EUGÈNE LAFFITTE GOLFEUR BASQUE EN 1920.
Eugène Laffitte fait partie de la longue lignée des golfeurs Basques.
Voici ce que rapporta à son sujet le journal La Vie au grand air, le 20 juin 1920, sous la plume de
Pierre Deschamps :
"Le Championnat de France professionnels.
Le championnat des professionnels français, créé et subventionné par la Société de La Boulie, quelques années avant la guerre, a été disputé de nouveau pour la première fois depuis 1914 sur son terrain du Golf de Paris les 10 et 11 mai. En raison des circonstances, les sommes offertes pour cette épreuve avaient été augmentées et 3 500 francs ont été attribués aux huit premiers, le vainqueur recevant un prix de 1 000 frs. Le concours fixé d'abord au 31 mai avait été avancé de trois semaines à la demande de J. Gassiat et de Arnaud Massy qui devaient partir en Angleterre, s'étant classés dans les éliminatoires du Grand Prix offert par le Daily Mail.
JEAN GASSIAT GOLF 1920 |
ARNAUD MASSY GOLF 1920 |
Malheureusement, Massy, par suite d'une chute dans son escalier à la veille du concours ne put y prendre part. Son absence est d'autant plus à regretter qu'il vient de montrer de nouveau toute sa valeur en Ecosse dans le tournoi de Gleneagles qui s'est terminé le 27 mai ; il a figuré dans la finale après avoir battu tous ses concurrents ; ce n'est que dans cette finale qu'il fut battu par G. Duncan, le célèbre professionnel écossais du Hanger Hill Golf Club ; il a gagné le second prix d'une valeur de 5 000 francs ; cette performance le met de plus en plus en vue pour le concours du Daily Mail.
Le championnat des professionnels français, malgré l'absence du champion du monde de 1907, n'en fut pas moins très intéressant : il réunit dix-neuf concurrents et il fut brillamment gagné par E. Lafitte, de Biarritz, avec un total de 309 ; J. Gassiat de Chantilly se classant second avec 313 et R. Gommier, de La Boulie, troisième avec 317 ; l'état de santé de ce dernier, très éprouvé par les fièvres paludéennes, à la suite de la guerre, ne lui a pas permis de donner toute sa mesure.
Nous aimons à remarquer, avant d'entrer dans les détails de ce tournoi, les brillants états de service au cours de cette longue et glorieuse guerre de tous ces professionnels français ; G. Golias, de La Boulie, aviateur, Croix de guerre ; M. Cavalle, professionnel, résidant de La Boulie, Croix de guerre ; R. Golias, de La Boulie, Croix de guerre ; Guénin, Croix de guerre ; A. Gassiat, de Biarritz, Croix de guerre ; S. Dubois, de Biarritz, Croix de guerre ; Armand Massy, Dombondiac, A. Gassiat, blessures, etc., etc.
Yves Botcazou, le célèbre manchot, que l'armée ne pouvait réclamer, a seul été à même de rester à La Boulie après 1914 et il y a rendu les plus grands services par son expérience et son intelligence du sport où il a réussi à devenir un bon joueur scratch à force d'énergie et de volonté, quoique n'ayant commencé à s'y entraîner qu'à vingt ans passés; ses qualités de joueur et de professeur ont tellement frappé les amateurs américains venus pendant la guerre qu'il fut invité l'année passée par l'un d'eux à aller en Amérique prendre part contre d'autres manchots à des matches dont il gagna un grand nombre ; il a un jeune fils de quatorze ans dont le jeu est plein de promesses et dont Lord Northeliff, vice président d'honneur du Comité du Golf de Paris a remarqué le brillant style ; aussi vient-il de se charger da complément de son éducation générale et sportive en l'invitant à un séjour de six mois en Angleterre.
YVES BOTCAZOU GOLF 1920 |
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