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samedi 20 octobre 2018

LES DOUANIERS AU PAYS BASQUE EN 1836


LES DOUANIERS AU PAYS BASQUE EN 1836.


Pendant les guerres carlistes, les douaniers français eurent beaucoup de travail pour les contrôles à la frontière franco-espagnole..


pays basque autrefois
DOUANIERS 1830



Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette Nationale ou le Moniteur Universel, dans son édition 

du 17 octobre 1836 :


"...Le 9 octobre dernier, une circulaire pressante a été adressée à MM. les préfets des Basses Pyrénées, des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne, de l’Ariège et des Pyrénées-Orientales, et en outre à l'inspecteur-général de police et à M. le sous préfet de Bavonne , pour les engager à donner les ordres les plus formels, afin de rendre la surveillance de la frontière aussi active que possible ; il leur a été enjoint de tenir la main à ce que les intentions du Gouvernement fussent ponctuellement exécutées, et le Ministère a exigé de ces fonctionnaires des comptes-rendus fréquents du résultat de leurs mesures. 



Le 12 octobre, une lettre dans le même sens a été adressée à M. le général Harispe. 



pays basque autrefois
GENERAL JEAN ISIDORE HARISPE
PAYS BASQUE D'ANTAN

Telles ont été les mesures générales; mais M. le ministre de l’intérieur n’avait pas attendu si tard pour corroborer les instructions adressées aux autorités de la frontière, relativement a la répression de la contrebande de guerre. M. le préfet des Basses-Pyrénées, entre autres, a été très expressément invité à donner de nouveaux ordres pour que sur toute la frontière de son département, voisin du théâtre de la guerre, on redoublât d'activité, afin d’empêcher le passage en Navarre des chevaux achetés par les carlistes des deux nations. 



Cette dépêche a eu pour premier résultat l’annonce formelle donnée par M. le préfet des Basses-Pyrénées, que les agents de la force publique et des diverses administrations s’occupaient toujours avec le plus grand zèle de leur surveillance sur la frontière espagnole. Et en même temps, comme indice de l'efficacité de leurs efforts, ce fonctionnaire a transmis le relevé général des saisies opérées dans le courant du mois de septembre. Nous croyons fastidieux de reproduire les détails de cette pièce administrative que nous avons déjà mise sous les yeux de nos lecteurs ; nous nous bornerons à rappeler qu’elle accuse la saisie de 5 600 livres de salpêtre, de 1 200 livres de soufre, de 24 livres de pierres à feu, de plusieurs chevaux, et de divers objets d’armement. 



L’administration a fait connaître aux montagnards des Pyrénées qu’elle accorderait des récompenses à ceux d’entre eux qui seconderaient ses efforts en arrêtant la sortie de tous les objets prohibés. On compte beaucoup sur cette mesure, qui balancera au moins les fâcheux résultats des primes accordées par les insurgés aux contrebandiers qui tentent de les favoriser malgré la sévérité des lois et de la surveillance. 



Pour seconder les mesures du gouvernement espagnol, un état de tons les individus de cette nation qui se rendent dans les Basses Pyrénées est remis de quinze jours en quinze jours au consul de S. M. catholique à Bayonne. 



Pour compléter ces dispositions, des instructions ont été adressées le 13 octobre à M. le préfet des Basses-Pyrénées, au sujet de la contrebande des chevaux; en même temps une somme a été mise à la disposition de ce magistrat, pour être répartie entre les douaniers qui s’étaient le plus distingués. Des instructions semblables ont été communiquées à M. le préfet des Landes. 



Enfin, sur le premier bruit de l’arrestation du général Marotto et de vingt autres officiers carlistes, ordre a été donné de diriger ces étrangers dans un dépôt de l’intérieur, et de les soumettre à une surveillance sévère. 



pays basque autrefois
GENERAL RAFAEL MAROTO


Voilà les actes administratifs qui ont eu lieu depuis le 6 septembre, conformément aux engagements du Roi. Nous nous sommes bornés à les exposer sommairement ; ce n’est point ici la place d’indiquer une foule de mesures de détail qui n’ont cessé d’être prises dans le même but. 




Mais le fait le plus important, l’acte le plus grave qui ait eu lieu de notre part depuis un mois, celui qui a le mieux caractérisé les intentions du Ministère, c’est l’envoi d’un ambassadeur à Madrid ; et dans quelle circonstance ! Au moment où les chargés d'affaires de l’Autriche, de la Prusse et de Naples quittaient l'Espagne, sur l'ordre de leur gouvernement. Il est à remarquer que pas un seul journal de l’opposition n’a signalé celte coïncidence, qui en dit cependant plus que toutes les justifications officieuses. 




N'importe : malgré ce silence de la presse opposante , il n’en a pas moins été manifeste aux yeux de l’Europe entière que la France ne connaissait aucun événement, aucun danger, qui put la dissuader de son respect pour le traité qui assure l'indépendance de l’Espagne. L’Europe a compris ce que signifiait cet acte du Gouvernement français ; elle en a senti toute la portée et toute la résolution ; nos adversaires seuls ont feint de ne pas voir et de ne pas entendre ; c’est le triste rôle auquel, depuis cinq ans, ils se sont condamnés par système, et soi-disant par patriotisme. Nous ne voulons pas qu'il reste encore le moindre prétexte à leurs accusations et à leurs calomnies, et voilà pourquoi nous avons pris à tâche de leur dire ce que le Gouvernement fait et ce qu’il continuera de faire pour l’Espagne."








(Source : http://aldaxkatik-aldaxkara.blogspot.com/2018/06/une-brigade-de-douaniers-en-soule-au.html et http://www.geneastavold.fr/cg/index.php/douaniers  et WIKIPEDIA)




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