LES PLANTATIONS À HENDAYE EN 1931.
Dès 1909, Henri Martinet a introduit et planté, à Hendaye, des espèces d'arbres fruitiers et des arbustes adaptés au climat de la Côte Basque.
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| VILLA MENDIA AZPIA HENDAYE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Après vous avoir parlé dans des articles précédents des mimosas et des eucalyptus, des
palmiers, des orangers, des citronniers et des oliviers, des conifères et des arbustes plantés
par Henri Martinet à Hendaye, voici d'autres plantations effectuées et rapportées par Henri
Martinet dans la revue hebdomadaire La Côte basque : revue illustrée de l'Euzkalerria, le 24
mai 1931 :
'Le pays basque Touristique et économique.
Plantations (suite).
"... Depuis que j’ai commencé ma campagne ayant pour objet d’embellir le pays par des plantations ornementales appropriées, j’ai eu la satisfaction de recevoir de nos lecteurs un certain nombre de lettres qui attestent que mes efforts sont suivis et approuvés tout au moins par une élite. La masse suivra, espérons-le.
Il est, en effet, aussi curieux que lamentable de constater que notre sud-ouest, si favorisé cependant par son doux climat, soit la région de la France où l’horticulture est le moins développée. C’est un fait reconnu et admis par tous les connaisseurs et qui ne peut se justifier que de la façon suivante : on n’attache généralement de valeur aux choses qu’en raison des difficultés qu’on éprouve à les acquérir. Sinon, comment expliquerait-on que plus on remonte vers le nord, plus la culture des plantes ornementales est en honneur ; témoins : l'Angleterre, la Belgique, la Hollande.
Plus, au contraire, on s’avance vers le sud, plus ces cultures sont négligées ; exemple : l'Espagne, qui, sans vouloir faire de peine à nos voisins et amis, est encore plus en retard que nous.
En attendant la réaction qui s’impose et qui ira, je veux le croire, en s’accentuant, je tiens à informer les lecteurs de la Côte Basque que, toutes dispositions ont été ici prises par nous pour favoriser le mouvement, en répondant, soit directement, soit par la voie du journal aux demandes de renseignements qui nous seront posées.
Mieux encore, nous demandons à ces mêmes lecteurs de nous apporter leurs observations, leurs réflexions, voire leurs critiques, auxquelles nous donnerons la plus large publicité. C’est ainsi que, tous ensemble, nous travaillerons dans l'intérêt commun.
Et, pour commencer, je répondrai de suite aux deux questions principales qui m'ont été posées :
1° Quels sont les végétaux qui résistent le mieux en bordure directe de la mer ?
2° Quels arbustes doit-on planter de préférence pour fournir des fleurs, des fruits ou du feuillage à couper, en vue de la décoration des appartements ?
Plantations en bordure de la mer.
Ainsi que je l’ai déjà signalé, certaines Conifères se montrent particulièrement résistantes. Ce sont : le Cyprès de Lambert si propre à former des abris, le Pin insigne, à la croissance extra-rapide, le Pin pignon, le Pin maritime, qui peuple les Landes, le Pin d’Alep, des rives méditerranéennes.
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| PIN MARITIME CÔTE D'AZUR |
Parmi les arbres qui, comme les Conifères ont le précieux avantage de rester verts toute l’année, et ne redoutent pas le voisinage de l’Océan, nous trouvons : le Chêne vert, le Chêne-liège et une autre espèce de Chêne à feuillage persistant, à peu près inconnu sur notre littoral, mais dont j'ai chez moi deux magnifiques exemplaires, de 6 à 7 mètres de haut, plantés il y a une vingtaine d’années, le Quercus occidentalis, dont je reparlerai un de ces jours ; le Laurier d’Apollon, l'Acacia melanoxylon.
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| CHÊNE LIEGE 18 LE BOULOU MAUREILLAS |
Certains arbres à feuilles caduques, bien que moins recommandables dans notre pays de villégiature, puisqu’ils se dépouillent de leur parure en hiver, supportent également bien les embruns et peuvent rendre de grands services. Les plus résistants sont les Peupliers, les Ormes, les Platanes, les Tamaris, dont l'éloge n’est plus à faire et l’utilité à démontrer, et même le Chêne ordinaire, que le mildiou fait malheureusement disparaître peu à peu, mais qui peut être utilement remplacé par quelques espèces américaines.
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| LES TAMARIS 66 PORT-VENDRES |
Ces listes ne sont pas longues, mais le domaine des arbrisseaux et des arbustes nous offre beaucoup plus de ressources, en essences à feuillages persistant et à feuillage caduque.
Dans la première catégorie se rangent : les Pittosporums, qui se montrent supérieurs à tous les autres, les Troënes, les Fusains, les Arbousiers, les Alaternes, les Phyllireas, les Elxagnus, l’Aralia, les Lauriers-Cerises, les Houx, plusieurs Epines-vinettes, les Buis, le Cratoegus oxyacantha, les Aucubas, le Buplevrum fruticosum, le Slëboldi, le Daphne Laureola, les Yuccas, les Mahonias, pour ne citer que les principales espèces, auxquelles il convient cependant d'ajouter avec le Lierre, et les Bambous, le Pourpier de mer (Atriplex Halimus) au feuillage glauque, qui pousse avec une rapidité étonnante, se multiplie facilement par boutures plantées sur place, dans n’importe quel sol et en un an ou deux constitue des haies touffues ou d’épais fourrés.
Le second groupe est encore plus nombreux et comprend notamment : les Coluteas, Cornouillers, Cytisés, Coronilles, Céanothes, Deutzias, Spirées, Leycesterias, Halimodendrons ; les Lyciets, particulièrement résistants ; les Saules, Seringats, Sureaux, Boules de neige, Lilas, et enfin nos vulgaires Genêts et Ajoncs, si jolis au printemps lorsqu’ils se couvrent de leur jolie parure jaune.
Les arbres, arbrisseaux et arbustes à fleurs, feuillage et fruits ornementaux.
Une maîtresse de maison peut tirer un admirable parti des rameaux fleuris de notre vulgaire acacia, de l’Arbre de Judée, du Marronnier, des Magnolias, du Bagnaudier, des Cytises, des Aubépines, des Pruniers et Cerisiers du Japon, des Tamaris, de la plupart des Mimosas et de certains Eucalyptus.
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| ARBRE DE JUDEE 26 NYONS |
Mettant hors concours les Rosiers, nous trouvons dans les arbustes les plus abondantes ressources et cela pendant presque toute l’année, depuis le mois de Janvier, avec les espèces à floraison hivernale ou printanière que j’ai déjà cités et autres telles que le Jasmin à fleurs nues, l’Arbousier, le Chimonanthe, l’Hamamelis, le Rhododendron de Dahurie, le Laurier-tin, le Pêcher de David, le Cognassier, du Japon, le Stachyurus precox, les Daphnés, etc., jusqu’à l’arrière saison automnale.
Suivant cette généreuse avant-garde, vient le corps de la troupe, innombrable, avec toutes ses munitions fleuries fournies par les Lilas, Abelias, Clématites, Choisyas, Coronilles, Hibiscus, Passiflores, Glycines, Spirées, Seringats, Deutzias, Potentilles, Vecomas, Clethras, Indigoferas, Fuchsias, Lagoerstremias, etc. ; puis, encore plus tard, les Céanothes, Desmoduimas, Caryopteris, Lespedezas, Leycesterias, Hedysarums, etc.
A ce moment apparaissent les fruits, qui, dès l'automne et une partie de l’hiver, apportent leur note gaie. Ils sont fournis par les Aucubas, Arbousiers, Aubépines (Cratoegus), Cotoneasters, le Lierre, divers Pommiers d'ornement, des Fusains, des Rosiers appartenant aux espèces R. alpina, R. rugosa, R. ferruginea, des Vacciniums, Viscums, des Troênes, Pernettyas, Skimmias, Symphorines, Exochordas, et, enfin, le Nandina domestica déjà cité, dont j’ai eu le plaisir, tout dernièrement de retrouver, en parfaite santé, de beaux exemplaires que j’avais plantés autour du kiosque à musique du Parc Beaumont, à Pau et qui, malgré la saison déjà avancée, étaient encore couverts de leur beau feuillage pourpre et de leurs grappes de fruits rouge corail.
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| NANDINA DOMESTICA |
Pour les feuillages, on n’a guère que l’embarras du choix, avec ceux des espèces précitées, qui sont toujours à notre disposition, auxquelles s'ajoutent, lorsqu’on veut varier la gamme des coloris, ou employer des espèces plus résistantes à feuilles persistantes, l'Erable négoardo panachë, le Prunier de Pissard, l’Ancubo, les Erables Japonais, les Pittosporums, le Lierre, le Houx, le Fragon, les Chênes américains, les Erables, les Tulipiers, qui se colorent si richement à l’automne, les Mahonias, Magnolias, Osmanthus, etc.
Faut-il ajouter les beaux panaches de Gyneriums, des Eulalias, qui se combinent très heureusement avec les tiges fructifères du maïs, dont les épis, dégagés par le renversement des bractées qui les enveloppent, sortent ainsi que leur belle couleur dorée, d’une sorte de collerette jaune paille.
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| GYNERIUM |
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