CARTES POSTALES , PHOTOS ET VIDEOS ANCIENNES DU PAYS BASQUE. Entre 1800 et 1980 environ.
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lundi 1 septembre 2025
dimanche 31 août 2025
LES BLASONS DES PROVINCES ET VILLES BASQUES EN 1931 (quatrième partie)
LES BLASONS DES PROVINCES ET VILLES BASQUES EN 1931.
Au Pays Basque, de nombreuses provinces, communes et familles possèdent leurs propres armoiries.
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BLASON DU PAYS BASQUE |
Voici ce que rapporta à ce sujet Jacques Meurgey dans le Bulletin de la Société des sciences, arts &
lettres de Bayonne, le 1er juillet 1931 :
"... Labourd.
Capitale : Urrugne, puis Ustaritz.
Armes : D'or à un lion de gueules tenant de sa patte dextre un dard un peu péri en barre, la pointe en haut du même, parti d'azur à la fleur de lys d'or.
Ce pays n'a pas d'armoiries particulières. Pour établir le pennon des écus basques, on a attribué au Labourd les armes d'Urrugne.
Bien qu'aucuns document ou témoignage ne permettent de l'affirmer, il peut y avoir un rapport entre ce lion et l'emblème des anciens vicomtes du Labourd.
La plupart des familles, en effet, qui sont issues de Loup 1er, duc d'Aquitaine et roi des Vascons, ont un lion dans leurs armes : le lion, qui primitivement était léopardé, devint rampant vers le XVe siècle.
Les comtés et provinces de cette région de la France ont souvent un lion dans leurs armoiries. Je n'en donnerai pour exemples que la Guyenne, les comtés d'Armagnac, de Fezensac et de Bigorre ; mais surtout, la maison du Sault de Hasparren, issue des anciens vicomtes de Labourd, portait d'or au lion de gueules.
Quant à la fleur de lys, elle semble symboliser l'annexion du Pays de Labourd par Charles VII, roi de France en 1451, et peut avoir été une concession royale. C'est là une simple hypothèse, le blason d'Ustaritz n'ayant probablement pas une si grande ancienneté, il s'agirait plutôt d'un signe de fidélité au roi. Ainsi, l'écu du Labourd rappellerait d'une part la domination des vicomtes qui ont gouverné le pays, d'autre part celle des rois de France.
Soule.
Capitale : Mauléon.
Armes : De gueules au lion d'or.
Ni le pays de Soule, ni la ville de Mauléon ne paraissent avoir eu d'armoiries particulières, et on ne les trouve pas enregistrées dans d'Hozier.
Louvan Géliot, dans son Indice Armorial, dit que le seigneur de Mauléon porte de gueules au lion d'or.
Par extension, les armes de cette maison sont devenues celles de la vicomté de Soule, puis de la ville. Aujourd'hui la commune de Mauléon a adopté ces armes en souvenir de ses anciens seigneurs, et de même le lion de Mauléon a été choisi, à très juste titre, pour représenter l'ancienne vicomté de Soule dans le pennon basque.
Le sceau équestre d'Auger de Mauléon, vicomte de Soule, représente ce chevalier armé de toutes pièces. Son écu est chargé d'un lion. Le caparaçon du cheval porte également des lions.
Le Pays d'Arberoue.
Armes : de Navarre (Genestet de Chairac, op. cit.), voy. Ci-dessus p. 245.
Bayonne.
On rencontre plusieurs variétés du blason bayonnais, qui peuvent cependant se ramener à deux types principaux :
1° la baïonnette ;
2° une tour posée au bord d'une rivière et accompagnée de deux lions, de deux arbres et d'une fleur de lys.
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BAÏONNETTE |
I° La baïonnette (Fig.). Sous prétexte que la baïonnette fut, dit-on, inventée à Bayonne, et comme cette ville n'avait pas fait enregistrer ses armoiries, d'Hozier lui attribua d'office un écu de sable à une baïonnette d'argent mise en pal la poignée d'or, la point en bas (XIII, 961 ; Bibl. Nat., Estampes, P. C. 19, fol. 130)
Ces armes, non traditionnelles, ont été reproduites, par Lemau de la Jaisse (1736), l'abbé de la Porte (1765), Guilbert (1844), Borel d'Hauterive (1855), Guirault de St-Fargeau (1847), Van Driesten (1889), Traversier (1843), Dubarat-Daranatz (1910), etc.
