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dimanche 1 septembre 2024

LA CAMPAGNE ÉLECTORALE MUNICIPALE À HENDAYE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN NOVEMBRE 1919 (deuxième et dernière partie)

 

LES ÉLECTIONS MUNICIPALES À HENDAYE EN NOVEMBRE 1919.


En 1919, les élections municipales se déroulent en France les 30 novembre et 7 décembre 1919.


pays basque autrefois église mairie
EGLISE ET MAIRIE HENDAYE
PAYS BASQUE D'ANTAN




Le calendrier électoral normal prévoyait des élections municipales en 1916 pour renouveler les 

conseils municipaux élus en 1912 mais la Première Guerre mondiale modifia ce calendrier.



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-

Luz, dans plusieurs éditions :


  • le 15 novembre 1919 :

"Renouvellement des Conseils Municipaux.


labourd autrefois pays basque plage
VILLAS HENDAYE PLAGE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN



— Le Préfet des Basses-Pyrénées arrête : 


Art. 1er. — Les électeurs des communes du département des Basses-Pyrénées sont convoqués pour le dimanche 30 novembre courant à l'effet de procéder au renouvellement des Conseils municipaux.


 Art. 2, — Les élections auront lieu sur des listes électorales closes le 31 mai 1919. Seront ajoutés à cette liste les noms des personnes dont l'inscription aurait été ordonnée par le Juge de Paix dans les délais légaux, et en seront retranchés les noms des électeurs décédés ou privés de leurs droits civils et politiques par jugement ayant force de chose jugée. Toute autre modification de la liste est interdite. Un tableau de rectification contenant ces changements sera publié, s'il y a lieu, par les soins du Maire, 5 jours avant la réunion des électeurs. 


Art. 3. — Le scrutin, qui ne doit durer qu’un jour, sera ouvert dans toutes les communes à 8 heures du matin et clos à 4 heures du soir. 


Art. 4. — Le second tour de scrutin, dans les communes où il sera nécessaire, aura lieu le dimanche suivant, 7 décembre, aux mêmes heures et dans les mêmes locaux. Les Maires feront d'urgence les publications nécessaires. 


Art. 5. — Le présent arrêté sera immédiatement publié et affiché par les soins des Maires ; il sera, en outre, inséré au Recueil des Actes Administratifs

Pau, le 12 Novembre 1919. 

Le Préfet des Basses-Pyrénées, M. Maupoil."




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CASINO HENDAYE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • le 20 novembre 1919 :

"Hendaye. Elections Municipales

Une manœuvre. 



Quand il apprit que l’union était faite entre les groupements républicains hendayais, le maire sortant offrit à l’Union Nationale des Combattants de prendre l’initiative de la formation d’une liste. 



Cette association, dans une première assemblée générale, décida de nommer une commission de neuf membres, avec mission de présenter à une prochaine réunion une liste de quatorze noms de combattants, devant représenter l’U. N. C. au sein du Conseil Municipal à élire. 



Les Comités républicains, qui commençaient à former leur liste, s’effacèrent et attendirent. Les neuf se réunirent et désignèrent quatorze membres de l’U. dont les noms furent présentés à l'assemblée générale. 



Certes, toutes les personnes comprises dans cette liste ne donnaient pas entière satisfaction aux républicains, mais ils les acceptaient tout de même, dans le but de faire l’Union. Il n'en fut pas ainsi de leurs adversaires, qui essayèrent de protester contre le choix fait et exigèrent de l’assemblée, après un vote sur la liste, un vote spécial sur chaque nom. 



Les quatorze membres présentés obtinrent une forte majorité et l’U. N. C., après avoir accepté quatre personnalités prises parmi les groupements syndicaux, décida qu’à l’assemblée générale du mardi 18 novembre, il serait procédé à un dernier scrutin, afin de pourvoir aux cinq derniers sièges. 



Mais à cette date, ne se voyant pas en majorité, certains membres "sabotèrent" la réunion. L’entente fut déclarée impossible. 



Les électeurs hendayais apprécieront comme elle mérite la manœuvre du Maire, voulant faire l’Union — à condition que ce soit à son profit — et détruisant lui-même son œuvre, quand elle menace de tourner autrement qu’il ne veut. 



Le 30 novembre 1919, les Républicains d'Hendaye, éclairés sur les sourdes manœuvres d’une coterie aux abois, répareront l’erreur de 1912, en votant en masse pour la liste d’Union républicaine qui paraîtra incessamment."



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EGLISE HENDAYE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • le 1er décembre 1919 :

"A Hendaye.

La liste Martinet a complètement battu la Liste Camino




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ARCHITECTE HENRI MARTINET
PAYS BASQUE D'ANTAN


Il y avait à élire 23 conseillers. 19 candidats de la liste Martinet-Ramillon sont élus ; ce sont, par lettre alphabétique, MM. : 

Aramberri Joseph, mutilé de guerre. 

