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lundi 21 octobre 2024

L'ÉGLISE DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE (troisième partie)

 


L'ÉGLISE DE SAINT-JEAN-DE-LUZ.


L'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz est renommée pour son retable du 17ème en bois doré et pour y avoir vu y célébré le mariage du roi Louis XIV le 9 juin 1660.

L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 7 mars 1931.




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INTERIEUR EGLISE SAINT JEAN-BAPTISTE
SAINT-JEAN-DE-LUZ D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le bulletin de la Société des sciences, lettres & arts de Bayonne, du 

1er juillet 1932 : 



"L'Eglise de Saint-Jean-de-Luz.



... Les chapelles latérales.


— Celles du choeur sont garnies de retables à deux étages. Immédiatement au-dessus de chaque autel se trouve place une grande toile encadrée qui représente, à droite, Saint Michel terrassant le démon, à gauche, l'Annonciation de la Sainte Vierge. Elles sont accompagnées de pilastres finement décorés à chapiteaux genre ionique et que surmonte un entablement dont la frise est ornée de rinceaux. Plus haut, une autre toile de dimensions plus restreintes représente, à droite, saint Martin coupant une partie de son manteau pour le donner à un pauvre, à gauche, sainte Catherine. Les cadres sont accompagnés de guirlandes en chute et flanqués d'ailerons. Ils sont surmontés d'une frise à palmettes et d'un fronton triangulaire dont le sommet porte une urne à flammes, et les rampants, des guirlandes.



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11 NOVEMBRE SAINT MARTIN DE TOURS


Au-dessus du tabernacle des autels, des socles servent d'appui à de grandes statues polychromes modernes : à la chapelle de droite, le Sacré-Coeur ; à celle de gauche, la Sainte Vierge. Ces socles et statues affectent fâcheusement la vue des toiles du fond.



Assez malencontreusement aussi, sur la corniche du premier étage, sont posés des groupes, représentant, du côté droit, l'apparition du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie, et du côté gauche, la Sainte Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique.



Par suite des addition de ces divers statues et groupes, additions certainement postérieures à l'érection des chapelles, l'aspect général de celles-ci se trouve gâté.



Dans l'une et l'autre chapelle du transept, le fond du retable est tapissé d'une grande toile centrale, encadrée de deux petits pilastres décoratifs simplement ornés de cannelures. Ces toiles représentent : à droite, l'Ascension de Notre-Seigneur, à gauche, l'Adoration des Mages ; cette dernière est une oeuvre intéressante de Restout, célèbre peintre du XVIIIe siècle.



Chaque côté des retables est décoré d'une grosse colonne et d'un pilastre peu saillant, en retrait l'un par rapport à l'autre. Les colonnes sont torses et ornées de rameaux de vigne qui les enlacent. Dans la chapelle de gauche, elles sont engagées ; dans celle de droite, non.



Colonnes et pilastres sont terminés par des chapiteaux d'ordre composite, supportant des éléments d'entablement qui servent d'assises à un fronton curviligne, découpé et largement brisé. Sur l'entablement de la chapelle de droite, la frise est décorée des différents attribut de la Passion ; sur celui de la chapelle de gauche, elle est ornée de feuillages.



De la brisure, au-dessus d'un fon argenté, chargé de nuages, de rayons, de têtes d'anges accostées d'ailes, se dégage un médaillon, avec une toile dont le sujet s'harmonise avec celui des grands tableaux inférieurs. A droite, le Père Eternel, accompagné du Saint-Esprit sous forme de colombe, considère son Fils s'élevant de terre ; à gauche un groupe d'anges se penche curieusement sur la scène de l'Adoration des Mages.



Le tout est couronné, au-dessus de la brisure, d'un fronton élevé, au sommet arrondi, couvert de fleurs, aux rampants courbes et se terminant en volutes à la partie inférieure.



Les autels sont entourés, des deux côtés accessibles au public, par une grille en fer forgé pouvant servir de table de communion. Quoique plus simples, les dessins y sont analogues à celui de la rampe du maître-autel. Ces autels et retables, se présentant de face et en échelons avancés, forment, avec le maître-autel et son retable, un ensemble d'ornementation, vaste et équilibré, qui satisfait l'oeil d'une façon parfaite.



Les stalles du choeur.



— En bois, tout à fait simples, elles se développent en demi-cercle ouvert vers l'abside, et sont séparées de la nef par une grille, de ligne droite, en fer forgé, qui sert de table de communion.



Les galeries.



— Trois rangées de galeries en bois, munies de bancs et soutenues par des piliers également en bois, courent le long des murs latéraux. Dans le fond, il y en a cinq : trois sont au même niveau mais de plus grande largeur que les galeries latérales ; comme celles-ci, elles ne sont accessibles qu'aux hommes ; à un niveau inférieur et s'appuyant sur des piliers en pierre, une autre, de plafond bas, est réservée aux femmes ; enfin une cinquième, à un niveau plus élevé, beaucoup plus étroite et garnie de bancs en gradins, a été construite il y a quelques années pour le besoin des écoles.



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GALERIES EGLISE SAINT-JEAN-DE-LUZ
PAYS BASQUE D'ANTAN



Un escalier en bois s'élève, à l'intérieur de l'église, dans l'angle nord-ouest, pour accéder du rez-de-chaussée à chacune des galeries. Il est brisé, et sa rampe comporte des balustres, également en bois, du même modèle que ceux des galeries.



Le buffet d'orgues.



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GRANDES ORGUES EGLISE SAINT-JEAN-DE-LUZ
PAYS BASQUE D'ANTAN



— Les galeries du fond supportent le buffet des orgues dont la propre tribune, en saillie, est soutenue par des piliers de pierre.



C'est une belle oeuvre, qui date du XVIIe siècle, ainsi que nous le verrons dans la partie historique de cette étude. Elle se rapproche par ses lignes architecturales, comme par le genre et la finesse de l'ornementation, de celles qui furent exécutées à la même époque dans certaines églises de Paris, telles que St-Etienne-du-Mont, St-Merry, St-Nicolas-des-Champs ; aussi ne serions-nous pas éloigné de croire qu'on la doit à un artiste parisien.




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EGLISE ST-NICOLAS-DES-CHAMPS
PARIS D'ANTAN



Le buffet du grand orgue comprend trois tourelles : sur les côtés, deux grandes, chacune d'entre elles étant séparée de celle du milieu par deux plates-faces accouplées.



Sur le buffet de l'orgue positif, on compte également trois tourelles, mais de proportions plus réduites. Une seule plate-face sépare les tourelles d'angle de celle du milieu.



Dans chacun des buffets, les tourelles du milieu sont plus petites que les autres.



Des ailerons sculptés flanquent la partie supérieure des tourelles latérales, vers l'intérieur, au-dessus des plates-faces. Des ailerons se retrouvent dans l'orgue positif, mais en dimensions de réduction équivalente.



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GRANDES ORGUES EGLISE SAINT-JEAN-DE-LUZ
PAYS BASQUE D'ANTAN



Soit dans les tourelles, soit dans les plates-faces, d'un buffet comme de l'autre, le sommet des tuyaux qui y sont rangés est masqué par des lambrequins délicatement sculptés à jour. Sur les lambrequins des tourelles latérales du positif, ressortent des têtes d'anges ; sur ceux des plates-faces du grand orgue, des aigles se font vis-à-vis, la tête détournée.



Les tourelles latérales du grand orgue sont soutenues par des atlantes aux épaules voûtées, aux bras arrondis sous l'effort.



Dans le positif, le soubassement, fortement mouluré, est orné de trois pendentifs.



La tribune se compose de panneaux rectangulaires très simples, séparés par des chutes de guirlandes. Son soubassement est décoré d'élégants rinceaux.



La chaire.



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INTERIEUR EGLISE ST JEAN-BAPTISTE
SAINT-JEN-DE-LUZ D'ANTAN



— La chaire est accolée par sa partie supérieures aux galeries de droite, et est en bois comme elles. Ornée de panneaux où figurent saint Jean-Baptiste et les quatre évangélistes, elle est assise sur un socle constitué par un assemblage de monstres ailés à tête de chien, la gueule ouverte, représentant sans doute la rage de l'enfer à l'audition de la parole de Dieu. L'abat-voix est surmonté d'une statue de Saint Michel terrassant le démon.



Cette chaire, à laquelle on accède par un escalier tournant, a été faite sur un projet de M. Detraz, architecte, qui fut approuvé par le Conseil de fabrique le 14 Octobre 1878.



Les fonts baptismaux.



— Sur la droite aussi et au-dessous des galeries, se trouvent les fonts baptismaux occupant un large enfoncement pratiqué dans le mur. La cuve est en marbre et de petite dimension. Le couvercle de plan polygonal à sa partie inférieure, circulaire à sa partie supérieure, est en bois sculpté. De chaque côté, un dauphin formant aileron détaché s'appuie sur un pilier en bois. L'ornementation, d'une exécution très fine, dénote un ouvrage du XVIIIe siècle.



L'ouverture est encadrée de boiseries, restaurées il y a une quarantaine d'années. Certains morceaux sont anciens, tels, sur les côtés, les personnages drapés faisant office de cariatides.



Sur le fronton, le baptême de Notre-Seigneur est représenté en bas-relief.



Autres accessoires.


— Sur le côté gauche, au-dessous de la première galerie, est aménagé le banc d'oeuvre où prend place la municipalité quand elle assiste à des cérémonies. Un petit escalier de trois marches y donne accès.



Tout à côté, dans un enfoncement qui fut conservé quand on ferma la porte par laquelle passa Louis XIV pour son mariage, aux pieds d'un grand Christ en croix, sont placées une statue de Notre-Dame-des-Douleurs et une de saint Jean, toutes deux vêtues d'étoffes à la mode espagnole. Suivant la coutume d'Outre-Pyrénées, la Vierge porte une cape de velours noir et ses mains tiennent un mouchoir de dentelle. Le fond de la cavité est tapissé d'une toile représentant Jérusalem.



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MERE DES DOULEURS
EGLISE ST-JEAN-DE-LUZ
PAYS BASQUE D'ANTAN



V.  Conclusion.



Quelles conclusions générales tirer de la description du monument telle que nous venons de la donner ?



C'est une oeuvre originale, qu'il est impossible de rattacher entièrement à un seul style ou à une école déterminée.



Le porche nettement gothique mis à part, la structure générale s'apparente plutôt à l'art roman, mais avec des accessoires ou des détails empruntés au gothique.



D'autre part, la décoration intérieure est de style Renaissance, de l'époque du XVIIe siècle."



(Source : Wikipédia)



A suivre...






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