Peu renseigné, Malte-Brun transforma la baïonnette en poignard.
II°. Dans les blasons du second type, attribués à Bayonne, on voit une tour accostée de deux lions brochant sur le fût de deux arbres, la tour soutenue d'une rivière et surmontée d'une fleur de lys.
L'origine de ces armes bayonnaises se trouve dans des documents du XIVe siècle :
1° — Un sceau de 1351, où l'on voit la cathédrale de Notre-Dame entourée d'une enceinte fortifiée (remparts de Bayonne). Au revers : un léopard (anglais) brochant sur trois chênes ;
2° — Une clef de voûte de la cathédrale, composée avec les meubles des deux faces du précédent sceau ; cette sculpture représente une construction (château ou cathédrale) accostée de deux arbres, et de deux léopards passant au pied des arbres soutenues d'ondes (l'Adour).
Lorsque Bayonne n'est plus sous la domination anglaise, les léopards deviennent d'abord des lions léopardés ; puis des lions rampants ; les constructions compliquées se réduisent à une tour, les ondes subsistent, une fleur de lys est ajoutée plus tard. On a dit que c'était une concession de Charles VII ou de Louis XI, mais aucun document ne le prouve.
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ARMOIRIE BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Ce blason a souvent varié.
1re Variante (1650).
On trouve au XVIIe siècle un document qui a été plusieurs fois reproduit ; il s'agit des armes qui illustrent une vie de saint Léon, premier évêque de Bayonne, conservée à la Bibliothèque de la ville (voy. p. suivante).
Sous le premier Empire, voici ce qu'il est devenu :
D'azur à la tour crénelée de quatre pièces d'argent ouverte, ajourée, maçonnée de sable, accompagnée de deux pins arrachés d'or à un dextre, l'autre à senestre et de deux lions contrerampants d'argent, brochant sur le fût des pins, franc quartier des villes de second ordre brochant au neuvième de l'écu, qui est à dextre d'azur chargé d'une N d'or, surmontée d'une étoile rayonnante du même. (H. Simon, Armorial de l'Empire.)
Ce blason donne lieu à trois critiques :
1° — L'émail du champ doit être certainement de gueules.
2° — Les arbres sont des chênes. La proximité des Landes a amené cette confusion. (Voir le sceau de 1351.)
3° — Il n'est pas question d'ondes.
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ARMOIRIE BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le blason reproduit ci-dessus a eu des partisans, entre autres Genestet de Chairac qui le décrit ainsi :
De gueules à la tour d'or posée sur une mer d'argent accostée de deux lions d'or brochant sur le fût de deux pins de sinople, la tour sommée d'une fleur de lys d'or.
Ce sont, avec quelques détails sans importance (les arbres sont des chênes), les armes que la ville a reprises récemment. Nous arrivons ainsi au type des armoiries officielles actuelles qui ont été fixées par une délibération du Conseil Municipal, en date du 3 Août 1919.
De gueules à la tour crénelée et talutée d'or, ouverte ajourée et maçonnée de sable, posée sur une mer au naturel, ondée d'or et de sable ; accostée de deux lions d'or, rampants, affrontés, lampassés, brochant sur le fût de deux chênes au naturel, englantés d'or et surmontée d'une fleur de lys d'or.
Devise : Nunquam polluta.
2e Variante.
Au XVIIIe siècle les armes sont les suivantes :
Un écu de gueules à la tour crénelée soutenue d'ondes au naturel, au chef d'azur chargé d'une fleur de lys d'or.
Comme supports et non plus dans l'écu : deux lions brochant sur le fût de deux arbres posés en pal derrière les lions.
Devise : Nunquam polluta.
Les documents sur lesquels se rencontrent ces armes sont un jeton d'argent de 1738 et un sceau-cachet apposé sur un brevet de sergent de quartier daté de Bayonne le 24 juillet 1747 (collection de l'auteur).
Ce même sceau a été décrit par Paul Raymond (op. cit. n° 781, H 51), sceau ovale 25 millim. sur 23, cire rouge, plaqué sur un certificat en faveur des Carmes, daté de Bayonne, le 5 mai 1752. Sur une terrasse : écu ovale, de gueules au donjon crénelé, sus un chef d'azur chargé d'une fleur de lys ; supporté de deux lions sommés d'un pin. Devise : Nunquam polluta.
Au XIXe siècle les armes de Bayonne étaient donc :
De gueules à la tour crénelée d'or ouverte, ajourée et maçonnée de sable, posée sur une mer d'argent, accostée de deux chênes de sinople et de deux lions d'or affrontés, brochant sur le fût des arbres, au chef d'azur, chargé d'une fleur de lys d'or (H. Tausin. Devises des villes de France).
Ce sont les armes que voulaient conserver M. Yturbide et M. le chanoine Daranatz."
A suivre...
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jeudi 31 juillet 2025
LES BLASONS DES PROVINCES ET VILLES BASQUES EN 1931 (troisième partie)
LES BLASONS DES PROVINCES ET VILLES BASQUES EN 1931.
Au Pays Basque, de nombreuses provinces, communes et familles possèdent leurs propres armoiries.
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BLASON DU PAYS BASQUE |
Voici ce que rapporta à ce sujet le Bulletin de la Société des sciences, arts & lettres de Bayonne, le
1er juillet 1931 :
"Biscaye.
Capitale : Bilbao.
Armes : D'argent au chêne terrassé de sinople, qui est le chêne de Guernica, brochant sur une croix latine de gueules, accompagné de deux loups passants de sable posés l'un au-dessus de l'autre, l'un devant, l'autre derrière le fut, et ravissant chacun un agneau au naturel, ensanglanté de gueules ; l'écu est quelquefois entouré d'une bordure d'or à cinq lions passant au naturel.
La croix affirme la foi religieuse des ancêtres.
L'arbre est le célèbre chêne de Guernica sous lequel avaient lieu les assemblées politiques du pays, jalouses de la conservation de leurs privilèges et de leurs libertés, l'arbre sous lequel était prêté par les députés euskariens le serment d'obéissance aux Fueros.
"Ceux de Biscaye, écrivait en 1635 Louvan Géliot, dans son Indice Armorial, "portoient un chesne de synople en champ d'argent parce qu'ils faisoient toutes leurs assemblées, tant de conseil que de réjouissance dessous l'arbre de Garniga."
Ces quelques mots résument tout le rôle joué dans l'histoire de Biscaye par le chêne de Guernica, le plus illustre du nord de l'Espagne, l'arbre symbolique par excellence des institutions et des coutumes basques.
Pendant tout le Moyen Age, dit M. Théodore Bachelet, les provinces basques furent des pays d'Etats, jouissant de grande liberté ; leurs fueros ou constitutions reposaient soit sur des chartes écrite, concédées par les rois, soit seulement par la coutume. Administrées par un bilçar, congrès de vieillards chefs de familles, exemptes de toute espèce de recrutement, jugées d'après leurs coutumes, elles n'accordèrent aux rois de France et d'Espagne, leurs protecteurs et non leurs maîtres, que des dons gratuits. Les municipalités étaient mi-partie populaires, mi-partie héréditaires et aristocratiques, chaque commune était représentée aux juntes ou assemblées générales convoquées tous les ans.
Le chêne était l'arbre de Zeus. Il fournissait les rameaux dont étaient tressées les couronnes des vainqueurs des Jeux ; les temples antiques étaient presque toujours élevés à proximité des bois de chênes et les prêtres écoutaient dans leur feuillage la parole des dieux. C'est encore sur les chênes que les druides coupaient le gui sacré. Pour ces lointaines raisons, l'arbre devint un symbole respecté des chrétiens du Moyen Age. Il ne faut donc pas s'étonner si les Assemblées euskariennes se sont réunies régulièrement et si toutes les plus importantes décisions ont été prises à l'ombre du chêne de Guernica. Ferdinand de Castille et Isabelle la Catholique vinrent jurer en 1476 le maintien des fueros, ce fait bien connu méritait toutefois d'être rappelé.
M. Paul Lafond dans son beau livre sur le Pays Basque a consacré plusieurs pages à l'arbre célèbre et au barde Iparraguirre qui l'a chanté :
"... Guernica la cité sainte des Basques, où se trouve le fameux chêne sous lequel, de tout temps, était prêté par les députés euskariens le serment d'obéissance aux Fueros.
