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samedi 19 octobre 2024

UN CRIME À CIBOURE EN LABOURD AU PAYS BASQUE LE 31 DÉCEMBRE 1929 (première partie)

UN CRIME À CIBOURE EN DÉCEMBRE 1929.


Le dernier jour de l'année 1929, un crime secoue la commune de Ciboure peuplée d'environ 4 000 habitants, et administrée par le Maire Jean-Baptiste Duhau.



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CROIX BLANCHE CIBOURE
PAYS BASQUE D'ANTAN





Voici ce que rapporta à ce sujet la presse dans plusieurs éditions :



  • Le Phare de la Loire, le 2 janvier 1930 :

"D'un coup de couteau, il tue son rival. Il est arrêté peu après.


Bayonne, 1er janvier. — Un groupe de jeunes gens passaient au lieu dit "La Croix Blanche" quand, à Ciboure, ils découvrirent un militaire gisant dans une mare de sang et ayant cessé de vivre.


La gendarmerie prévenue ouvrit une enquête.



La victime put être identifiée, il s'agit du soldat Loiseau, du 131e régiment d'infanterie. Ayant appris que Loiseau fréquentait un nommé Passicot, les gendarmes recherchèrent ce dernier qu'ils interrogèrent sur l'emploi de son temps et celui de la victime. Passicot prétendit d'abord tout ignorer, mais des traces de sang ayant été relevées sur ses vêtements il fut pressé de questions et ne tarda pas à entrer dans la voie des aveux.


La jalousie fut le mobile du crime. Passicot fréquentait une jeune fille que Loiseau convoitait également. Furieux, Passicot accompagna pendant la nuit Loiseau jusqu'à "la Croix Blanche" et le frappa brutalement avec un couteau de cuisine dont il s'était muni. 


L'arme fut retrouvée et saisie."


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CROIX BLANCHE CIBOURE
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 27 février 1930 :

"Le drame de Saint-Jean-de-Luz devant la Cour d'Assises.

Dans la nuit du 31 Décembre 1929, Passicot tua son camarade Louison...

Dix ans de travaux forcés.



On a dit que Passicot en portant son coup de couteau, rencontra un os et qu'il fit alors dévier l'arme afin de l'enfoncer plus profondément.



On se souvient de l'émotion que suscita, à Saint-Jean-de-Luz et dans les environs, cette affaire de meurtre, à la fin du mois de décembre dernier, meurtre qui eut la jalousie pour mobile. Rappelons brièvement les faits.



Le 31 décembre 1929, vers minuit, des jeunes gens de Ciboure, parmi lesquels se trouvaient MM. Quatrevieux et Esquerremendy, rentraient à leur domicile en suivant la rue Evariste-Baignol, lorsqu'ils aperçurent sur le côté droit de la chaussée le corps inanimé d'un militaire.



Les gendarmes de Saint-Jean-de-Luz aussitôt prévenus, se rendirent sur les lieux et identifièrent rapidement la victime. Il s'agissait du jeune Robert Loison, 21 ans, pupille de l'Assistance publique, élevé depuis l'âge de 13 ans par les époux Mondiluco demeurant à Urrugne et accomplissant son service militaire au 137e R.I., à Quimper.



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EGLISE CIBOURE 1929
PAYS BASQUE D'ANTAN


Les recherches immédiatement entreprises permirent d'apprendre que Loison avait passé la journée et la soirée du 31 décembre chez sa fiancée, la demoiselle Dussert Mireille, demeurant à Ciboure, rue Evariste-Baignol, en compagnie d'un camarade nommé Passicot François, âgé de 21 ans.



Les renseignements fournis par la demoiselle Dussert amenèrent les gendarmes à soupçonner Passicot d'être l'auteur du crime. Ils se rendirent chez lui mais cet individu affirma s'être séparé de Loison dans la soirée, vers 11 heures, en excellents termes.



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CIBOURE 1929
PAYS BASQUE D'ANTAN


Les aveux du jeune meurtrier.



Les gendarmes, en examinant les vêtements présentés par Passicot, constatèrent qu'ils étaient tachés de sang. D'autres traces sanglantes avaient été lavées.



Aussi l'interrogatoire se fit plus pressant. Passicot, acculé, fut contraint d'avouer.



Il reconnut avoir frappé Loiseau d'un coup de couteau mais il mit son geste sur le compte de la colère. Son ami, dit-il, l'avait provoqué.



Mais l'instruction établit que le meurtre avait été prémédité.



Le coup fut porté avec une grande violence. Traversant le cache-nez, la tunique et la chemise, la lame s'était profondément enfoncée dans la poitrine du malheureux soldat, perforant le péricarde et les deux oreilles du coeur. Une hémorragie abondante s'en suivit et la mort fut presque instantanée. 



Les deux jeunes gens avaient passé la soirée chez la fiancée de Loison.



Passicot n'avait guère d'autre camarade que Loison. Ensemble ils avaient fait la connaissance en 1928 de Mlle Dussert.



Puis Loison était parti au service militaire au cours du mois de mai. Venant en permission le 29 décembre il fut heureux de retrouver Mlle Dussert avec laquelle il avait toujours correspondu. Ce jour-là il passa la soirée dans la famille de la jeune fille et y rencontra Passicot. Le lendemain il y revint et y trouva son camarade. Le 31 décembre il en fut de même. Après avoir passé l'après-midi ensemble, Loison et Passicot furent dîner chacun dans leur famille.



Bien qu'il eût toujours sur lui un couteau de poche, Passicot emporta un couteau de cuisine à lame fixe, celui dont il devait se servir pour frapper son camarade.



Il se rendit chez Mlle Dussert. Loison y était déjà. Vers 22h 30, Mme Dussert invita les jeunes gens à se retirer et fut se coucher. Passicot sortit ; Loison occupé à faire un dessin resta seul avec sa fiancée. Pendant ce temps Passicot se promenait devant la maison. Vers 23 heures, Loison sortit.



Le meurtre.



Au lieu de rentrer à son domicile, Passicot accompagna son camarade, prenant soin de se placer à sa droite.



A peine avait-il parcouru deux cent mètres que Passicot, sortant de sa poche le couteau de cuisine, qu'il avait jusque-là dissimulé, en portait un coup à Loison. Celui-ci mortellement atteint fit quelques pas et tomba à l'endroit où des jeunes gens le trouvèrent vers minuit. Aussitôt le coup donné, Passicot s'enfuit et rentra chez lui.



Il n'y eut pas de discussion.



Le meurtrier a reconnu les faits mais il prétend n'avoir frappé Loison qu'après une discussion au cours de laquelle il avait reproché à son camarade de lui prendre sa fiancée.



Contrairement à ses dires, il n'y a pas eu de discussion entre lui et Loison, l'information l'a nettement démontré.



Il n'est pas davantage exact que Passicot ait eu à reprocher à Loison de lui prendre sa fiancée. Mireille Dussert affirme qu'elle n'avait jamais promis à Passicot de l'épouser. Ce n'est donc pas au moment même du crime et de la bouche de Loison que Passicot a appris que Mireille Dussert ne voulait pas l'épouser. C'est de la jeune fille elle-même.



Le coup mortel n'a donc pas été porté sous l'empire de la colère et de la déception provoquée par une révélation subite. Il a été longuement prémédité.



En réalité, la violence même avec laquelle le coup mortel a été porté en l'absence de toute discussion préalable, prouve que Passicot, par jalousie, après avoir prémédité son crime, l'a froidement accompli.



Loison était un jeune homme sérieux, d'un caractère doux et tranquille, ne cherchant jamais querelle à personne.



Quant à Passicot, les renseignements recueillis sur son compte ne lui sont pas défavorables. Toutefois, c'était un garçon sournois et taciturne, vivant presque toujours seul et n'ayant pas de camarades.



Tels sont les faits qui résultent de l'instruction et que le greffier Péraro rappelle aux jurés après que le M. le Conseiller a déclaré la séance ouverte, qu'on a fait l'appel des témoins — au nombre d'une vingtaine — et que Passicot a pris place dans son box, entre ses gardiens, derrière son défenseur, Me de Sèze."



A suivre...



(Source : Wikipédia)











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