Alzate François, ancien combattant 

Bienabe Célestin, ancien combattant. 

Bergeret Georges, ancien combattant. 

Beyris Jean, cheminot. 

Bonnin Edmond, ancien combattant. 

Cherencq Paul, agent en douanes. 

Choubac Jean, directeur d’école en retraite. 

Corrihons Maurice, cheminot.

Estrabeau Louis, ancien conseiller. 

Faget Jérome, cheminot. 

Habans Charles-Georges, anc. combattant. 

Lacastaigneratte Bernardin, cons. s. 

Lannepouquet Léon, ancien combattant. 

Mansan Pierre, ancien combattant. 

Marquebielle Roger, cheminot, anc. comb. 

Martinet Henri, propriétaire. 

Ospital Dominique, ancien combattant. 

Ramillon Arthur, 1er adjoint au Maire, chevalier de la Légion d’Honneur.  


pays basque autrefois élections communes labourd
LISTE D'UNION REPUBLICAINE HENDAYE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN


3 candidats de la Liste du maire sortant, Camino, sont seuls élus. Ce sont : MM. Camino, Hirigoyen, Sueldia. 



Il y a ballottage pour un siège, mais ce ballottage est en faveur de M. Commarieu, de la Liste Martinet."






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jeudi 1 août 2024

LA CAMPAGNE ÉLECTORALE MUNICIPALE À HENDAYE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN NOVEMBRE 1919 (première partie)

LES ÉLECTIONS MUNICIPALES À HENDAYE EN NOVEMBRE 1919.


En 1919, les élections municipales se déroulent en France les 30 novembre et 7 décembre 1919.



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HÔTEL ESKUALDUNA HENDAYE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN


Le calendrier électoral normal prévoyait des élections municipales en 1916 pour renouveler les 

conseils municipaux élus en 1912 mais la Première Guerre mondiale modifia ce calendrier.




Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-

Luzle 28 novembre 1919 :



"Hendaye. 



Nous avons publié, il y a quelques jours, le programme et les noms des candidats de la liste d’Union Républicaine. 



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LISTE D'UNION REPUBLICAINE HENDAYE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN



Depuis, une autre liste à vu le jour ; elle s’intitule : "Liste d’Alliance républicaine et d'anciens combattants" et réunit, autour de M. Camino, maire, suspendu de ses fonctions, un certain nombre de conseillers sortants, choisis parmi ses plus fidèles collaborateurs et quelques hommes nouveaux. 


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EGLISE HENDAYE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN


Le programme de ces candidats est, au début principalement, empreint du machiavélisme le plus pur. 



Comment, après les manoeuvres que nous avons déjà dénoncées, M. Camino a-t-il l’audace de signer un manifeste comprenant cette phrase : "Plaignons ceux qui ne respectent le suffrage universel que lorsqu’il leur est favorable ?" 



M. Camino oublie-t-il l'histoire d’hier ? Et c’est le même M. Camino qui vient sournoisement accuser ses adversaires d’assiéger le pouvoir, leur dire qu’ils sont des tyrans et des autocrates et leur contester le titre de républicains ? 



Non, non ! Bas les masques, messieurs de l'Alliance soi-disant républicaine, et discutons un peu, afin que les électeurs jugent entre vous et nous, en connaissance de cause. 



Républicains, oui, nous le sommes et vous ne l’êtes pas ! Vos actes, pendant sept ans passés à la mairie, l’ont prouvé. Vous en avez conscience, puisque pas une fois le mot "République" ne figure pas dans votre programme. Tyrans et autocrates ! A qui peuvent s'appliquer ces épithètes, sinon à l'homme qu'un journal local d’avant-guerre qualifia de "Tsar de Hendaye" ? A celui qui, sentant le terrain s’effondrer sous ses pas, offrit la mairie à plusieurs personnalités, comme si la mairie de Hendaye était une chose à lui, dont il aurait la libre disposition ? 



Pour excuser l’impuissance dont vous avez fait preuve, messieurs les conseillers sortants, vous osez invoquer la période de guerre ? Vous aviez un beau rôle à remplir, et le voisinage de l’Espagne vous aurait facilité la tâche. Vous avez préféré demeurer inactifs, et vous ne vous êtes occupés, de ravitaillement qu’à partir du moment où la rareté des produits a obligé le gouvernement à faire répartir certaines denrées par les soins de l’Administration et des mairies. Alors, contraints de créer une organisation, vous avez fait un peu de ravitaillement, mais dans quelles conditions ?? On n’a jamais pu savoir comment s’est effectuée la répartition des denrées, et on ignore le trafic qui s’est fait avec le sucre. 



