LE COMITÉ NATIONAL CATHOLIQUE D'AIDE AUX BASQUES EN 1937.
Pendant la Guerre Civile Espagnole, nombreux sont ceux qui veulent venir en aide à la population qui souffre.
ENFANTS BASQUES 1937 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Ce fut le cas, par exemple, en France des communistes mais aussi des catholiques.
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal La Croix, dans son édition du 7 août 1937 :
"En vue de coordonner les diverses initiatives catholiques d'accueil aux réfugiés basques, un Comité national vient d’être formé sous la présidence d'honneur du cardinal Verdier et de Mgr Feltin, archevêque de Bordeaux, et sous la présidence effective de Mgr Mathieu, évêque de Dax.
CARDINAL VERDIER PAYS BASQUE D'ANTAN |
Ce Comité comprend, en outre, les personnalités suivantes : M. Champetier de Ribes, sénateur des Basses-Pyrénées ; M. François Mauriac, de l'Académie française ; M. de Vergés, président général de la Société de Saint-Vincent de Paul ; M. Jacques Maritain, professeur à l’institut catholique de Paris ; M. Brethe de la Gressaye, professeur à la Faculté de droit de Bordeaux ; M. Garrigou-Lagrange, professeur à la Faculté de droit de Bordeaux ; M. G. Tessier, secrétaire général de la C. F. T. C. ; M. le Dr de Fresquet, secrétaire du groupe français de Caritas catholica ; M. Paul Vignaux, professeur à l'Ecole des hautes études. Siège social : Paris, 47, avenue d'Iéna. Secrétariat et bureau de triage : Bordeaux, secrétariat social, 64, rue Saint-Remi.
AUGUSTE CHAMPETIER DE RIBES SENATEUR BASSES PYRENEES 1937 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le Comité rassemble dorénavant, en particulier sous la direction de l'évêque de Dax, le travail fait jusqu’ici par l'évêché de Dax, par le Secrétariat social de Bordeaux et par la Commission d’accueil du Comité pour la paix civile et religieuse en Espagne. Il adresse à toutes les personnes charitables l’appel suivant :
Le peuple basque a demandé l'hospitalité à la France pour plusieurs milliers d'enfants, d'adolescents, de femmes et de vieillards, chassés de leurs foyers par la guerre civile. La majorité de ces malheureux est catholique et à la simple charité chrétienne qui s'adresse à tous indistinctement s'ajoute le devoir que nous avons envers un peuple catholique.
Il serait juste, de même, qu'un grand pays catholique comme la France montra autant de générosité envers nos frères basques que n'en montrent les catholiques belges et hollandais. Or, les Belges ont accepté de prendre jusqu'à 10 000 enfants basques et en ont déjà reçu environ 2 000. Ils ont aussi constitué un fonds de 2 millions de francs pour les divers frais qu'occasionne le placement. Les catholiques hollandais viennent d'offrir à notre Comité de prendre autant d’enfants qu'il sera nécessaire.
ENFANTS BASQUES 1937 PAYS BASQUE D'ANTAN |
En face de ces efforts, n’est-il pas possible de demander aux catholiques français d'accentuer le leur ? Aussi, le Comité national catholique d’accueil aux Basques tient à porter à la connaissance de tous les catholiques français et des organisations de solidarité et de charité tes faits suivants :
1° Grâce à l'effort des catholiques belges et à l'offre des catholiques hollandais, la question du placement des enfants est résolue, tout au moins provisoirement. Par contre, notre Comité est obligé de conserver un camp de triage d’environ 600 personnes, situé à Saint-Médard-en-Jalles, près de Bordeaux. Ce camp nous coûte environ 135 000 fr. par mois ; et seul le concours immédiat de tous ceux qui auront à coeur de seconder notre effort pourra nous permettre de conserver ce camp, qui est la condition nécessaire de cet effort.
ENFANTS BASQUES 1937 PAYS BASQUE D'ANTAN |
2° Il n'arrive plus d'enfants en groupes à l’heure actuelle de la région de Santander, mais il arrive toujours des familles composées en majeure partie de mères avec leurs enfants et de vieillards. Il est difficile aux Belges, et il sera difficile aux Hollandais, de recevoir plus qu’un petit nombre de cette sorte de réfugiés mais si les catholiques français nous soutenaient généreusement il nous serait aisé d’organiser des camps, pour lesquels locaux et matériel sont déjà trouvés.
3° Dans les divers camps existant actuellement, tant officiels que privés, se trouvent un grand nombre de jeunes filles basques, qui, dans leur détresse, ont besoin d’une particulière protection. Il est urgent de les placer dans des foyers chrétiens, où elles soient entourées d’une affection familiale.
ENFANTS BASQUES 1937 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire