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jeudi 28 août 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 28 AOÛT 2025 SAINT AUGUSTIN ET SAINT JULIEN - AUSTIN

 

PROVERBE DU 28 AOÛT 2025 (SAINT AUGUSTIN) (SAINT JULIEN) (AUSTIN).


AUGUSTIN : Né le 13 novembre 354 à Tagaste (Algérie), Augustin devient évêque d'Hippone. 



religion catholique saint sainte augustin
28 AOÛT SAINT AUGUSTIN D'HIPPONE



Chrétien romain, de la classe aisée, ayant des origines berbères, Augustin est un des théologiens les plus fascinants de son époque.

Né à la fin de l'empire romain, Augustin assiste aux grandes invasions et au sac de Rome par le Wisigoth Alaric. Cela va imprégner ses écrits. 

Augustin meurt à 76 ans, le 8 août 430.

Son oeuvre immense le range parmi les plus grands Docteurs de l'Eglise ; Augustin est le patron des théologiens.

Avec Ambroise de MilanJérôme de Stridon et Grégoire le Grand, Augustin est l'un des quatre Pères de l'Eglise occidentale et l'un des 36 docteurs de l'église.

Augustin d'Hippone reste l'un des écrivains les plus lus et les plus étudiés dans toutes les langues et sur tous les continents.




religion catholique saint sainte augustin
28 AOÛT SAINT AUGUSTIN D'HIPPONE


JULIEN : Saint Julien de Brioude (3ème siècle) est un martyr de l'Eglise des premiers temps.




religion catholique saint sainte julien
28 AOÛT SAINT JULIEN DE BRIOUDE


Soldat romain converti au christianisme, il aurait subi le martyre en 304.

Au-dessus de son tombeau, trois basiliques successives ont été élevées.

Le modeste tombeau de  Saint-Julien à Brioude est l'un des sanctuaires les plus anciens de l'Auvergne.

On lui a dédié plus de 800 églises, dont il reste au moins 300. 





AUSTIN : Agustin (es), Augustin (fr).

Artikutzako eguna. Mendebaldeko kulturan eraginik handiena izan duten gizonetarik bat Augustinus Afrikarra (+430).

AGUSTIN : Latineko Augustinus-etik sortua, eta hau Augustus-etik. Aljeriako Hipona (egun Bona) hirian jaio zen Eliza katolikoaren lau doktoreetako bat den san Agustin. Jaia abuztuaren 28an da. Aldaerak : AugustinMustio eta Austin (Deun-ixendegi euzkotarra-Die).

MUSTIO : Agustin-en aldaera, Orbaibarko (Nafarroa) toponimian ageri dena.





Un décès du 28 août Jean André Charles Nouguès.




france homme compositeur opéra quo vadis chiquito
COMPOSITEUR JEAN NOUGUES
Par Atelier Nadar — https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53118848t, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=82633590




Né le 25 avril 1875 à Bordeaux (Gironde) - Mort le 28 août 1932 à Paris 16ème arrondissement.

Jean est un compositeur français d'opéras.

Issu d'une famille riche, dans sa jeunesse, il ne reçoit qu'une légère formation musicale.

A 16 ans, il écrit son premier opéra, Le Roi de Papagey.

Après des études plus approfondies à Paris, il compose, en 1905, un second opéra, Yannha.

En 1905, Jean commence à se faire connaître avec sa musique de scène.

1909 est l'année de sa plus grande réussite avec l'opéra Quo Vadis, sur un livret de Henri Cain tiré du roman du même nom de Henryk Sienkiewicz.

Cet opéra est créé à Nice, avant d'être monté à Paris et d'aller à Londres, Milan et New York en 1911, puis Chicago et Philadelphie.

En 1910, il compose L'Auberge rouge et Chiquito, dont l'action se passe au Pays Basque et qui est d'abord présenté à l'Opéra-Comique de Paris.

Jean va continuer à composer jusqu'en 1912 avec La Danseuse de Pompéi.

En 1912, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur.

En 1914, il commence à tomber en disgrâce auprès de la critique.

A partir de 1926, et jusqu'à sa dernière composition, Jeanne de France, en octobre 1931, il va continuer à composer.

Jean meurt le 28 août 1932, à 57 ans.




france homme compositeur opéra quo vadis chiquito
SIMONE D'HERLYS
DANS QUO VADIS



Voici le proverbe du jeudi 28 août 2025 :


SAN-AGUSTIN, TXILIN TXILIN, KUARTILLU BETE TXAKOLIN.

Pluie fine à la Saint-Augustin, le gobelet plein de vin.



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(à boire avec modération)





(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)



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vendredi 25 avril 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 25 AVRIL 2025 SAINTE FRANCE ET SAINT MARC - MARKO

 

PROVERBE DU 25 AVRIL 2025 (SAINTE FRANCE) (SAINT MARC) (MARKO).


FRANCE : France de Vitalta, également connue sous le nom de France de Piacenza naît à Plaisance (Emilie-Romagne, Italie) en 1175.



religion catholique saint sainte france vitalta
25 AVRIL SAINTE FRANCE DE VITALTA


France est une religieuse italienne, abbesse du monastère bénédictin de San Sisto (en 1182) puis des monastères cisterciens de Santa Maria di Montelana (1214) et Santa Maria del Terzo Passo (1218).

France meurt le 25 avril 1218 à Pittolo (Emilie-Romagne, Italie), à 43 ans.

France est proclamée sainte en septembre 1273 par le pape Grégoire X.

Son éloge funèbre du Martyrologe romain est au 25 avril.



MARC : Marc (son prénom juif est Jean) naît vers 5 après J.C. à Cyrène (Libye).



religion catholique saint sainte marc
25 AVRIL SAINT MARC


Marc est le deuxième évangéliste. 

Dans la maison de sa mère se réunissent les disciples du Christ. Marc figure parmi les compagnons des Apôtres et Pierre le considère comme son fils.

Converti à la religion du Christ, Marc commence à prêcher sous les auspices de son cousin Barnabé. Il accompagne ce dernier ainsi que Paul dans leur mission à Antioche, en Syrie, puis repart avec Barnabé à Chypre.

On suppute que Marc termine sa vie à Alexandrie, en Egypte et il est présenté comme le fondateur de l'église locale où sera vénérée sa dépouille.

Il serait mort en martyr un 25 avril, vers 68-75.

Marc est fêté le 25 avril par la plupart des Eglises chrétiennes et par l'Eglise orthodoxe de Grèce le 27 septembre.



religion catholique saint sainte marc
25 AVRIL SAINT MARC

Voici ce que rapporta à son sujet la Gazette de France, le 19 avril 1897 :

"Saint Marc, évangéliste. De la tribu de Lévy ; il suivit Saint Pierre à Rome comme interprète ; ce fut là qu’il écrivit son Evangile qui complète parfois celui de Saint Mathieu. Marc prêcha ensuite en Aquilée, puis en Egypte, où les ascètes naquirent de son enseignement. Il fut martyrisé à Alexandrie, le 24 avril 68.


MARKO : Latinetik Marcus "Mailua" edo "Marte". Egun handia "Senmark" eguna laborarientzat, artoen egitenhasteko eguna, bai eta bidez bide "Errogaziotako" otoitzen eguna.

(...) Marko - Grezierako Markos eta latneko Marcus izenen etorkia iluna da, nahiz eta etimologia ohikoenak Marte jainko izenarekin lotzen dituen. San Marko ebanjelarietako bat izan zen, baina, Lukas bezala, ez zen apostolua izan (...)

(...). Alexandrian egon zen lurperaturk, 828. urtean veneziarrek gorputza ebatsi eta beren hirira eraman zuten arte. Kristau ikonografian lehoi itxura hartzen du eta honi zor zaio basapiztia hori Veneziaren ikurra izatea. Jaieguna apirlaren 25ean da.



Une naissance du 25 avril : Jean André Charles Nouguès.




france homme compositeur opéra quo vadis chiquito
COMPOSITEUR JEAN NOUGUES
Par Atelier Nadar — https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53118848t, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=82633590




Né le 25 avril 1875 à Bordeaux (Gironde) - Mort le 28 août 1932 à Paris 16ème arrondissement.

Jean est un compositeur français d'opéras.

Issu d'une famille riche, dans sa jeunesse, il ne reçoit qu'une légère formation musicale.