Vous vous faites une pauvre idée des électeurs hendayais, si vous pensez qu'ils croiront aux améliorations que vous prétendez avoir apportées au service des eaux. Nous ne sommes qu'en novembre, et chacun se rappelle qu’il y a trois mois à peine, il n'y avait pas, à Hendaye — pendant presque toute la journée et pendant toute la nuit — une goutte d’eau, de cette eau, qu'en 1912, vous promettiez de fournir en abondance, et à 13 ou 20 centimes au lieu de 40.



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CASINO HENDAYE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN


Vous dites que vous avez créé une halle ? Rétablissons la vérité. Vous avez créé une cave sur laquelle pourra être la halle, mais cette halle est à construire, ce qui n’est pas tout à fait pareil. L’emplacement n’en a pas été judicieusement choisi (trop près du cimetière, au bas d’une côte rapide) ; celui de l'établissement de bains chauds, de même, vous l’avez placé dans un véritable trou ; il est invisible de la route, et l’accès est difficile. 



Vous avez construit une douane internationale — c’est vrai — mais dans de telles conditions que l’immeuble — tout neuf — a déjà besoin de réparations. 



Quant à l’abattoir, dont la préparation était due, prétendez-vous, à vos prédécesseurs, vous oubliez de dire, par excès de modestie, qu’il a été construit sur des plans revus et corrigés par vos soins. Vous pouvez donc hautement en revendiquer la paternité et personne ne songera à vous la disputer, car l’abattoir a été bâti de telle sorte qu’il n’y a vraiment pas lieu d’en être fier. 



Son entretien vous fait aussi le plus grand honneur. Il y a quelque temps que nous ne l’avons visité, mais nous pouvons affirmer que nous l’avons vu, à plusieurs reprises, dans un tel état de saleté, qu’il suffisait d’y pénétrer pour être, pour longtemps, dégoûté de manger de la viande à Hendaye



L’agrandissement du cimetière est un fait trop récent pour y revenir. Alors que les villes font tous leurs efforts pour éloigner les cimetières des agglomérations, vous avez cru devoir maintenir celui de Hendaye en plein centre de la ville. 



En 1912, vous disiez que la question des écoles était au premier plan de vos préoccupations, comme candidats. Nous constatons, par les résultats, qu’elle a été le moindre de vos soucis depuis que vous êtes élus. Les plans et devis des groupes scolaires n’ont pas été approuvés par l’Administration parce que insuffisamment étudiés. 



En ce qui concerne le boulevard de la Plage, s’il est vrai que la commune a à sa disposition les 80 000 francs inscrits au budget, il serait bon de rappeler que 50 000 fr. proviennent d’une subvention accordée par le tramway de Hendaye et la Société "La Foncière", en échange de certaines cessions de terrains consenties par la commune. Mais, par suite du retard apporté par la municipalité à l’exécution du projet s’élevant primitivement à 80 000 fr„ il faudra dépenser aujourd’hui 160 000 francs. Où sont les 80 000 francs qui manquent ? 


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ACTION DE CENT FRANCS
LA FONCIERE DE HENDAYE ET DU SUD-OUEST


Quant à la subvention de 70 000 fr., qu’on nous donne comme acquise, on pourra peut-être l’obtenir, grâce à la prorogation des surtaxes locales, que nous aurons à supporter longtemps encore. 



La construction du boulevard est, certes, attendue avec impatience par la Plage, mais cette allusion n’est-elle pas un trompe-l’œil ? Car jusqu’à ce jour, la municipalité sortante ne s'est guère occupée de cette Plage, qui, cependant, est d'un grand profit pour quelques notables commerçants de Hendaye, membres de cette municipalité, ennemis acharnés de cette Plage, ou tout au moins de ceux qui en assurent le développement. 



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HENDAYE PLAGE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN


Déjà, il y a sept ans, vous vous proposiez d’aménager les joncaux pour la culture maraîchère, et vous n’y avez rien fait. 



Il en est de même, d'ailleurs, de presque toutes les promesses — et elles étaient nombreuses — de votre programme de 1912, et c'est pour cela que celui de 1919 est suspect à la grande majorité des électeurs ; vous leur dites que vous avez fait de votre mieux..., ils n'ont aucune raison d'en douter, mais vos efforts ont eu si peu de résultats que, nous en sommes convaincus, ils ne renouvelleront pas la fâcheuse expérience de 1912. 



Il faudrait avoir une foi robuste pour se fier à vos promesses concernant la création d’une maison du Peuple, et à vos déclarations au sujet du syndicalisme. Pour être l'ami du peuple, il ne suffit pas, en effet, de faire partie d’un comité, nous sommes entièrement d'accord ; mais il nous semble aussi que ces déclarations — qui font très bon effet dans un programme — auraient plus de valeur si elles étaient signées d'autres noms que les vôtres, car parmi vous il est, paraît-il, un homme qui, il n'y a pas longtemps, criait à tous les échos que des ouvriers avaient assez de six francs par jour pour vivre, et qu'il les obligerait à faire "Camarade" comme des Allemands ! 



labourd autrefois pays basque plage
VILLAS HENDAYE PLAGE 1919
PAYS BASQUE D'ANTAN


Maintenant, il s’agit de s'entendre sur la signification du terme "Ami du Peuple" ; Peut-être le comprenez-vous dans le sens "Qui aime bien châtie bien ?". Les candidats de la liste d'Union Républicaine ne l'entendent pas ainsi. 



