LE CHANT D'ALTABISCAR À RONCEVAUX.
Ce chant, parfois appelé chant des Escualdunacs , est un poème épique publié pour la première fois en 1835 et présenté alors comme contemporain de la Chanson de Roland.
ROLAND A RONCEVAUX PAYS BASQUE D'ANTAN |
Il a été écrit en français en 1828 par Eugène Garay de Monglave, et traduit en basque par
Louis Duhalde, d'Espelette.
L'authenticité de ce poème eut de nombreux partisans et fit l'objet de controverses durables.
Voici ce que raconta le journal La Croix, dans son édition du 15 septembre 1934 :
"A Roncevaux.
Roland, les douze pairs et le chant d’Altabiscar.
La Croix annonçait tout récemment la découverte à Roncevaux, non loin des ruines de la chapelle de Charlemagne, de douze squelettes étendus côte à côte dans une même fosse, et que certains croient être ceux des douze pairs compagnons du paladin Roland.
ARTICLE LE JOURNAL 1 SEPTEMBRE 1934 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Cet événement s’est trouvé coïncider curieusement, à quelques jours près, avec l’érection, à Roncevaux même, d’un monument commémoratif du 100e anniversaire de la découverte, à la bibliothèque d’Oxford, d’un très précieux manuscrit de la Chanson de Roland. Ce monument occupe l’endroit précis — autant que la précision peut être obtenue à une distance de plus de onze siècles et demi — où, le 15 août 778, l’arrière-garde de Charlemagne fut anéantie.
Roncevaux, malgré sa célébrité due à pareil souvenir, est demeuré un pauvre petit village de la Navarre espagnole, à 30 kilomètres de Saint-Jean-Pied-de-Port. Ses quelques maisons se groupent autour d’un monumental couvent où sont conservés, du désastre de 778, des trophées dont l’authenticité prête à quelque réserve : tels le gantelet et les bottes gigantesques de Roland, ses deux massues, et les pantoufles de l’archevêque Turpin.
OLIPHANT DE ROLAND A RONCEVAUX PAYS BASQUE D'ANTAN |
Moins contestables sont d’autres trophées, comme les énormes et innombrables ossements recueillis, au cours des temps, dans la plaine et dans le vallon sauvage, dominé par le pic d’Altabiscar, qui virent consommer la destruction de l’armée franque.
Destruction qui fut l'oeuvre non des Sarrasins, comme on le croit communèment, mais des Basques, acharnés à défendre l’indépendance de leurs montagnes contre les envahisseurs venus du Nord.
ROCHERS DU CEDRE RONCEVAUX NAVARRE PAYS BASQUE D'ANTAN |
La vérité historique, incontestée, sur Roncevaux, c’est que la mêlée y fut sanglante et le massacre complet : de l’aveu d’Eginhard lui-même, secrétaire de Charlemagne, toute l’arrière-garde de l’armée, jusqu'au dernier homme, périt.
AFFICHE SCOLAIRE CHARLEMAGNE |
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