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LIVRE LE PAYS BASQUE DE PAUL LAFOND |
Le vieil arbre mort est enfermé dans une cage de fer vitrée, et un plus jeune a été planté tout près pour le remplacer.
Cet arbre célébré par Jean-Jacques Rousseau, glorifié par Tirso de Molina, salué par nos armées lors des campagnes de la République française en Espagne, comme le premier arbre de la liberté, n'est plus hélas ! qu'un symbole, l'allégorie des libertés des trois provinces. C'était sous son ombre que les Basques déléguaient à leurs souverains le droit de les protéger : "Nous qui voulons", leur disaient-ils "et qui pouvons plus que vous, nous vous faisons notre Seigneur pour que vous nous protégiez et que vous nous conserviez nos fueros, si non, non."
Deux petits faits choisis entre plusieurs prouveront la vénération et le respect que tout le peuple basque éprouve pour cet arbre symbolique.
En 1897, le chanoine Adéma (le poète Zalduby) fit, à l'occasion des Fêtes de le Tradition Basque, une conférence sur le chêne sacré, rappelant les principales légendes qu'il évoque. A la fin de cette causerie, un bascophile enthousiaste, Don Resurreccion de Azkue, directeur de l'Euskalzale (le bibliophile basque), revue hebdomadaire de littérature, de musique et d'art, offrit au chanoine Adéma, comme témoignage de son admiration, une feuille authentique de l'arbre de Guernica.
Récemment, écrit le P. Lhande, "une des nombreuses sociétés euskariennes établies dans la République Argentine fêtait, à Buenos-Ayres, son trentième anniversaire. Après l'indispensable partie de pelote, les assistants se réunirent dans un jardin attenant au jeu de paume. Un trou fut creusé dans une terre préparée et on y déposa un gland détaché de l'Arbre de Guernica et récemment apporté de Biscaye. Un prêtre bénit solennellement la petite semence. On plaça à côté une urne de fer renfermant l'historique de cette fête, et, après avoir recouvert le tout de terre de Biscaye, on se retira au chant de Guernikako Arbola".
Les loups du blason de Biscaye sont détachés de celui des Haro, seigneurs de Biscaye.
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ARMOIRIE SEIGNEURS DE HARO BISCAYE |
Les seigneurs de Haro, en effet, ont des armes parlants. Leur nom patronymique est Lopez (en latin lupus). Les anciens textes indiquent toujours ce nom lupus ou luppus précédant celui de Haro ou Biscaye : de là l'origine des loups qui chargent leur blason.
Don Juan Carlos de Guerra raconte, p. 304 de ses Estudios de Heraldica Vasca, que la légende leur accorde une origine très ancienne :
Au moment où la bataille d'Arrigorriaga allait commencer, deux loups portant chacun un agneau passèrent devant l'armée de Biscaye, ce qui fut considéré comme un présage de victoire.
La ville de Bilbao porte : d'argent au pont de deux arches, surmonté à dextre d'un clocher et accompagné en chef de deux loups passants l'un au-dessus de l'autre. (D'après un plan du XVIe siècle, conservé au musée de Saint-Sébastien).
Sans doute ces armes sont contemporaines de la fondation de la ville par D. Diego Lopez de Haro, el intruso, en 1300, et inspirées de son blason.
Alava.
Capitale : Vitoria.
Armes : De gueules au château crénelé d'or, sommé de trois tours du même et un dextrochère armé d'argent, issant de la porte dudit château vers senestre et tenant une épée d'or posée en bande, dont il menace un lion rampant du même, le tout posé sur une montagne d'argent , l'écu entouré d'une bordure d'argent chargée de cette inscription en lettres de sable : En Aumento de la Jusiticia contra malhechores.
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ARMOIRIES DE L'ALAVA SOC SCIENC LETTRES ARTS BAYONNE 1 JUILLET 1931 |
Ou : d'or au château au naturel, posé sur une hauteur. De la porte principale dudit château sort un dextrochère armé d'une épée dont il menace un lion rampant de gueules, l'écu entouré d'une bordure d'or chargée de l'inscription en lettres de sable : "Aumento de la Justicia contra malhechores.