Le peuple, qui votera dimanche, dira s'il préfère votre manière. Il aura à choisir entre deux groupes d'hommes, représentant deux conceptions opposées et déployant deux drapeaux différents : de votre côté, le drapeau blanc du passé, des régimes d'oppression et de terreur ; notre côté, le drapeau des républicains, d'opinions divergentes, le drapeau tricolore, glorieux dans le passé et dans le présent, plus glorieux encore dans l'avenir que nous voulons, fait de liberté, d’égalité, de fraternité et de justice sociale."



A suivre...








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lundi 19 juin 2023

LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DANS LES BASSES-PYRÉNÉES EN 1906 (deuxième et dernière partie)

LES ÉLECTIONS DANS LES BASSES-PYRÉNÉES EN 1906.


Après l'élection présidentielle française du 17 janvier 1906, les 6 et 20 mai 1906, eurent lieu, en France, des élections législatives.



basses-pyrénées élections 1906
CARTE DES BASSES-PYRENEES



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Le Radical, le 12 février 1906, sous la plume de Louis 

Bonnet :


"Les Elections de 1906.

Basses-Pyrénées (suite et fin).



En 1871, au scrutin de liste, les Basses-Pyrénées envoient à l'Assemblée nationales des républicains modérés : Marcel Barthe, Duclerc, Louis Lacaze ; un radical, Renaud ; des conservateurs, Dufaur, Daguenet, de Lestapis ; un royaliste, de Gontaut-Biron, qui fut ambassadeur à Berlin de 1871 à 1877.



basses-pyrénées politique royaliste
ANNE ARMAND ELIE DE GONTAUD-BIRON
Par E.B. — Jules Clarétie, Histoire de la Révolution de 1870-71, Paris, 1874., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17808525



Au scrutin de liste de 1885, la liste réactionnaire l'emporte sur la liste républicaine. Depuis, l'élément monarchiste a été refoulé, et le département oscille entre les tendances radicales et les tendances modérées ; le parti clérical reste encore puissant et, dans plusieurs cantons, le fanatisme religieux dirige la masse rurale. 



Diversité politique.



Les Basses-Pyrénées ne constituent pas au point de vue politique, un milieu homogène, et comprennent trois éléments distincts : 1° Bayonne, 2° le pays basque, 3° le Béarn. Ni les moeurs, ni la langue, ni les traditions qui y sont en usage ne sont semblables entre elles ; l'esprit et les tendances des populations qui les habitent diffèrent. Chacune de ces trois régions doit être examinée séparément.



Bayonne.



Première circonscription. - M. Jules Legrand, député sortant, républicain progressiste, élu en 1896 et en 1898, a été réélu en 1902 par 8 492 voix contre 2 954 à M. Gaillard, radical, et 353 à M. Caries, socialiste. 



député basses-pyrénées républicain histoire
JULES LEGRAND
DEPUTE BASSES-PYRENEES 1896-1910


La bourgeoisie de la ville est attachée, par snobisme et éducation, aux pratiques religieuses ; riche et influente, elle s'efforce de maintenir sa prédominance. A Biarritz existe un parti radical actif et zélé, qui se concerte avec les dévoués radicaux de Bayonne, dont le chef a longtemps été M. Garet, ancien député, ancien président du conseil général. 


Agé aujourd'hui de soixante-seize ans, M. Garet avait fondé, sous l'Empire, l'Indépendant des Pyrénées et il a montré, dans la direction de ce journal, de remarquables qualités de polémiste et de journaliste. Il a pris part à toutes les campagnes républicaines et, au 24 Mai comme sous le 16 Mai et pendant le boulangisme, a mené hardiment la bataille. Ce vétéran des luttes démocratiques vit à Bayonne, entouré de l'affection et du respect des républicains qui lui demandent toujours conseil dans les circonstances délicates.


M. Jules Legrand n'a pas suivi le mouvement du parti républicain et il a fait aux cabinets Waldeck-Rousseau et Combes une opposition systématique. Ce député a été exclusivement préoccupé de ménager sa clientèle cléricale, dont il a besoin pour assurer sa réélection. Aucun concurrent ne lui est encore opposé.



Le Pays Basque.


Le peuple basque est très attaché à ses coutumes et à sa race. Incorporé au reste de la nation, il demeure, dans le cercle fermé de ses montagnes, hostile à tout ce qui peut simplement choquer ses traditions. 


