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lundi 21 août 2023

UN RAPPORT DU MARQUIS D'ARCANGUES AU SYNDICAT D'INITIATIVE DE BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN DÉCEMBRE 1903 (troisième et dernière partie)

  

UN RAPPORT DU MARQUIS D'ARCANGUES EN 1923.


pays basque autrefois syndicat initiative labourd arcangues
SYNDICAT D'INITIATIVE BIARRITZ 1927 1928



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays 

basque, le 1er décembre 1923 :



"Au Syndicat d’Initiative de Biarritz.





... Bal Second Empire, Bal Petrouchka ou Bal X... ou Bal Y..., tout cela ne compte pas.... Ce qui compte, c’est le principe qui nous guide lorsque nous organisons annuellement, avec beaucoup de frais, une grande fête mondaine. Et ce principe est, comme je le disais plus haut, de créer autour de Biarritz, de maintenir une atmosphère, une réputation d'élégance célèbre dans le monde entier. 



pays basque autrefois musicien stravinsky
PETROUCHKA A LA SCALA
PAR ALEXANDRE BENOIS

Or, depuis deux ans que nous avons inauguré cette méthode, les saisons sont-elles moins brillantes ? Notre réputation a-t-elle baissé ?... Nous vous laissons le soin de répondre, car en présence de nos deux dernières saisons, celui qui nierait l'ascension de Biarritz serait aveugle. 


C’est donc que la méthode employée n’est pas mauvaise. 


L’application de cette méthode comportera comme toujours des succès immenses, des succès moins grands, parfois des échecs. C’est inhérent à ce genre de fêtes, car la clientèle à laquelle elles s’adressent est éminemment instable et leur succès complet dépend parfois d’un événement si imprévu qu’il n’y a pas de Comité qui puisse en tenir compte dans l'organisation. 


Mais encore une fois et nous ne saurions assez insister là-dessus, cette fête mondaine annuelle est dans notre esprit un élément de publicité plus encore qu'une réjouissance offerte aux hôtes de marque. 


Or, au bout de la deuxième année où nous avons appliqué ce système, avons-nous réussi ? 


Nous en sommes pleinement assurés, tellement assurés que si l'on pouvait ériger en juges un groupe de publicistes les plus renommés dans le monde, si nous leur posions la question, ils nous répondraient que, si nous portions sur notre Grand Livre, d'une part les dépenses nécessitées par le Bal Second Empire et le Bal Petrouchka et, d’autre part, la publicité que ces fêtes nous ont value dans le monde, nous serions en présence d'un bénéfice de plusieurs centaines de mille francs. Personnellement, bien que je ne sois pas du métier, ayant eu l’occasion depuis deux ans de séjourner dans plusieurs capitales d’Europe et dans des villes de France, j'ai pu me rendre compte de l'effet formidable produit par nos fêtes, effet beaucoup plus formidable encore que je ne pouvais le supposer. 


Aussi, sommes-nous unanimement disposés à continuer dans cette voie puisque l'expérience a prouvé qu’elle était bonne. 


En résumé pour la Saison de l’Eté prochain nous devons tenir compte de l’avancement de la saison dans l’élaboration de notre programme. Moins de grandes fêtes en septembre, un peu plus en août. Pas de grandes fêtes à des dates trop rapprochées afin d'avoir le temps matériel de nous occuper de leur organisation et de leur publicité. 


Déplacement du Concours Hippique que nous placerons au début de septembre. 



pays basque autrefois syndicat initiative labourd arcangues
CONCOURS HIPPIQUE BIARRITZ 1924
PAYS BASQUE D'ANTAN


Mais voici qu'au moment où nous faisons tous nos efforts pour pouvoir publier dès le 1er janvier notre programme des fêtes de Pâques et de l’Eté, une difficulté très grave s’élève que nous tenons à porter à la connaissance du public, afin que nous ayons bien dégagé toute notre responsabilité. 


Il s'agit des dates choisies pour les Courses de Chevaux de la Barre et les Courses de Taureaux. 


L’organisation de ces courses n’est pas du ressort de notre Syndicat. 


Mais ce qui apparaît du ressort du Syndicat c'est de composer un programme général des fêtes, logique, intelligent, où il n'y ait pas deux ou trois grandes fêtes le même jour, ce qui est déplorable comme effet sur le public et sur le résultat même de ces fêtes. 


Or, d'une part la Société des Courses de Chevaux que préside M. Labrouche avec une compétence très remarquable, nous a fait savoir qu’elle avait fait choix définitivement pour ses réunions des dates de ses cinq journées. Sur les quatre dimanches que comporte cette année le mois de septembre, M. l.abrouche a pris les deuxième, troisième et quatrième dimanches, soit un dimanche de plus que de coutume. 


D’autre part, M. Boulant désireux de continuer à donner les courses de taureaux toujours populaires a, comme l’an dernier, choisi comme dates le dimanche 24 août et le dimanche 21 septembre. 


Depuis deux ans, nous avons de notre côté, Syndicat, repris la Fête Traditionnelle des Basques, vieille tradition d'avant l’Empire, qui a toujours eu lieu le deuxième dimanche de septembre. Nous avons dès le début insisté pour qu’on nous garde cette date libre en faveur d'une fête régionaliste du plus grand intérêt. 


Or, au moment d’établir notre programme des fêtes d’été, nous nous trouvons devant la situation suivante, situation que nous n’avons pas créée et contre laquelle nous protestons de toute notre force. 


Le deuxième dimanche de septembre, il y aurait à la fois Courses de Chevaux et Fête Traditionnelle des Basques. 


Le troisième dimanche, il y aurait Courses de Chevaux et Courses de Taureaux. 


Dès que nous avons eu connaissance de ce malencontreux projet, nous nous sommes interposés entre la Société des Courses de Chevaux et celle des Courses de Taureaux pour leur signaler le préjudice qu'elles allaient se causer à elles-mêmes ; en cela elles sont seules juges. Reste le préjudice quelles allaient causer au public et c’est là où la question rentre dans nos attributions à nous Syndicat d’initiative qui avons à faire de la publicité autour du programme général des fêtes. 


Nous ne voulons pas accepter la responsabilité de cet état de choses. Nous espérons encore qu’un accord interviendra, nous nous y emploierons de tout notre pouvoir. Mais s’il n’intervenait pas, nous affirmons bien hautement que c'est contre notre volonté que cela ce sera passé. 


Et comme il nous paraissait que la question était très importante pour la saison d’été et touchait aux intérêts généraux de la Ville de Biarritz, nous avons déposé le dossier de l’affaire entre les mains de la Municipalité. 


Je termine ici, Messieurs, en m’excusant d’avoir abusé de votre attention et en exprimant notre reconnaissance à tous ceux qui contribuent à la vie de notre Syndicat, au commerce local, en particulier, qui nous a témoigné sa confiance croissante à mesure que de notre côté nous multiplions nos efforts en vue de grandir encore l’éclat de nos saisons et notre réputation mondiale."








Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

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