Nous voyons ici un bras armé sortant d'une tour, symbole de l'indépendance d'un pays puissant par ses montagnes fortifiées et toujours prêt à se défendre contre les féroces attaques de ses ennemis.
La devise complète le sens des figures : "En Aumento de la Justicia contra malhechores".
Ce blason, dit M. de Guetta, est le symbole de l'indépendance du pays, fort par ses montagnes, et toujours prêt à résister aux féroces attaques de ses ennemis. Autour de l'écusson, on lit cette inscription : "Au profit de la justice contre les malfaiteurs", allusion à ce que faisait sous l'ancien régime, le Député général, magistrat suprême d'Alava. On remarquera tout de suite que cette devise est tout à fait étrangère aux figures du blason, parce que le lion n'a jamais servi à représenter des malfaiteurs.
"L'écusson fut à l'origine celui de la ville de Portilla, dans les actes et documents intitulée Torre de la Portilla, et il garde une relation étroite avec la topographie et les conditions particulières de cette ville, place d'armes de quelque importance en 1179, avec deux châteaux-forts à l'est et à l'ouest et dont les ruines et le souvenir se trouvent dans l'église de Notre-Dame du Château. Un de ces châteaux surtout était remarquable : il était situé sur la cime du rocher calcaire sur lequel fut construite la ville primitive, alors inexpugnable. Il se trouvait à la frontière méridionale d'Alava, sur la route de Berantevilla à Logroño ; cette toute que l'on doit considérer comme stratégique, suit sur sa gauche le cours de l'Ebre, qui entoure certaines forteresses, et dont le cours est aussi protégé par d'autres châteaux à distance. Il n'est donc pas difficile de deviner quels sont les audacieux envahisseurs représentés sous la figure du lion.
D'après d'anciens usages généralement observés, les habitants de cette région avaient l'habitude de porter les actes des contrats de quelque importance au maire de Portilla qui, pour leur donner plus de solennité, et plus de force, les frappait du sceau de la ville suspendu à des fils de soie reliant les parchemins.
Plus tard, le "fuero" de Soportilla fut étendu à tous les hidalgos d'Alava en vertu de la clause 7 de l'acte d'incorporation de cette province à la couronne de Castille en 1332.
Pour ces deux motifs, les armes de Portilla devinrent celles de la province qui, au moment de la constitution des Confréries, au XVe siècle, ajouta à son blason la légende : "Au profit de la justice contre les malfaiteurs" qui exprime la pensée capitale qui présida à cette organisation.
La ville de Vitoria porte : D'argent au château au naturel ouvert et ajouré de sable, soutenu de deux lions de gueules et sommé de deux grues regardant en bas, du haut des créneaux."
(Source : Wikipédia)
A suivre...
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mardi 1 juillet 2025
DES APPARITIONS DE LA VIERGE À EZQUIOGA EN GUIPUSCOA AU PAYS BASQUE LE 30 JUIN 1931
APPARITIONS DE LA VIERGE EN GUIPUSCOA EN 1931.
Le 30 juin 1931, à Ezquioga, village de 700 personnes, en Guipuscoa, deux enfants de 11 et 7 ans disent avoir vu la Vierge apparaître au milieu d'un verger de pommiers.
lundi 30 juin 2025
LES BLASONS DES PROVINCES ET VILLES BASQUES EN 1931 (deuxième partie)
LES BLASONS DES PROVINCES ET VILLES BASQUES EN 1931.
Au Pays Basque, de nombreuses provinces, communes et familles possèdent leurs propres armoiries.
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BLASON DU PAYS BASQUE |
Voici ce que rapporta à ce sujet le Bulletin de la Société des sciences, arts & lettres de Bayonne, le
1er juillet 1931 :
"... Les armoiries du Pays Basque ont été formées par la réunion en un seul écu des blasons particuliers des sept provinces : Navarre, Guipuzcoa, Biscaye, Alava (provinces basques espagnoles), Basse-Navarre, Labourd et Soule (provinces basques françaises), mais la Navarre et la Basse-Navarre ayant les mêmes armes, le pennon basque ne se compose que de 6 quartiers.
Armes : Coupé d'un, parti de deux, ce qui fait six quartiers.
Au 1er. — De gueules aux chaînes d'or posées en pal, en fasce, en sautoir et en orle, chargées au coeur d'une émeraude au naturel (Navarre et Basse-Navarre).