Le Basque est religieux et croyant, avec une foi dont ou ne retrouverait l'ardeur que dans les pays bretons. Loyal et timide, il est devenu la proie facile du clergé. Ne parlant presque pas notre langue, il ne participe à nos discussions que de loin et grâce à des intermédiaires peu scrupuleux.



Deuxième circonscription. — M. Léon Guichenné, député sortant, clérical, a été élu le 22 octobre 1905 par 5 788 voix contre 4 095 à M. le docteur Mendiondo, républicain, en remplacement de M. Harriague-Saint-Martin décédé.



député basses-pyrénées élections histoire républicain
LEON GUICHENNE
DEPUTE BASSES-PYRENEES DE 1905 A 1924


M. Harriague-Saint-Martin, était basque, professait des opinions modérées et avait des tendances cléricales ; à sa première élection, en 1893, il avait eu pour concurrent un curé. Cette circonscription comprend trois cantons fanatiques sur cinq.


M. le docteur Mendiondo, sincèrement républicain, avait été choisi comme candidat, le 14 septembre dernier, par un congrès composé des conseillers généraux, des conseillers d'arrondissement et des maires républicains. Originaire du pays basque, connu et aimé de tous, il a été battu par le clergé qui a fait une ardente campagne en faveur de M. Guichenné, chef du parti clérical et président de l'Action Libérale à Bayonne.


M. Mendiondo n'accepte pas la candidature en avril prochain et aucun concurrent républicain n'est encore choisi contre M. Guichenné.



Mauléon. — M. Pradet-Balade, député sortant, républicain progressiste, élu le 11 mars 1900, en remplacement de M. Berdoly, nommé sénateur, a été réélu en 1902 par 12 009 voix sans concurrent.


Cet arrondissement fait également partie du pays basque, et le clergé y est très militant. Quoique M. Pradet-Balade ait trop souvent incliné à droite, il est probable qu'il n'aura pas de concurrent.



Le Béarn.


Le Béarn comprend les arrondissements d'Oloron, d'Orthez et de Pau.


Intelligent et souple, ouvert au progrès, l'électeur béarnais apporte, dans l'examen des questions politiques, un esprit de finesse et de curiosité qui le différencie presque totalement à cet égard de son voisin basque. Aussi son adhésion à nos institutions républicaines, mieux éclairée, est-elle moins réservée. L'influence cléricale, d'abord prépondérante, perd peu à peu, sous l'effort de la pensée laïque, de son efficacité.


Oloron. - M. Louis Barthou, député sortant, républicain, élu en 1889 et constamment réélu depuis, a été nommé en 1902 par 10 899 voix, sans concurrent.




député basses-pyrénées histoire politique ministre
LOUIS BARTHOU
DEPUTE BASSES-PYRENEES DE 1889 A 1922


Jamais l'autorité personnelle de M. Barthou ne s'est affirmée, dans sa circonscription, avec plus de vigueur que depuis l'année dernière. La réaction ne lui pardonne pas d'avoir donné aux cabinets Waldeck-Rousseau, Combes et Rouvier un loyal appui et d'être intervenu avec éclat dans les débats parlementaires importants, et, notamment, de s'être prononcé pour le refus collectif de l'autorisation aux congrégations et pour la loi de séparation des Eglises, et de l'Etat. Le parti clérical lui reproche également d'avoir fait le remarquable rapport sur l'abrogation de la loi Falloux et l'organisation de renseignement secondaire et d'en avoir demandé la discussion à la Chambre qui, hélas ! se séparera avant d'avoir voté le projet de loi. Les timorés lui gardent rancune de la solution qu'il a préconisée sur la réforme de la législation des syndicats professionnels.


Pendant les vacances parlementaires, M. Barthou a multiplié les conférences et exposé à ses électeurs les réformes politiques et sociales à accomplir, en même temps qu'il les mettait en garde contre les excitations des cléricaux qui dénaturaient les conséquences de la loi sur les congrégations et de la loi de séparation. En juillet 1904, il s'est présenté au conseil général, dans le canton est d'Oloron. Le républicain qui détenait le mandat était décédé et les réactionnaires espéraient s'emparer du siège. La lutte fut des plus vives. M. Barthou mena brillamment la campagne et trouva contre lui les dissidents de son comité, alliés au parti clérical et réactionnaire ; il fut élu à 650 voix de majorité.


Le jour même où il est venu s'asseoir à l'assemblée départementale, le Conseil général l'a nommé président.


La réaction a fait de nombreuses démarches pour découvrir un candidat à opposer à M. Barthou et, jusqu'à présent, n'y a pas réussi. Elle a même fait appel à des amateurs parisiens qui, après avoir pris des renseignements sur la circonscription, se sont défilés avec empressement. La réélection de M. Barthou est certaine.



