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mardi 30 juin 2020

L'ÉMIGRATION BASQUE EN COLOMBIE (première partie)


L'ÉMIGRATION BASQUE EN COLOMBIE.


Les Basques ont émigré en Amérique du Sud depuis très longtemps.

emigracion pais vasco colombia
MEDELLIN PAISA COLOMBIE



On connaît l'émigration Basque en Amérique du Sud, en particulier, en Uruguay, Argentine ou 

au Chili mais ce que l'on ignore peut-être c'est que la Colombie abrite l'un des plus importants 

groupes de la diaspora Basque dans le monde.




La majorité des colombiens d'origine Basque vivent dans les départements d'Antioquia, d'Eje 

Cafetero, de Bogota et de Santander, avec d'autres communautés Basques importantes du 

département de Valle del Cauca et du département de Norte de Santander.



EMIGRACION PAIS VASCO COLOMBIA
MINES ANTIOQUIA COLOMBIE

Les Basques Colombiens sont l'un des plus importants groupes de la diaspora Basque dans le 

monde et ont une forte influence culturelle et linguistique dans le pays, en particulier dans la  

région de Paisa.




La Colombie était l'un des premiers foyers d'immigration Basque. On estime qu'environ 40% 

de la population de la région de Paisa a une origine Basque complète ou partielle (environ 4 

500 000), ce qui fait de cette région l'un des endroits les plus peuplés au monde, d'origine 

Basque, dépassant même le Pays Basque.





En outre, entre 1640 et 1859, 18,9% des habitants de la Colombie étaient d'origine Basque, ce 

qui a permis aux démographes de déterminer qu'aujourd'hui, près d'un tiers des "Blancs 

Colombiens" peuvent être d'ascendance Basque partielle.





La présence de l'ascendance Basque dans la région de Paisa est démontrée par la prolifération 

des noms de famille Basques. Les Basques ont commencé à arriver à Antioquia pendant le 

17ème siècle.



Les Basques ont commencé à immigrer régulièrement et sont répartis dans tout le pays. 

Néanmoins, le département Colombien d'Antioquia a été considéré comme une route majeure 

de l'immigration Basque-Navarraise, principalement pendant l'ère coloniale, lorsque des 

centaines de Basques ont émigré, en lien avec les compagnies espagnoles de colonisation.



Voici ce que rapporta au sujet d'Antioquia, la presse nationale française, en 1913, en 

particulier Le Journal, le 9 février 1913 :



"Colombie.

La Province d'Antioquia.

Elle est peu connue, cette province de la République de Colombie, sur laquelle, d'ailleurs, nous sommes généralement, en France, très insuffisamment informés. Antioquia, cependant, représente une superficie de 6 400 000 hectares et compte une population de plus de 745 000 habitants. C'est, de toutes les provinces colombiennes, la mieux située. C'est une des plus riches. C'est aussi, il faut le reconnaître, celle qui parait devoir être le mieux à même de bénéficier de la prochaine ouverture du canal de Panama.

Jusqu'à ce jour, nos milieux financiers paraissent n'avoir apporté qu'une médiocre attention à la Colombie. C'est un tort. Les Nord-Américains et les Allemands y travaillent ferme depuis quelques années. La Deutsch-Bank a de gros intérêts dans un syndicat d'études qui a pris des options considérables, après divers travaux d'exploration et de recherches, sur les terrains aurifères et surtout platinifères. La Goldfield Consolidated s'en est assuré d'assez. grandes étendues également. Si nos renseignements sont exacts, et j'ai quelques raisons de croire qu'ils le sont, la Colombie (et surtout Antioquia) sera, avant cinq ans, un des grands champs de platine du monde. Sa constitution géologique, la place qu'elle occupe sur l'énorme seuil d'effondrement qui a constitué la mer Antilienne, en font une zone nécessairement riche en dépôts de métaux précieux, or et platine notamment. Et si la mise en valeur des richesses métallurgiques du pays n'est pas plus développée encore, c'est a cause de l'insuffisance des moyens de transports dont il dispose, insuffisance qui rend très difficile le montage et l'installation de l'outillage nécessaire.

Mais si son sous-sol est riche, la surface n'est nullement à dédaigner. Tout d'abord, l'eau abonde. La Colombie est le pays du monde où il pleut le plus. Ensuite, la disposition même du pays, qui s'étage en terrasses et se découpe en vallées jusqu'à la mer,  permet de faire avec succès des cultures très diverses : tropicales dans les vallées côtières chaudes et humides, tempérées sur les plateaux. Aussi a-t-on cultivé avec succès le cacao, la canne à sucre, le café, de même que le tabac et le maïs. Le régime hygrométrique, si favorable aux essences forestières, a fait de ces dernières une des richesses les plus palpables et les plus prochainement exploitables.

Au surplus, les statistiques que je relève dans le dernier message présidentiel attestent un essor réel dans la productivité économique du pays. Le mouvement général du commerce extérieur a passé, en effet, de 33 171 845 piastres en 1910, à 40 484 702 en 1911 ; et, sur ces chiffres, les exportations sont en accroissement de 4 589 093 piastres, chiffre doublement intéressant, car s'il révèle une prospérité croissante, il est encore plus précieux en tant que facteur d'équilibre de la balance des paiements de la Colombie et partant de l'amélioration de son encaisse or.

Dans ce développement du commerce colombien, la province d'Antioquia a pris une large part. Son chemin de fer de Puerto-Berrio à Medellin a transporté en moyenne de 6 à 7 millions de kilos de café, et durant les neuf premiers mois de 1912, 7 100 000 kilos. C'est elle qui produit, d'autre part, tout le tabac consommé en Colombie. Or, la moyenne de consommation s'établit à 2 kilos par tête et par an. De plus, depuis quelque temps les essais de culture du coton dans les vallées du Porcé et du Nus ont donné, paraît-il, des résultats très encourageants pour les nombreuses fabriques de cotonnades de la capitale Médellin. Cette dernière ville compte aujourd'hui 75 000 habitants. Notons, en passant, que la grande majorité de la population est d'origine basque, donc plutôt travailleuse et économe.

Enfin, le gouvernement d'Antioquia n'a cessé de porter ses efforts sur l'amélioration des moyens de transports. Seul, et sans aucun concours étranger, il a construit le chemin de fer de Puerto-Berrio à Médellin, soit 150 kilomètres dont le trafic a passé de 600 000 francs en 1905, à 2 133 725 francs, pour les seuls neuf premiers mois de 1912.

Bref, cet Etat provincial, qui dispose de richesses naturelles grandes et qui a su préparer sur ses seules ressources l'artère centrale et vivificatrice de sa vie économique sans contracter aucune dette extérieure, mérite qu'on lui fasse confiance pour peu qu'il continue à suivre la politique de sage prudence qui a fait jusqu'à ce jour son succès."



(Source : WIKIPEDIA)

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