Au IIe. — Coupé au 1er parti de gueules à un roi vêtu et couronné d'or, assis sur un trône du même, et tenant dans sa dextre une épée nue, aussi d'or dont la pointe est dirigée vers le chef ; et de gueules à douze canons d'or posés 3, 3, 3, 3 ; au 2e, d'or à trois arbres de sinople, rangés au-dessus d'ondes d'argent et d'azur. (Guipuzcoa).
Au IIIe. — D'argent au chêne terrassé de sinople qui est le chêne de Guernica, brochant sur une croix latine de gueules, accompagné de deux loups passants de sable posés l'un au-dessus de l'autre derrière le fût, et ravissant chacun un agneau au naturel, ensanglanté de gueules (Biscaye).
Au IVe. — De gueules au château crénelé d'or sommé de trois tours du même, et un dextrochère armé d'argent issant de la porte dudit château vers senestre et tenant une épée d'or posée en bande, dont il menace un lion rampant du même, le tout posé sur une montagne d'argent ; l'écu entouré d'une bordure d'argent chargée de cette inscription en lettres de sable : En Aumento de la Justicia contra Malhechores (Alava).
Ou d'or au château au naturel, posé sur une hauteur. De la porte principale dudit château sort un dextrochère armé d'une épée dont il menace un lion rampant de gueules, l'écu entouré d'une bordure d'or chargée de l'inscription en lettres de sable : En Aumento de la Justicia contra Malhechores.
Au Ve. — D'or à un lion de gueules tenant de sa patte dextre un dard un peu péri en barre, la pointe en haut du même ; parti d'azur à la fleur de lys d'or (Labourd).
Au VIe. — De gueules au lion d'or (Soule).
Devise : Zazpiak bat : Les sept en un seul.
Ces armoiries renferment les symboles des traditions les plus chèrement aimées, les principaux faits de l'histoire du Pays Basque, la lutte glorieuse contre les Maures, les exploits maritimes, l'amour de l'indépendance, la foi des ancêtres, les qualités de droiture, de loyauté et de courage caractéristiques de cette race, les sentiments communs aux sept provinces.
L'inscription placée sur une banderole au-dessous du blason basque est en "cette mystérieuse langue euskarienne dont l'âge est incalculable et dont l'origine demeure inconnue." La traduction littérale de la devise Zazpiak bat donne en français les mots suivants : sept-les-un. Cette devise est en effet formée du mot Zazpi qui veut dire sept, du suffixe Ak qui est l'article au pluriel, les, et du mot Bat, un. Les sept en un seul, les sept pays n'en font qu'un, les sept provinces soeurs.
Sous les syllabes rudes et sonores, on sent comme un voeu solennel que ces provinces auraient formé d'être liées, malgré les divisions modernes des états, des départements, pour ne faire qu'un tout : le Pays Basque.
Navarre.
Armes : De gueules aux chaînes d'or posées en pal, en fasce, en sautoir et en orle, chargées en coeur d'une émeraude au naturel, aliàs en double orle.
Comme il a été dit plus haut, la Navarre (capitale : Pampelune) et la Basse-Navarre (capitale : St-Jean-Pied-de-Port) ont les mêmes armes. Les chaînes de Navarre évoquent tout un chapitre très glorieux de l'histoire du Pays Basque, celui des Croisades contre les infidèles, les rudes combats du Moyen Âge, tout un passé légendaire, poétique et mystérieux. Elles rappellent particulièrement la victoire de Las Navas de Tolosa remportée en 1212 sur les Maures commandés par l'émir El Moumenin, par Sanche le Fort, roi de Navarre.
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TABLEAU DE LA BATAILLE DE LAS NAVAS DE TOLOSA 1212 By Francisco de Paula Van Halen - Museo del Prado, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=75231086 |
Sur le champ de gueules qui indique la défaite sanglante de l'ennemi, sont disposées les chaînes d'or, dont on peut voir encore des fragments conservés aux cathédrales de Pampelune et de Tudela et au monastère de Roncevaux.
Au centre des chaînes est placée une émeraude, par allusion à celles de Mohamed En Hacer, et auxquelles le chef Maure devait son surnom, parce que le turban qu'il avait l'habitude de porter était orné de ces pierres précieuses.
