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mardi 3 septembre 2024

L'INSTRUCTION PRIMAIRE DANS LES BASSES-PYRÉNÉES EN DÉCEMBRE 1848 (deuxième partie)

L'INSTRUCTION PRIMAIRE DANS LES BASSES-PYRÉNÉES EN 1848.


En 1848, le Conseil Général des Basses-Pyrénées fait un point sur l'instruction primaire dans son département.




pays basque autrefois éducation basses-pyrénées
ECOLE DES FILLES BIDART 1907
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien L'Eclaireur des Pyrénées, le 6 décembre 1848 :



"Variétés. 

Conseil Général des Basses-Pyrénées.

Rapport présenté par M. Chateauneuf, Rapporteur de la 2me commission sur l’instruction primaire, dans la séance du 1er décembre 1848



§ VI. — Ecoles primaires supérieures.



Le nombre des écoles supérieures communales est réduit à quatre dans le département ; elles sont établies à Pau, Oloron, Bedous et Navarrenx. En 1841, ces écoles étaient au nombre de neuf.




pays basque autrefois éducation basses-pyrénées
SORTIE DES ECOLES NAVARRENX 1906
BEARN D'ANTAN



Les écoles supérieures n’ont pas répondu aux espérances qu’elle avaient fait naître. La période de progrès dans laquelle vont entrer les écoles élémentaires et la gratuité de l’enseignement promet aux écoles un degré supérieur et un meilleur avenir.



§ VII — Classes d’adultes



Cette branche de l’instruction primaire est en pleine décadence. Le nombre des instituteurs autorisés à tenir ces classes est descendu de 61 à 54 ; le nombre des élèves qui était, en 1816, de 575, n’est plus aujourd’hui que de 489.



Ces classes ne sont, sauf trois exceptions, entretenues ni même aidées par aucune subvention communale ; l'enseignement y est donc rétribué, ne fût-ce que pour le paiement des frais.



La rétribution imposée aux élèves et le découragement des instituteurs sont les seules causes du mouvement décroissant des classes d’adultes. La gratuité de l’enseignement peut seule obtenir de cette institution tous les bienfaits qu’elle est susceptible de rendre.



§ VIII. — Comités supérieurs et comités locaux. 



Les comités supérieurs sont animés d’un bon esprit : ils traitent avec soin les affaires qui concernent la nomination ou la discipline des instituteurs, mais les autres affaires éprouvent des lenteurs. Le comité de l’arrondissement de Pau est surchargé de travaux depuis la suppression du comité de Nay et de Lembeye.



Les comités locaux, en général, n’exercent aucune surveillance ; ils ne se réunissent guère que le jour de l’inspection annuelle. Si les membres de ces comités comprenaient l’importance de leur mission et en remplissaient tous les devoirs, ils pourraient rendre d’immenses services à l’instruction primaire.



§ IX.— Conférences des instituteurs. 



Il existe dans le département 34 conférences qui servent pour 39 cantons ; celui de Salies en est seul privé. Ces conférences ont produit de bons résultats : mais cette année les agitations politiques ont détourné les esprits des études sérieuses, qui du reste ont déjà repris leur cours habituel.



Les présidents de ces conférences ont dû se réunir celte année en une session de huit jours établie au chef-lieu du département ; c’est un heureux essai de centralisation locale appliquée à l’unité de l’enseignement primaire.



§ X.— Caisse d’épargne des instituteurs



La comptabilité de cette caisse d'épargne est tenue avec une régularité complète par M. Mestépès, sous inspecteur. Cette institution fera sans doute place à une caisse de retraite, dans un avenir peu éloigné.



§ XI. — Ecole normale



L’école normale de Lescar est en voie de progrès sous tous les rapports. Cet état satisfaisant ne peut que s'accroître sous l’influence habile et dévouée de son directeur actuel.



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ECOLE NORMALE DE LESCAR
BEARN D'ANTAN



Treize élèves ont obtenu des brevets aux derniers examens ; ils ont donné des preuves d’une supériorité incontestable sur les candidats étrangers à l’école normale.



La situation financière de cet établissement présente une exception heureuse ; l’excédant des recettes sur les dépenses augmente chaque année ; il constitue déjà un capital de 10 891 fr. 01 c.



Le compte d’administration pour l'exercice 1847 a été soumis à un examen détaillé ; ils est conforme à toutes les règles de la plus habile comptabilité. Ce compte se résume ainsi qu'il suit :


Dépense 14 791 f. 18 c. 5/10 

Recette 13 953 f. 39

Déficit 838 f. 49 5/10 


Ce déficit n’est qu’apparent, ainsi qu'il est facile de l'établir par un simple rapprochement de chiffres.


Excédant des recouvrements sur les paiements à la fin de l’exercice précédent 3 361 f. 05 c.

Excédant des paiements sur les recouvrements effectués pour l’exercice. 838 f. 49 5/10


Denrées et marchandises en magasin au 28 février 1847 151 f. 60

Excédant de recettes 2 674 f. 15c. 5/10."



A suivre...



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