A 16 ans, il écrit son premier opéra, Le Roi de Papagey.

Après des études plus approfondies à Paris, il compose, en 1905, un second opéra, Yannha.

En 1905, Jean commence à se faire connaître avec sa musique de scène.

1909 est l'année de sa plus grande réussite avec l'opéra Quo Vadis, sur un livret de Henri Cain tiré du roman du même nom de Henryk Sienkiewicz.

Cet opéra est créé à Nice, avant d'être monté à Paris et d'aller à Londres, Milan et New York en 1911, puis Chicago et Philadelphie.

En 1910, il compose L'Auberge rouge et Chiquito, dont l'action se passe au Pays Basque et qui est d'abord présenté à l'Opéra-Comique de Paris.

Jean va continuer à composer jusqu'en 1912 avec La Danseuse de Pompéi.

En 1912, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur.

En 1914, il commence à tomber en disgrâce auprès de la critique.

A partir de 1926, et jusqu'à sa dernière composition, Jeanne de France, en octobre 1931, il va continuer à composer.

Jean meurt le 28 août 1932, à 57 ans.




france homme compositeur opéra quo vadis chiquito
SIMONE D'HERLYS
DANS QUO VADIS



Voici le proverbe du vendredi 25 avril 2025 :


NI SAN-MARKON, ARO TXARRAREN BELDUR.

Moi, le jour de la Saint-Marc, j'ai peur du mauvais temps.



religion catholique saint sainte marc
25 AVRIL SAINT MARC






(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)




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lundi 2 septembre 2024

LA PIÈCE DE THÉÂTRE "CHIQUITO, LE JOUEUR DE PELOTE" D'APRÈS PIERRE LOTI EN OCTOBRE 1909 (troisième et dernière partie)

 

LA PIÈCE DE THÉÂTRE "CHIQUITO" EN 1909.


Cette pièce de théâtre, en 4 actes, représente une scène de la vie basque.

A partir d'un livret d'Eugène Henri Cain et avec une musique de Jean Nouguès, cette pièce est représentée pour la première fois, à Paris, au Théâtre de l'Opéra-Comique, le 30 octobre 1909.



théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
PIECE "CHIQUITO, LE JOUEUR DE PELOTE" 1909
M FRANCELL "CHIQUITO" ET MME MARGUERITE CARRE "PANTXIKA"



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Comoedia, le 31 octobre 1909, sous la plume de 

Georges Talmont :


"... Dans la salle commune de la ferme des Etchemendy, Cattalin et son vieux père préparent le repas du soir ; la fermière dont la cape noire au capuchon dissimulateur fait peur aux enfants du pays ignore qu'à la partie de pelote un drame effroyable s'est joué entre son fils Eshkerra et l'amoureux de sa fille, Chiquito.



C'est le calme reposant du soir. Par les fenêtres étroites striées de petits carreaux, la campagne s'étend poétiquement séduisante, sous les derniers rayons du soleil couchant. Des entrecroisements de poutres courent, à la mode au vieux temps, le long des murs blanchis à la chaux ; haute, large, la cheminée s'étage, imposante, sous le feston de calicot dont elle s'enorgueillit ; sur des planches scellées dans les murailles, les ustensiles de ménage étalent, en un bel ordonnancement, leurs cuivres éblouissants et leurs grès immaculés ; accrochées sous l'escalier de bois qui mène aux chambres, des salaisons s'alignent, et aussi un jambon fumé, et le quartier de lard et le traditionnel saucisson à l'ail ; des chapelets d'oignons courent le long des murs et aussi des guirlandes de piments rouges ; voici le fusil de l'aïeul qui guerroya contre l'Espagne et une "marine" que gagna, à la fête d'un village voisin, la jolie petite Pantchika.



Mais l'orage gronde dans la famille. Amour, amour, quand tu nous tiens, finis les calmes repos et les douces veillées du soir. Le bon oncle Etchemendy, pitoyable aux amoureux, tente, vainement, de fléchir le rigorisme de sa belle-sœur. Ah ! si son frère vivait ! Et il évoque le vieux proverbe :

Quand le coq chante 

La poule doit se taire 

Et rentrer droit au poulailler

Sans caqueter 

Cocorico

Kot, kot, kot, kot.