Orthez. — Le député républicain sortant, M. Catalogne, a été nommé sénateur le 7 janvier dernier, en remplacement de M. Berdoly, décédé ; il avait été élu député en 1902, par 8 572 voix contre 8 440 à M. Lagoardetti, clérical, en remplacement de M. Clédou, député sortant, républicain, qui ne se représentait pas.



député histoire basses-pyrénées républicain
DAMIEN CATALOGNE
DEPUTE BASSES-PYRENEES DE 1902 A 1906



Un congrès républicain s'est réuni le 4 février pour choisir le successeur de M. Catalogne, et a désigné comme candidat M. Maillebiau, président du comité républicain d'Orthez. M. Bérard, maire de Sauveterre, avocat à Paris, qui s'est présenté devant le Congrès avait accepté de se soumettre à sa décision.


Le candidat réactionnaire sera probablement M. le général de Lestapis, conseiller général d'Orthez. M. Maillebiau est un démocrate sincère et des plus sympathiques ; son élection est assurée.


Cet arrondissement est l'un des plus anciens du département qui ait été gagné à la cause républicaine et, malgré son audace et ses manoeuvres, la réaction essuiera un nouvel échec.



Pau.1ère circonscription. - M. d'Iriart d'Etchepare, député sortant, radical, élu le 19 décembre 1900 en remplacement de M. Cassou nommé sénateur, a été réélu en 1902, au second tour, par 7 392 voix contre 7 4164 à M. d'Ariste, réactionnaire.


député radical histoire basses-pyrénées
LOUIS D'IRIART D'ETCHEPARE 
DEPUTE BASSES-PYRENEES DE 1900 A 1924


Au premier tour, les suffrages s'étaient ainsi répartis : d'Iriart d'Etchepare, 5 829 ; Madaune, radical, 1 866 ; Gaye, 320 ; d'Ariste, 6 372.


Sincère républicain, très serviable et très actif, M. d'Iriart d'Etchepare est estimé de tous dans sa circonscription. A la Chambre, chacun apprécie la droiture de son caractère, la fermeté de ses convictions et la sûreté de son jugement. Sa réélection à la députation serait certaine, mais il est probable qu'il sera élu sénateur, le 11 mars prochain, en remplacement de M. Cassou, décédé. En ce cas, le candidat républicain sera vraisemblablement, M. Bonnasse-Blanchou, juge au tribunal civil d'Oloron, conseiller général de Nay.


M. d'Ariste se représentera et sera de nouveau battu.



Deuxième circonscription. — M. le comte de Gontaut-Biron, député sortant, réactionnaire, élu le 18 mars 1900 en remplacement de M. Quintaa, républicain, nommé sénateur, a été réélu en 1902 par 11 146. voix, sans concurrent ; il y a eu 1 894 bulletins blancs.


Député obscur et sans influence, M. de Gontaut-Biron aura, cette fois, un concurrent républicain et des plus sérieux : c'est M. le docteur Doleris, maire de Lambeye, chirurgien en chef de l'hôpital Boucicaut à Paris.


Praticien estimé, républicain convaincu, M. Doleris est doué d'un grand talent de parole. Ses compatriotes tiennent en haute estime sa robuste intelligence, son esprit clair, son jugement sûr. Ce savant a les plus grandes chances d'être élu et il représentera avec honneur son pays natal."



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vendredi 19 mai 2023

LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DANS LES BASSES-PYRÉNÉES EN 1906 (première partie)

LES ÉLECTIONS DANS LES BASSES-PYRÉNÉES EN 1906.


Après l'élection présidentielle française du 17 janvier 1906, les 6 et 20 mai 1906, eurent lieu, en France, des élections législatives.



basses-pyrénées élections 1906
CARTE DES BASSES-PYRENEES



Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Le Radical, le 11 février 1906, sous la plume de Louis 

Bonnet :


"Les Elections de 1906.

Basses-Pyrénées.



La situation politique des Basses-Pyrénées déroute l'observateur superficiel qui juge les hommes et les choses de ce pays très particulariste par ce qu'il a vu ailleurs.



Climat, sol, industrie.


Bordé d'un côté par les Pyrénées, chargées de neiges une partie de l'année et couvertes d'antiques forêts ; baigné de l'autre par l'Océan Atlantique, ce département comprend trois parties : le Béarn, à l'Est ; le pays basque, à l'Ouest ; et la région des montagnes, dans toute la partie méridionale du département. On y trouve des coteaux couverts de vignes, de riches et populeuses vallées abondantes en pâturages, des plaines fertiles arrosées par les gaves et des landes incultes. Le climat y est doux et tempéré, surtout à Pau ; les pluies fréquentes. 



La population rurale domine et forme près des trois quarts de la population alors que, dans l'ensemble de la France, elle n'en forme plus que 60%. La moyenne propriété domine. L'élevage est prospère ; celui du cheval a de l'importance aux environs de Pau et de Bayonne. Le nombre des moutons a quadruplé dans les quinze dernières années. L'outillage agricole s'est beaucoup perfectionné. 



