sous-nourris leur pardonnent — ils ont goûté, toujours pour suivre la tradition, à l’omelette de Pâques, à l'agneau pascal, au fromage de montagne et ils se sont désaltérés de lait frais et pur.
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| CAMPING PLEIN AIR 1941 |
Là-haut, sur la montagne.
Mais, comme pour se faire pardonner ces exceptionnelles agapes, ils ont fourni l’effort que leur offrait les pics et les cols. Cependant cet effort devait être encore un plaisir, car après avoir gravi les pentes abruptes et parsemées d'embûches de l’Arradoy ils trouvèrent là-haut, dans l’air vivifiant la récompense...
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| ST JEAN PIED DE PORT MONTAGNES DE JARRA ET ARRADOY PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le paysage leur apparut sous un aspect qu’ils n’avaient pas soupçonné ; ils se crurent au bord d'un immense entonnoir et le fond leur sembla comme un vérin d’un vert éblouissant où s’encastraient des joyaux qu’ils nommaient : Ici Saint-Jean, là Uhart-Cize, là-bas, Ispoure. Et l'enchantement se précisa lors que des trois points à la fois, montèrent vers eux le carillon divin des cloches vespérales.
Le lendemain ils franchirent la distance qui les séparait de la frontière et la balade sur la route que borde la rivière se présenta comme un nouveau et délicat plaisir.
Arnéguy, minuscule village avec son église qui semble être une chapelle du Royaume de Liliput et qui ferme une des portes de la France.
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| EGLISE D'ARNEGUY PAYS BASQUE D'ANTAN |
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| EGLISE D'ARNEGUY PAYS BASQUE D'ANTAN |
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