Il convient d'ajouter que ce conte ingénieux est assez récent et que d'après certains sceaux anciens les véritables armes de Navarre représentaient jadis un rai d'escarboucle fleurdelysé. Cependant depuis le XVIe siècle on a représenté l'écu navarrais comme dans les figures ci-contre.
Les chaînes de Navarre ont été unies aux fleurs de lys de France dans les armoiries de nos rois, depuis Henri IV jusqu'à Louis XVI. Elles figuraient encore récemment dans celles du royaume d'Espagne.
Mais le plus curieux souvenir attaché à cet écu, celui auquel nous sommes les plus sensibles, c'est que la cause lointaine, l'origine de la couleur rouge de notre drapeau français, est peut-être dans l'émail du blason navarrais. L'idée n'est pas nouvelle.
D'après le R. P. Ménestrier, la livrée des rois de France, branche des Bourbons, était tricolore ; tricolore, c'est-à-dire : blanc, incarnat et bleu, le bleu à cause du fond des armes de France, ancienne couleur des Rois, l'incarnat ou rouge à cause du champ de gueules des armes de Navarre, et le blanc parce qu'il était de temps immémorial la couleur propre de la nation.
C'est ce qui donna lieu, dit le comte de Coëtlogon, au mot plein de finesse que le roi Louis XVIII, toujours heureux de montrer son érudition, joignit, dit-on, à son refus de conserver le drapeau tricolore, en 1814 : Je ne veux point, répondit-il, faire à la France l'affront de lui imposer mes couleurs ; reprenons le drapeau blanc qui est le sien. Mais il n'y avait plus d'héraldiste en France, le mot du roi ne fut pas compris.
En vertu d'un privilège de Charles III, daté du 8 septembre 1425, la ville de Pampelune, capitale de la Navarre espagnole, porte : d'azur au lion d'argent armé et lampassé de gueules, accompagné au canton dextre du chef d'une couronne d'or, à la bordure de gueules chargée d'un rang de chaînes d'or. La couronne d'or rappelle que les rois de Navarre avaient l'habitude d'être couronnés en l'église cathédrale de Notre-Dame de Pampelune. Nous verrons plus loin quelles sont les armes de Saint-Jean-Pied-de-Port, capitale de la Navarre française.
Guipuzcoa.
Capitale : San Sébastian.
Armes : Coupé au 1er parti de gueules à un roi vêtu et couronné d'or, assis sur un trône du même et tenant dans sa dextre une épée nue, aussi d'or, dont la pointe est dirigée vers le chef ; et de gueules à douze canons d'or posés 3, 3, 3, 3 ; au 2e d'or à trois arbres de sinoples rangés au-dessus d'ondes d'argent et d'azur (Guipuzcoa).
Jusqu'au début du XVIe siècle — on peut s'en rendre compte par l'étude des anciens sceaux — le blason du Guipuzcoa ne se compose que de deux parties. Dans la partie supérieure, on voit un roi figuré de la manière que nous avons précédemment indiquée, et dans la partie inférieure, trois arbres qui paraissent être, selon les différents documents, des chênes ou des ifs placés au-dessus des ondes de la mer. Le roi est Henri IV de Castille, qui sut exercer une influence civilisatrice et bienfaisante sur le Guipuzcoa, les ondes symbolisent le Golfe de Gascogne d'où partirent tant d'illustres et braves navigateurs. Les trois arbres correspondent à la division tripartite de la province.
Par privilège de la reine Jeanne la Folle, une concession, datée du 28 février 1513, donna le droit aux Guipuzcoans de faire figurer, dans leur blason, des canons pris aux Français le 12 décembre 1512 à la bataille de Belate. Le nombre 12 est allusif soit à des canons pris, ou, ce qui paraît plus vraisemblable, à la date à laquelle fut livrée la bataille, 12 décembre (1512).
... La ville de Saint-Sébastien, capitale du Guipuzcoa porte : D'azur au navire avec ses voiles d'argent, voguant sur des ondes d'azur et d'argent, et accompagné en chef de deux lettres capitales S., à la bordure d'or, chargé de cette inscription en lettres d'azur. Por fidelidad, nobleza y lealtad ganadas (Privilège de Charles-Quint daté de Vitoria, le 3 avril 1522)."
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