La pêche est pratiquée par quelques ports du département et forme un revenu assez considérable. Le cabotage est très actif. Le grand cabotage, c'est-à-dire de l'Océan Atlantique à la Méditerranée, a beaucoup augmenté d'importance depuis quelques années.



L'industrie n'est pas très développée. La force hydraulique des cours d'eau est considérable dans ce pays où les rivières descendent de grandes montagnes et n'est pas suffisamment développée. A citer surtout des forges de fer (grands établissements du Boucau, sur l'Adour), des fabriques de couvertures et d'étoffes en laine, de bérets, d'espadrilles, des papeteries, des tanneries, des fabriques de toiles et de mouchoirs, de chaussures et de meubles, l'exploitation des carrières, etc.  



boucau autrefois pays basque industrie
FORGES DE L'ADOUR BOUCAU - BOKALE
PAYS BASQUE D'ANTAN


Les sources minérales sont nombreuses et quelques-unes, telles que les Eaux-Bonnes, les Eaux-Chaudes, Cambo, Salies, etc., sont célèbres. Les étrangers affluent dans ce beau pays : en tant que malades aux stations d'été, vers Eaux-Bonnes et les Eaux-Chaudes, etc. ; en tant que malades aussi, convalescents ou débiles, vers les villes d'hiver, telles que Pau ; enfin, en tant que baigneurs en mer, à Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Hendaye et toutes les anses de la rive océanique.



Au point de vue de l'instruction, le département est très au-dessous de la moyenne. La laïcisation n'étant pas avancée, la majorité des filles étaient élevées par les congréganistes qui occupaient encore beaucoup d'écoles publiques. Là également, les mesures prises par M. Combes sont des plus bienfaisantes.



Dans les assemblées parlementaires.


Sous la Révolution, les représentants des Basses-Pyrénées ont joué un rôle très effacé. Parmi ceux qui se sont plus tard distingués, je citerai de Saint-Cricq, Liadières, Renaud


député basses-pyrénées ministre commerce
PIERRE DE SAINT-CRICQ EN 1843


De Saint-Cricq, député de 1815 à 1833, fut ministre de l'agriculture et du commerce dans le cabinet de Martignac (1828-1829). 


député militaire basses-pyrénées
PORTRAIT DE PIERRE-CHAUMONT DE LIADIERES
PAR DEVERIA


Liadières, député do 1834 à 1848, officier, du génie, fit la campagne de Saxe, assista à la bataille de Leipzig et fut fait prisonnier à Gorcum. Il était en garnison à Paris quand éclata la révolution de 1830 ; il se déclara contre les Ordonnances, se battit sur les barricades et fut nommé officier d'ordonnance de Louis-Philippe. Il a composé un certain nombre de comédies et de tragédies. 



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MONUMENT RENAUD ST JEAN PIED DE PORT - DONIBANE GARAZI
PAYS BASQUE D'ANTAN


Renaud, représentant en 1848, en 1849, en 1871, et sénateur de 1882 à 1885, eut en 1850 un duel célèbre avec M. de Montalambert, chef d'escadron de cuirassiers, qu'il blessa grièvement. Ayant protesté vivement contre le coup d'Etat du 2 décembre 1851, il fut emprisonné, puis compris dans le premier décret d'expulsion, et se réfugia en Espagne, où il séjourna jusqu'en 1860. Une mention spéciale est due aux trois hommes, Jacques Laffitte, Chesnelong et Duclerc, qui se sont mis au premier rang. Jacques Laffitte, notamment, a exercé en France, à une heure critique, une action décisive.


banquier homme politique 1830 pays basque bayonne
BANQUIER JACQUES LAFFITTE


Jacques Laffite.



Jacques Laffitte, non réélu député à Paris aux élections de 1824, fut nommé à Bayonne en 1827, et représenta son département natal jusqu'au 21 juin 1834, où il n'obtint que 57 voix contre 101 à l'élu, M. Duséré. 



Ce financier et homme d'Etat, dont l'action politique fut, à un moment, prépondérante, était un des dix enfants d'un charpentier de Bayonne. Entré à douze ans chez un notaire de cette ville, il vint à Paris en 1788 (il avait vingt et un ans), afin de solliciter du banquier Perregaux un modeste emploi de commis dans ses bureaux ; il était éconduit lorsque, d'après la légende, il se baissa, en traversant la cour, pour ramasser une épingle ; le banquier, frappé de ce fait, aurait fait rappeler le postulant et lui aurait donné d'emblée la place qu'il sollicitait. Perregaux l'associa plus tard à sa maison et le désigna comme son exécuteur testamentaire et son successeur, le fils unique de Perregaux restant simple commanditaire. Pendant dix ans, Jacques Laffitte géra seul cette maison qui, sous la raison sociale Perregaux, Lattitte et Cie, devint une des premières banques de l'Europe.



