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mercredi 11 septembre 2024

COUPES DE BOIS EN PAYS DE MIXE AU PAYS BASQUE EN JUIN 1849 (deuxième et dernière partie)

 

COUPES DE BOIS EN PAYS DE MIXE EN 1849.


En Basse-Navarre, le bois de Mixe est une forêt syndicale de 655 hectares peuplée d'une grande variété d'essences d'arbres.



pays basque basse-navarre bois économie agriculture
BLASON D'ARRAUTE-CHARRITTE
BASSE-NAVARRE D'ANTAN
Par Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5533049




Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien L'Eclaireur des Pyrénées, le 11 juin 1849 : 



"Nous lisons dans l'Observateur quelques détails rectificatifs des exagérations auxquelles avait donné lieu le soulèvement du 31 mai à St-Palais.



L’administration forestière avait fait procéder illégalement à l’adjudication d'une coupe, à l’insu des principales communes intéressées, c’est-à-dire sans avoir fait précéder cette mesure des publications et apposition d’affiches exigées par la loi. Ces communes protestèrent immédiatement contre la validité d'une pareille adjudication, en soutenant d'ailleurs que toute exploitation devait être suspendue, ainsi que cela avait été convenu pour les exercices 1847 et 1848, jusqu’à ce que l’administration eût statué sur une demande en partage, qui avait été formée commune par commune, de toutes les landes et forêts indivises du pays de Mixe, et sur les modifications ou changements à introduire au système d’aménagement de la forêt. Il y avait donc double motif d’abstention ; mais l’adjudicataire, membre du conseil municipal de St-Palais, fort de son droit et de l’utilité de son marché avantageux sans concours sérieux, et les agents forestiers enhardis du silence et de l’appui probable de l’autorité, persistèrent dans l’exécution de la loi, c’est-à-dire de l’adjudication ; et de leur côté, les communes pétitionnaires déclarèrent hautement et ouvertement qu’elles s'opposeraient à toute entreprise frauduleuse ou arbitraire de la part du prétendu adjudicataire et des agents forestiers. C’est ainsi, en effet, qu’environ 600 propriétaires cultivateurs se rendirent en forêt plus ou moins armés, pour empêcher, le cas échéant, une coupe désastreuse et une violation flagrante de la loi. L’adjudicataire, avec un grand nombre d’ouvriers étrangers, était déjà sur les lieux, en expectative ; mais il se retira très sagement, et la propriété fut respectée. Il est vrai de dire que les esprits étaient naturellement montés ; mais il est faux qu’il y ait eu ni rébellion, ni crime, ni délit ; et l’on ne pense pas que la justice qui informe puisse trouver d’autres coupables que certains instigateurs réactionnaires qui ont des rancunes à exercer contre des électeurs démocrates influents qui se sont fait remarquer, aux élections brûlantes du 13 mai, par leur républicanisme austère et leur attachement inébranlable à la cause républicaine.



Quoi qu’il en soit, les autorités de St-Palais (dîtes blanches par les citoyens des campagnes) se sont alarmées de l’agitation des esprits. Elles ont cru à une insurrection imminente de tous les rouges (ils sont en majorité, les rouges, dans le pays basque), et sur un rapport du procureur du roi de la République et à la suite d’une délibération prise d’urgence, par notre célèbre conseil municipal de St-Palais, quatre compagnies des 40e et 54e sont arrivées in subito sur les lieux ; et nous voilà en une sorte d’état de siège à la grande satisfaction des aubergistes et des débitants de tabac — tout le monde applaudit et les soldats fraternisent avec le peuple : c’est un bonheur ; mais on dit que les deux compagnies du 54e doivent nous quitter le 9 du courant. Tant pis."




(Source : Bois de Mixe / Amikuzeko oihana - En Pays Basque (en-pays-basque.fr))





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