Et si la poule veut résister.

Se révolter 

Et caqueter, ,

Le cop doit se hérisser 

Et la faire rentrer

Au poulailler,

Car quand le cop chante

La poule doit se taire

Kot, kot, kot, kot

Cocorico.



La tourmente a passé... Pleurant son Chiquito dangereusement blessé par la balle que son frère a lancée de son "chistera" meurtrier, la petite Pantchika a voulu mourir et s'est jeté du haut de la falaise. Des pêcheurs l'ont recueillie qui, de leur barque, l'ont transportée jusqu'au couvent du Rosaire.



Par les vastes fenêtres entr'ouvertes qui découvrent à l'horizon les pentes feuillues des Pyrénées, une clarté éblouissante s'épand dans la salle de l'infirmerie où dans le grand lit à colonnades tout garni de blancs rideaux, repose la douce fiancée du beau pelotari. Les murailles, peintes en blanc, s'adornent de quelques images de piété. Sur l'autel de la Vierge de Saint-Jean-de-Luz, tout de velours habillée, des cierges brûlent, proche des fleurs rustiques en papier découpé. Au pied du lit, Chiquito, portant au front de violettes ecchymoses, souvenirs douloureux de la dramatique partie qu'il joua avec le frère de Pantchika, murmure des mots d'amour, des paroles d'espoir, qui illuminent le visage pâle de la petite malade. Il sort avec un affectueux : "A demain !" prometteur d'un riant avenir. Et, dans le crépuscule qui adoucit l'éclat lumineux du sanctuaire, les nonettes aux cornettes blanches s'agenouillent devant l'autel de la Vierge. Du lit où elle repose, Pantchika unit ses prières à celles des religieuses. Soudain, ses mains se crispent ; une angoisse apparaît sur son visage amaigri ; ses yeux se dilatent sous l'effroi qui les grandit ; un spasme la secoue toute entière, elle se dresse, haletante, et elle retombe inanimée...



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LA MORT DE PANTCHIKA
PIECE DE THEÂTRE CHIQUITO, LE JOUEUR DE PELOTE


Par le vantail large ouvert, un dernier rayon de soleil vient se jouer dans l'or fauve des cheveux de la petite morte, tandis que la mère supérieure, qui veillait au chevet de la jeune fille, se tournant vers les nonnes recueillies devant l'autel de la Vierge, prononce doucement : "Mes filles, il faut prier pour la pauvre Pantchika !"



J'ai tenté de traduire tout le charme poétique qui se dégage des quatre décors au milieu desquels évolue l'anecdote imaginée par M. Henri Cain, ainsi que de la mise en scène de Chiquito telle que nous la présente, avec son habituelle maîtrise M. Albert Carré.




théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
PHOTO D'ALBERT CARRE PAR NADAR
Par Archivio Storico Ricordi, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=92268130


M. Lucien Jusseaume qui brossa le premier décor, M. Bailly qui établit les trois autres d'après les toiles, les croquis et les esquisses que Jambon rapporta de son voyage au pays basque, ont très exactement traduit le caractère particulier des sites et des lieux où se déroulent les diverses péripéties de l'ouvrage d'Henri Cain et Jean Nouguès.



théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
PHOTO DE MARCEL JAMBON
PAR L'ATELIER NADAR


M. Albert Carré, dans les moindres détails de la mise en scène, a merveilleusement exprimé la poésie intense des paysages, la saveur pittoresque des scènes et des danses particulières au pays que chanta, dans Ramuntcho, le père de Madame Chrysanthème. Et l'on conçoit aisément que le librettiste et le compositeur aient songé à dédier à Pierre Loti leur Chiquito, joueur de pelote



Je ne saurais trop dire l'art exquis avec lequel Mme Mariquita, au second acte, a révélé aux ignorants du pays basque, les danses curieuses des villages de la région de Saint-Jean-de-Luz ; le corps de ballet de l'Opéra-Comique, avec, à sa tête, Mlles Dugué, Richeaume, Pépita et Vuillaume, a exécuté, avec une furia très basquaise, l'"auresku" et le "fandango" ; puis, les quatre danseurs de Saint-Jean-de-Luz, venus, à cet effet, des régions pyrénéennes, Ramos, Baron, Diribarne et Josié, émerveillèrent par la vigueur et la précision de leur pas en dansant un "arinarin" endiablé.



théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
MME MARIQUITA (ASSISE)
ET DANSEUSES DE BALLET



L'ouvrage de Jean Nouguès est d'ailleurs interprété, dans ses moindres rôles, avec un ensemble qui ne décèle aucune faiblesse. Ce résultat fait le plus grand honneur à M. Albert Carré et à ses excellents pensionnaires et aussi à M. Albert Wolf qui assuma la tâche délicate de diriger, du premier moment jusqu'au dernier jour, les études musicales de l'ouvrage.



théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
COMPOSITEUR ET CHEF D'ORCHESTRE ALBERT WOLFF
Par Unattributed — Bibliothèque nationale de France, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9443191



L'Amérique — dont il est souvent question dans son nouvel ouvrage — procura à M. Jean Nouguès quelques heures désagréables la saison dernière.



M. Albert Carre préparait alors son programme et réservait à Chiquito la première place. Mais les Américains faillirent tout gâter. N'allèrent-ils pas proposer à Mme Marguerite Carré de donner à New-York une longue série de représentations à de somptueuses conditions ? Mme Marguerite Carré quittant Paris, c'était Chiquito privé de sa principale interprète... et M. Jean Nouguès, ne pouvant supporter cette idée, allait demander la remise de sa pièce à une date ultérieure.



théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
MARGUERITE CARRE
DANS COMOEDIA ILLUSTRE 20 MARS 1913



Chiquito est la première œuvre à Paris de M. Jean Nouguès — un jeune — et, pour aider au succès d'un jeune, Mme Marguerite Carré sacrifia l'Amérique et les avantages considérables que lui offrait le séjour à New-York.




théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
COMPOSITEUR JEAN NOUGUES



C'est ainsi que M. Jean Nouguès conserva son interprète — et son tour de représentation. Il faut savoir gré à Mme Marguerite Carré de ce geste joli. Toutes nos cantatrices n'ont pas ce désintéressement."




 

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vendredi 2 août 2024

LA PIÈCE DE THÉÂTRE "CHIQUITO, LE JOUEUR DE PELOTE" D'APRÈS PIERRE LOTI EN OCTOBRE 1909 (deuxième partie)

LA PIÈCE DE THÉÂTRE "CHIQUITO" EN 1909.


Cette pièce de théâtre, en 4 actes, représente une scène de la vie basque.

A partir d'un livret d'Eugène Henri Cain et avec une musique de Jean Nouguès, cette pièce est représentée pour la première fois, à Paris, au Théâtre de l'Opéra-Comique, le 30 octobre 1909.



théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
PIECE "CHIQUITO, LE JOUEUR DE PELOTE" 1909
M FRANCELL "CHIQUITO" ET MME MARGUERITE CARRE "PANTXIKA"



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Comoedia, le 31 octobre 1909, sous la plume de Louis 

Schneider : 



"... La mise en scène et les décors.



Il est superflu de répéter qu'à l'Opéra-Comique une pièce est présentée dans des conditions exceptionnelles, chaque fois surprenantes. C'est là un lieu commun, un cliché devenu banal, élimé. Et l'on a épuisé sur ce sujet tout l'arsenal des épithètes flatteuses, toute la phrasologie laudative.



Chiquito ne se compose pas seulement de décors. M. Albert Carré a su imposer à cette œuvre une atmosphère. Ce n'est pas de la lumière qui est transportée sur la scène, c'est du soleil. Tous les tableaux successifs ont été étudiés sur place ; la vision en est transportée sur la scène avec une sincérité, avec une puissance d'évocation qui tiennent du prestige.



théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
PHOTO D'ALBERT CARRE PAR NADAR
Par Archivio Storico Ricordi, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=92268130



