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mercredi 9 octobre 2024

LA COUPE DE FRANCE ET DES PAYS BASQUES DE PELOTE À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN MAI 1941 (troisième partie)

 

LA COUPE DE FRANCE ET DES PAYS BASQUES DE PELOTE À BAYONNE EN 1941.


Durant l'Occupation, une coupe de France de pelote à main nue est organisée à Bayonne.




pays basque autrefois occupation allemande pelote
OCCUPATION ALLEMANDE BAYONNE 1941
PAYS BASQUE D'ANTAN




Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien La Petite Gironde, le 5 mai 1941 :



"La partie.


Le but est aux Haspandars, qui s’adjugent les trois premiers points. Salegui rentre alors au but, après avoir relevé une balle dure de Durruty et placé admirablement la sienne. Durruty réplique dans le même style. Deux fautes des Haspandars et les Espagnols marquent : 3 à 4. Successivement, Durruty, puis Salégui, mènent le jeu, et la première égalisation se poursuit à 7 partout, au milieu de l'enthousiasme général. 



Une lutte serrée.



Nouvelles égalisations à 8 et à 9. Deux points sont réussis du but par Salegui, qui livre à Durruty une bataille mouvementée à l’avant. Elle finit à l'avantage de Tessima par un coup en catapulte. 


Les deux équipes se suivent point par point. Ataño et Durruty se font applaudir pour deux magnifiques filets. Egalisations 12, 13, 14. Quelques fautes d’Ataño, et les Haspandars prennent 3 points d'avance. Mais Salegui domine pour l'instant son adversaire direct qui se permet quelques fantaisies. 



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PILOTARI ATAÑO VII ET ATAÑO IV

Un but imparable de Salegui, et c’est une nouvelle égalisation à 17.


La partie se poursuit, splendide. Tessima lutte de vitesse avec Salegui. Ataño ramène tout et se permet même un "chilo" au 20e point. 


Damestoy, sans commettre de fautes, frappe cependant moins fort que de coutume. Le duel se poursuit pourtant acharné, et les équipes se retrouvent égalité au 21e point, dans le fracas des ovations répétées. 



Les Espagnols prennent l'avance. 


Mais voici que l'équipe espagnole force l'allure, Salegui varie admirablement son jeu et Ataño s'avère d’une sûreté impeccable. Une pelote de Damestoy dans le public, une faute de Durruty, contribuent encore à fortifier la position des Espagnols, qui parviennent bientôt au 30e point, tandis que les Haspandars n'en comptent que 23. Leurs actions sont en sérieuse baisse. 



Les Haspandars réagissent.


Mais voici que les champions vont se ressaisir au 26e point, notamment Damestoy fournit un jeu des plus méritoires et Durruty conclut. Le même joueur s’adjuge les deux points suivants : l’un du but, l'autre du filet. Pascal redevient décidément lui-même et réussit un filet. Les Espagnols ne peuvent revenir au but qu'une seule fois, et c'est encore l'égalisation au 31e point. L'intérêt est à son comble. 



La dernière égalisation.


Dans un sursaut magnifique, Salegui et Ataño reprennent le commandement. 35 à 31 dit bientôt le tableau. Hasparren remonte lentement. Son 34e point donne lieu à une superbe lutte entre les deux arrières qui visent le filet. Ataño est finalement abattu par un Damestoy qui se reprend décidément du poil de la bête.


Trois points à la file pour les Espagnols, trois autres pour les Haspandars, et c'est la dernière égalisation à 39, au milieu d'une ovation à faire crouler le trinquet



Les Haspandars font cavalier seul et s'envolent vers la victoire.


C'est alors que va se produire non un coup de théâtre, mais un renversement de situation. Pascal Damestoy a retrouvé son assurance et sa fougue des grands jours. Ataño faiblit au contraire et l'équipe espagnole se désunit visiblement. Les Haspandars finiront sans être inquiétés.


Ataño manquera ou relèvera faiblement les cinq premiers points. Urruty réussit le 44e au filet. Salegui fait faux au 45e. Damestoy place admirablement la balle au 46e, et c'est Durruty qui a les honneurs du 50e, qu'il réussit du but. 


Les Haspandars ont gagné et bien gagné.

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Les commentaires.


Les prévisions se sont réalisées. Ce fut une grande, une très grande finale. Après une heure de lutte farouche, où les deux équipes se suivaient point à point sans pouvoir trouver le trou qui assure la victoire, on était encore à 39 partout.


Les Haspandars, plus forts, moins fatigués, surent trouver dans leurs énormes ressources le rush victorieux qui eut raison d'un Ataño IV, épuisé par son effort magnifique.


C'est, sans conteste, aux meilleurs qu'est revenu le titre.


Ceux qui, depuis 1936, avec la seule exception de 1939, monopolisèrent les victoires, en furent parfaitement dignes. Cognant, sabrant toutes les balles comme aux plus beaux jours de leur carrière, les deux catapultes d'Hasparren ont fini par prendre le meilleur sur leurs valeureux adversaires.


Durruty fut le meilleur dans la "cancha". Il répondit merveilleusement aux attaques d'Ataño, attaquant lui-même en toutes occasions. Il trouva en Pascal Damestoy le plus utile des partenaires. Celui-ci, solide comme un roc, tint sans brocher et participa grandement à l'estocade finale.


Salegui et Ataño perdent avec tous les honneurs. Nous avons retrouvé la belle équipe espagnole de toujours, formant un tout sans fissure et d'une habileté consommée.


Certes, Salegui a perdu du bras. Il se tira néanmoins remarquablement d'affaire. Ataño eut à subir le grand poids de la partie. Il le fit excellement, mais dut finalement s'incliner devant la puissance des champions d'Hasparren."



A suivre...






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