LA GUERRE DES VIRUS EN 1950 (deuxième et dernière partie)

LA GUERRE DES VIRUS EN 1950.

Il y a 70 ans, on parlait déjà de guerre et de virus dans la presse...

LA POLIOMYELITE DANS LES ANNEES 1950

Voici ce que rapporta La Gazette Provençale, le 28 juin 1950 :

"Poliomyélite, grippe, rhume et rougeole vont-ils être vaincus pour toujours ?

...Mais, plus récemment, encore, deux chimistes anglais MM. Hepworth et Arthur Nicholls ont annoncé la découverte du "C. F. 9". Ils découvrirent ce produit par hasard alors qu’ils recherchaient un traitement pour le cancer.

Ils assurent que grâce au "C. F. 9" toutes les maladies provoquées par des virus pourront être efficacement combattues. Ils ont pour l’instant réussi à guérir la maladie des chiens, maladie analogue à la grippe et provoquée par un virus. Et aussi, en 24 heures, des rhumes dont les chercheurs avaient été victimes.

Le "C. F. 9" peut se prendre par la bouche alors que le Lawisul doit être injecté en piqûres intraveineuses. Mais tout cela demande des vérifications officielles. Et il faut attendre avant de se prononcer définitivement.

Il y a vraisemblablement un virus du cancer.

CELLULES CANCEREUSES HELA

Il y a 100 000 cancéreux en France, et le cancer y est deux fois plus répandu qu’en 1921. Il est dû, on le sait, à une prolifération intense et anarchique des cellules. On sait aussi qu’il existe des produits cancérigènes, tels que le goudron.

En 1910 on réussit à inoculer le cancer à des poules saines en leur injectant des extraits de l’humeur de poules cancéreuses. On supposa dès lors que le cancer était dû à un virus filtrant.

Et l'an passé, 39 ans plus tard, le professeur américain Stanley Graff de l’Université de Colombia réussit à isoler le virus du Cancer mammaire de la souris. Si l’on trouvait dans les seins cancéreux des femmes le même virus, le cancer serait bien près d’être vaincu. Mais jusqu’ici on ne l’a pas trouvé chez la femme. Et nous ne sommes guère plus avancés.

Certains, comme le Docteur Beauvieux assurent même que le virus du Cancer est dans notre corps. Ce serait d’après eux, les acides nucléiques contenue dans le noyau des cellules qui provoquent la prolifération des tissus. Une lésion ou une irritation chimique ou mécanique de l'épiderme ne ferait que modifier la teneur du noyau en acides nucléiques et notamment en acides ribonucléiques et thymonucléiques. Ces acides qui normalement chez l’adulte ont cessé d'agir entreraient à nouveau en action jouant le rôle du virus. Ce sont ces mêmes acides, qui, normalement, abondent chez l’enfant, conditionnent la croissance des tissus, mais cessent d’agir lorsque la croissance est terminée.

Aussi, les traitements classiques du cancer sont toujours en vigueur : rayons X, radium, chirurgie. Viendra bientôt s’ajouter l’emploi des radioéléments artificiels produits par la pile atomique notamment le radiocobalt. Les oestrogènes ou hormones femelles permettent quelques résultats dans les cancers de la prostate. Les hormones mâles comptent aussi quelques succès dans le cancer du sein. Les Américains expérimentent actuellement les nouvelles hormones "Acth" et "vitamine B 14". Cette dernière riche en nitrogène et en phosphore a donné 85 % de résultats chez les cellules cancéreuses du lapin.

HORMONE ACTH

On a beaucoup parlé récemment du "816" produit à base de pancréas et de métaux à l’état colloïdal isolés par voie électrolytique, invité par Raoul Estripault, directeur de l’Ecole Supérieure d’Anthropobiologie. Mais les milieux officiels refusent le visa à ce produit qui agit seulement sur le "terrain" et n’est ainsi qu’un adjurant dans le traitement de la maladie.

On le voit, le cancer reste invaincu. 

Seule, la découverte du virus chez l'homme permettra de faire un pas en avant dans la lutte contre le terrible fléau."

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