Le premier décor est de M. Jusseaume. Ce n'est un bois "de théâtre" que cet aperçu de la forêt d'Olette ; c'est une clairière avec des herbes, c'est comme une fenêtre ouverte sur la montagne. Ce décor fait respirer au spectateur des senteurs agrestes ; et l'on voudrait errer à travers ces futaies odorantes en compagnie des deux petites chèvres blanches qui apparaissent presque au lever du rideau. Le bois laisse apercevoir un coteau où la végétation est plus âpre. Au tronc d'un chêne séculaire la piété des paysans basques a placé une Vierge dans une petite guérite. Il se dégage de tout cela un ensemble de poésie et de vérité qui sont d'une séduction très prenante.




théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
VIERGE OLHETTE URRUGNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Les autres décors, qui sont de feu Jambon et de M. Bailly, son gendre et successeur, laissent moins de place au rêve et sont des cadres d'un réalisme plus accentué.



théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
PHOTO DE MARCEL JAMBON
PAR L'ATELIER NADAR



Le deuxième acte nous montre la place principale du village, un dimanche, avant la partie de pelote. Au fond et à droite, l'église regorge de monde et les fidèles ont été obligés de se tenir sous le porche. En face est le café d'Etchemendy (que le décor, je ne sais trop pourquoi, appelle "café Etchevery"), avec son rideau de fil écru pour garantir les clients des mouches. Au premier plan à droite on aperçoit le mur du fronton où tout à l'heure se jouera la tragique partie de pelote. Le village se profile avec des maisons que dore le soleil jusqu'au bois d'Olette.



Mais il n'y a pas que du décor dans cet acte-là : il y a des costumes du pays, d'une étonnante exactitude ; les bérets bleus et rouges, les pantalons blancs, les "taillols", cette large ceinture de couleur qui cambre la taille des jeunes gens comme un corset, tout cela paillette le paysage d'une bigarrure pittoresque. Les jeunes filles ont le mouchoir sur la tête, les vieilles ont la grande cape des béguines du Nord. Et dans un instant cette foule fera cercle autour de la "Aurescu" dont les couples gracieux évolueront sur la place.



théâtre pays basque autrefois loti pelote chiquito
DANSE AURRESKU
PAYS BASQUE D'ANTAN



Au troisième acte, c'est dans la ferme des Etchemendy, la salle commune avec sa haute cheminée, avec ses provisions de charcuterie appendues (cela c'est un effet de lard). Une fenêtre laisse pénétrer les derniers rayons du soleil ; et par la grille de bois la lumière entre, inondant le jardin, éclairant docilement cet intérieur rustique et familial. A la fin de l'acte, avec la nuit qui blêmit le paysage, c'est l'envahissement de la maison par la foule escortant le maire et les gendarmes qui viennent arrêter Eshkerra réfugié dans la chambre du haut.



Nous voici enfin dans le couvent. En une salle claire, blanchie à la chaux, repose sur un lit Pantchika. A gauche un autel en bois sculpté. Par la fenêtre on aperçoit la campagne et les montagnes estompées en une atmosphère vaporeuse. Puis le soleil se couche et rosit toute la scène ; c'est le dernier flamboiement du jour ; c'est la derrière lueur d'une existence qui s'éteint.


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La Soirée (par Georges Talmont)



Le soir tombe sur le bois d'Olette... Le soleil à son déclin "rôtit" à l'horizon les pentes pyrénéennes... Dans la mélancolie de l'heure crépusculaire, un chevrier chemine, poussant ses bêtes devant lui, au son de sa gaïtea... Sous le couvert d'un grand chêne qui porte, à son tronc, une Vierge antique, Chiquito s'est étendu dans la verte fraîcheur des fougères. Il guette, le beau pelotari, celle qui, chaque soir, à cette heure, foule, de ses pieds menus, la mousse du chemin. Il tressaille soudain, au bruit des feuilles froissées. D'un bond, il se relève. Pantchika paraît à la crête du talus, souriante, si poétiquement blonde, si gracieuse, avec, dans ses bras jolis, une éblouissante gerbe de fleurs. Posant un doigt sur ses lèvres, à pas menus, elle va s'agenouiller devant le petit autel suspendu au flanc du gros chêne, jonche le-sol de sa moisson parfumée et murmure une courte prière. Derrière sa petite amie, Chiquito courbe la tête, retire doucement son béret et s'incline devant la Vierge... Puis ils se disent leurs espoirs et aussi leurs angoisses. Et la petite basquaise éclate en sanglots. Son frère, à la veillée, ne lui a-t-il point affirmé qu'il ne fallait pas croire en l'amour de Chiquito, que, grisé par ses succès dans tous frontons du pays, l'heureux pelotari se laisserait tenter par d'autres caresses... Mais Chiquito la rassure. Son cœur n'a point changé depuis qu'ils ont échangé le grand serment d'amour... C'était un soir de Mai... Il y avait, à l'auvent de sa porte, des roses et des chèvrefeuilles... Et ils parlent d'avenir, très doucement... S'il le faut, elle se révoltera contre le refus maternel... Et ils fuiront aux Amériques... Et, plus tard, riches à leur tour, ils reviendront au pays natal, et sur l'auvent de leur porte on lira :

Ave Maria !

Chiquito, du village d'Hasparren a bâti cette maison pour y vivre avec Pantchika, son épouse.



Mais l'heure passe... Pantchika rassénérée remonte, lentement, le talus et d'un geste joli appuie ses doigts sur ses lèvres, tandis que de la main Chiquito envoie à sa petite amie un adios passionné. Longtemps, le pelotari suit du regard la forme adorée qui s'éloigne... s'éloigne... disparaît... Alors, il ramasse sa veste restée dans les bruyères, la jette sur son épaule, et ramenant son béret sur ses yeux, il s'en va, souple et silencieux, par le sentier de mousse, tandis qu'au loin la gaïtea du chevrier chante encore, doucement, une chanson d'amour...



Le village, illuminé par les chauds rayons du soleil, a pris un air de fête... Ce ne sont que des rires et des cris joyeux... Du vieux porche de l'église les fidèles sortent, par flots pressés, au son de l'orgue et des cantiques... Les hommes s'en vont boire du cidre d'Espagne au cabaret tout proche, qui ouvre, derrière des platanes, un auvent prometteur au-dessus duquel un "linteau" porte en relief l'inscription : Café Etcheverry : les femmes, par la route ensoleillée, regagnent leurs maisons si blanches sous leur couche de chaux, si hautes d'étage, avec leurs grands balcons de bois ; les jeunes gens, le béret enfoncé sur les yeux, ont revêtu le pantalon de toile blanche maintenu par une large ceinture de laine et le "gerico" qui découvre largement la chemise de cotonnade ou le léger maillot de fil ; les jeunes filles portent la jupe courte, aux couleurs claires ; autour du chignon est enroulé le foulard de soie chatoyante ; un étroit fichu court autour de la nuque et enserre les tailles rondes ; les vieux, appuyés sur leur "maquila" évoquent les souvenirs du temps passé, parlent de "blaid" et de "rebot", content les parties fameuses que vit le vieux fronton dont les derniers gradins s'étagent sur la place.



Cependant, la "gaïtea" résonne et aussi le "tamborlllero". L'"Auresku" se forme tout aussitôt : les filles mi-courbées dansent en agitant leurs mouchoirs ; puis, c'est le tour du "fandango" et les jeunes gens entrent dans la danse ; l'un devant l'autre, sans s'enlacer, mais conservant toujours une égale distance, garçons et filles évoluent ; les bras tendus s'agitent dans l'air, s'élèvent et s'abaissent dans une cadence harmonieuse qui suit les oscillations des corps ; voici enfin l'"arin-arin", une sorte de quadrille que quatre gars musclés dansent éperdument, dans un mouvement qu'alentour l'on rythme d'un claquement sec des doigts semblable au bruit des castagnettes...



Mais l'heure arrive où les pelotari vont mesurer devant le vieux mur leur force et leur adresse. Les joueurs "gantent" le "chistera" que des lanières de cuir tiennent étroitement attachée à leur poignet vigoureux. Ils chaussent les espadrilles aux semelles de cordes, nouent autour de la cheville les rubans de couleurs, confient leur veste à leur petite amie, et comme le crieur fait entendre le cri traditionnel que longuement il psalmodie. "Hay ! hay!", ils rentrent dans le fronton dont le mur de fond bientôt se garnit, en grappes serrées, de petits Basques, pelotaris en herbe, qui se précipiteront pour se disputer l'honneur de ramasser les balles égarées."





A suivre...





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