LE FORT DE NOTRE-DAME DE GUADALUPE À FONTARRABIE.
Le fort de Notre-Dame de Guadalupe est une fortifiaction inaugurée en 1900, sur le mont Jaizquibel, à Fontarrabie, en Guipuscoa.
FORT DE GUADALUPE A FONTARRABIE PAYS BASQUE D'ANTAN |
La construction du fort a commencé en 1887.
Il appartenait initialement à la ligne de défense d'Oyarzun, dont il était le plus puissant des
huit forts projetés, pour prévenir les invasions venues de France.
Il a été conçu par l'ingénieur militaire Juan Roca Estades, sur le plan dessiné par les
ingénieurs militaires Antonio Rogi et Francisco Roldan.
Il est de forme polygonale et est caractérisée principalement par l'existence d'un fossé qui
entoure la fortification défendue par des corps spécifiques appelées caponières.
Le fort de Guadalupe a un fossé de 750 mètres de longueur formant un polygone (huit faces,
défendue par cinq caponnières.
En outre, une partie du talus de la fortification a une galerie avec plus d'une centaine de failles
pour la mousqueterie.
A l'extérieur de la fosse, un chemin couvert de trois mètres de largeur est pourvu d'un parapet
où pouvaient se tenir 500 fusiliers, chargés d'empêcher dans un premier temps l'accès au fort.
La superficie du terrain occupé par le fort est de 30 000 mètres carrés, le fort étant formé par
trois secteurs ou "travaux", appelés la gauche, la droite et le centre.
- Le secteur du centre est formé par une batterie de barbette, avec une capacité théorique
de 8 canons, bien que seulement 4 esplanades aient été construites.
Il a 3 passages sous lesquels sont cachés des pièces de rechange, des munitions et des abris
pour garder l'artillerie.
ARTILLEURS FORT DE GUADALUPE A FONTARRABIE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Sous la travée centrale, il y a un réservoir de distribution de munitions à partir d'une cour
étroite.
- Le secteur de droite est doté de deux sites circulaires et de batteries de barbette avec
également des abris, des munitions et des abris.
Il a deux cours.
La cour appelée "artillerie" présente une batterie d'une capacité de 4 canons et des casernes
pour les canonniers, au nombre de 80 à 100. Il existe aussi des pavillons pour les officiers.
- Le secteur de gauche a plusieurs barbettes équipées.
Il a également un grand bâtiment de 3 étages où le rez-de-chaussée sert de fossé de défense et
de casernes, l'étage du milieu d'entrepôt de munitions et l'étage supérieur de batterie
casemates donnant sur la mer (au nord) et la terre (au sud).
La secteur a deux cours.
- la place d'Armes est l'accueil du fort, ainsi que les pavillons du gouverneur du fort, son
assistant et les officiers d'artillerie.
-La cour d'infanterie qui est très étroite et qui, en plus d'être la façade du bâtiment de la
caserne, sert d'accès à trois magasins d'alimentation, à la cuisine des troupes, à ses toilettes et à
ses latrines.
Le fort dans son ensemble avait une capacité de 69 pièces d'artillerie et environ 650 soldats.
Il fut rapidement obsolète en raison de l'amélioration de l'artillerie de l'apparition au début du
20ème siècle de l'aviation militaire.
Voici ce que rapporta au sujet de ce fort la presse, dans diverses éditions :
- Le Rappel, dans son édition du 4 décembre 1887 :
"Madrid, 1er décembre.
On a commencé les travaux de construction des forts à la frontière des Pyrénées. 200 ouvriers de Fontarabie travaillent au fort Guadalupe, qui s'élèvera sur le mont Jezebel."
- Le Temps, dans son édition du 19 septembre 1890 :
"Madrid, 18 septembre, 9 h. 15.
Avant la fin d’octobre, le maréchal Martinez Campos dirigera de grandes manœuvres comprenant un corps de 16 000 hommes dont 1 400 cavaliers et 60 pièces d’artillerie, près de Vich, en Catalogne.
Avant la fin du même mois, les nouveaux forts San Marcos, Chorritoquieta et Guadalupe, autour de Saint-Sébastien et près de Fontarabie, recevront onze pièces de 15 centimètres, système Hontoria, pour compléter leur armement.
Durant cet été, le génie militaire a beaucoup avancé la construction dos forts détachés autour de Pampelune, des forts de Rapidam près Jaca, du fort de Canfranc, en Aragon, ainsi que les travaux moins complets sur les frontières de Navarre et de Catalogne, destinés à dominer les routes et les principaux passages et tunnels des futures voies ferrées transpyrénéennes.
Les fortifications de Pampelune, Saint-Sébastien et Haut Aragon auront coûté plus de 35 millions de pesetas.
On commencera en 1891 la construction d’un nouveau fort près d'Irun et de travaux importants en Catalogne pour compléter le système de défense pyrénéennes selon les plans adoptés par le feu roi Alphonse XII."
- La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son édition du 10 août 1900 :
"On annonce qu’au mois de septembre prochain la reine d’Espagne inaugurera le fort de Guadalupe construit au sommet de la montagne de ce nom à Fontarabie."
- Le Figaro, dans son édition du 25 septembre 1900 :
"La dernière cérémonie publique à laquelle figurera la famille royale sera l'inauguration du fort de Guadalupe, qui domine la vieille cité de Fontarabie et dont les canons — je suis bien forcé de le dire pourront battre le territoire français d'Hendaye à Saint-Jean-de-Luz.
Nos aimables voisins ont décidément de l'argent à gaspiller ! Le général Azcarraga, ministre de la guerre, viendra tout spécialement de Madrid pour cette inauguration."
- Le Figaro, dans son édition du 2 octobre 1900 :
"L'inauguration du fort de Notre-Dame de la Guadalupe qui domine la Bidassoa et le territoire français, que doivent présider la Reine régente, le roi Alphonse XIII et la famille royale, aura lieu dans la première quinzaine de ce mois-ci.
Le général Azcarraga, ministre de la guerre, arrivera à Saint-Sébastien deux jours avant la cérémonie.
GENERAL AZCARRAGA PALMERO PAYS BASQUE D'ANTAN |
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