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lundi 9 septembre 2024

LA COUPE DE FRANCE ET DES PAYS BASQUES DE PELOTE À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN MAI 1941 (deuxième partie)

 

LA COUPE DE FRANCE ET DES PAYS BASQUES DE PELOTE À BAYONNE EN 1941.


Durant l'Occupation, une coupe de France de pelote à main nue est organisée à Bayonne.




pays basque autrefois occupation allemande pelote
OCCUPATION ALLEMANDE BAYONNE 1941
PAYS BASQUE D'ANTAN




Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien La Petite Gironde, le 5 mai 1941 :



"Durruty-Damestoy vainqueurs de Salégui-Ataño IV remportent la Coupe de France et des Pays Basques : 50-39.



Menés par 39 à 35, les Haspandars, dans un rush forcené, laissent les Espagnols sur place et terminent sur une série de 15.



Au Trinquet Moderne de Bayonne s’est disputée la finale de La Coupe de France et des Pays Basques de Pelote à mains nues, en trinquet, professionnels organisée par la F. F. de Pelote Basque, avec le concours de la "Petite Gironde". Après une lutte farouche et magnifique jusqu'au 39e point, où les deux équipes étaient encore à égalité, les Haspandars Durruty-Damestoy, trois fois champions de France, dominent et battent sur la fin Salegui et Ataño IV, par 50 points à 39.


Une finale enthousiasmante dans l’ambiance des grands jours.


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PILOTARI ATAÑO VII ET ATAÑO IV


Avant la partie.


Quel poète, émule de nos immortels troubadours, quel "improvisateur" à la spontanéité grandiose et féconde, ou, comme nous disons ici, quel "koblari", soucieux de se survivre dans ses œuvres, célébrera comme il convient la merveilleuse aventure de cette coupe de France, dont René Labbe a rappelé naguère les timides et incertains premiers pas, et qui, aujourd’hui, vient de se terminer en manière d'apothéose par la victoire de l'équipe de France.



"Mende guciec tut bere pilotari ...", proclame une chanson à la gloire de Perkain et des joueurs de son temps. 



Notre époque possède elle aussi ses grands champions dont la postérité dira sans doute qu'ils ne le cédaient en rien à leurs devanciers. 



Partie de "coupe", en effet, partie inoubliable, exaltante au possible, nourrie d'émotions et de passions violentes, débordante d'énergie et affolante de puissance... 



On voudra bien excuser mon emballement, qui ne fait d'ailleurs que traduire le sentiment unanime.  



Durruty, et surtout Damestoy, Ataño, et surtout Salégui, nous ont subjugué durant près de deux heures d'horloge, fournissant un jeu d'une qualité exceptionnelle dont vous lirez tout à l'heure l'histoire. 



pays basque autrefois occupation allemande pelote
DAMESTOY HARRIAGUE ATAÑO IV
PAYS BASQUE D'ANTAN



Poursuite acharnée à la conquête du titre, qui a vu dix égalisations, dont la dernière se place au 39e point ; lutte forcenée, sans répit où l'intérêt se concentra, vola la scène neuve offerte par quatre Basques qui, ainsi que le disait Jean Ybarnegaray, font honneur à la race. 



Pour voir cette partie, pour la vivre, tout un peuple est accouru de loin. Même les imprévoyants qui n’avaient pas pris la sage précaution de retenir leurs places quinze jours à l’avance, et ceux-là se contentèrent de percevoir du dehors les clameurs et le feu roulant des applaudissements.



Mats, dans la salle, quel spectacle et quelle couleur ! Le public tumultueux des galeries s'anime, circule, parle, s'excite. Comme je l'aime cette ambiance des jours de championnat où chacun apporte sa fièvre, ses espérances et ses impatiences. 



En attendant que le sort décide du camp qui aura l'honneur et les avantages du "premier but", les quatre pilotaris s'échauffent les mains et semblent jouer dans cette vaste salle aux quatre coins. C'est la préparation à l’action, la mise en train traditionnelle nécessaire et suffisante de l'athlète. Autrefois, on disait "peloter avant partie". 



Mais voici Etchemendy, juge unique. Dans un silence brusquement obtenu, il annonce : "Finale de la coupe de France en 50 points, sans prolongation. Ataño-Salégui contre Durruty-Damestoy. Le but à Durruty".



Le formidable avant haspandar prend la balle, la pétrit un instant, se retourne, jette un regard aigu vers l’adversaire, prend son élan et frappe.



La partie est engagée. Plus rien n'existe hormis cette courbe capricieuse de la petite balle et quatre jeunes hommes tout de blanc habillés..."



A suivre...







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