Régent de la Banque de France en 1809, gouverneur de la Banque le 25 avril 1814, il souscrivit une somme considérable pour subvenir aux frais de la contribution de guerre dont la capitale fut frappée par les alliés, maîtres de Paris. Quand Napoléon revint de l'île d'Elbe, Louis XVIII eut recours à Laffitte pour une opération de plusieurs millions. Ce fut chez lui que Napoléon, forcé de quitter la France, déposa cinq millions en or. Après Waterloo, une nouvelle contribution de guerre, exigée par Blücher, fut garantie par Laffitte et presque totalement acquittée par lui. En 1818, il sauva une fois de plus la situation financière. La Bourse étant impuissante à faire sa liquidation, la place de Paris était menacée d'une crise grave si Laffitte n'avait acheté pour 400 000 francs de rentes qu'il paya ; la panique fut arrêtée.



Son alliance avec le fils du maréchal Ney, à qui il donna sa fille en mariage, flatta le sentiment populaire. Pendant plusieurs années, il travailla à placer, le cas échéant, la couronne sur la tête du duc d'Orléans, et il se mit à séduire, recruter et embaucher des partisans au prince. Aux journées de juillet 1830, Laffite fit de son hôtel, situé au coin de la rue de Provence, le quartier général de l'insurrection. Lorsque Charles X révoqua les Ordonnances et envoya M. d'Argout chez Laffitte pour négocier un changement de ministère, le banquier répondit nettement : "Il est trop tard ! Il n'y a plus de Charles X." En même temps, il prenait (30 juillet) l'initiative de faire proposer au duc d'Orléans la lieutenance générale du royaume.



Lorsque le duc d Orléans se rendit à l'Hôtel de Ville pour recevoir dans la maison commune la sanction populaire, le cortège sortit du Palais-Royal. Le duc d'Orléans, à cheval, précédait M. Laffitte blessé à la jambe et que des Savoyards portaient dans une chaise.



Entré sans portefeuille dans le premier ministère du gouvernement nouveau, il t prit la présidence du conseil avec le ministère des finances (3 novembre 1830), et fut remplacé, le 13 mars 1831, par Casimir Perier. Il était à peu près ruiné ; il avait subi de grosses pertes, et la Révolution de 1830, et son entrée personnelle aux affaires avaient porté un coup funeste à son crédit. En 1833, pour satisfaire la Banque, il dut mettre son hôtel de Paris et sa propriété de Maisons en vente. Une souscription nationale lui conserva son hôtel. Il avait toujours été d'une inépuisable générosité et d'une rare bonté. En 1844, après sa mort, lorsqu'on fit l'inventaire de ses papiers, on y trouva plus de sept mille dossiers contenant des commencements de poursuites qu'il avait ordonné d'interrompre..


dépité sénateur basses-pyrénées 1870
CHARLES CHESNELONG


Chesnelong.


Chesnelong, député au corps législatif de 1865 à 1870, représentant en 1872 à l'assemblée, nationale, député en 1876 et nommé sénateur inamovible le 24 novembre de la même année.



Elu, comme candidat officiel de l'empire, le 4 novembre 1865, contre Louis Lacaze, candidat de l'opposition, il défendit, le 2 décembre suivant, le pouvoir temporel du pape, demanda sa consécration par une conférence européenne, et amena M. Rouher à prononcer à la tribune le fameux Jamais ! qui fermait impérieusement à l'Italie les portes de Rome.



Nommé à l'Assemblée nationale en remplacement de l'amiral Jauréguiberry, démissionnaire, il devint un des chefs du parti légitimiste et joua le rôle le plus actif dans les tentatives de restauration monarchique de 1873. Membre de la commission des Neuf, il alla porter au comte de Chambord le programme rédigé par cette commission et, à son retour, le 18 octobre, déclara que le programme était accepté par le roi, y compris la question du drapeau. Le 27 parut, dans i'Union, une lettre du comte de Chambord déclarant qu'il maintenait le drapeau blanc. Ce démenti mit fin aux négociations et enterra la monarchie. Le 29 novembre, le septennat était voté.



Duclerc.


Duclerc, représentant en 1848 et en 1871, nommé sénateur inamovible en 1875, président du Conseil des ministres en 1882.



Né à Bagnères-de-Bigorre, journaliste, ses relations avec le parti républicain le firent nommer, par le gouvernement provisoire de 1848, sous-secrétaire d'Etat du ministre des finances, puis ministre des finances (11 mai-27 juin 1848). Il habitait Bayonne lors de la révolution du 4 septembre 1870, et il fut nommé, le 20 décembre, président de la commission de vérification des comptes des ministres. Il était membre du conseil d'administration de sociétés financières importantes et influent dans le monde de la haute banque. A la chute du cabinet Freycinet sur la question de l'intervention en Egypte, il constitua un ministère et prit le portefeuille des affaires étrangères (7 août 1882). Le cabinet n'ayant pu se mettre d'accord sur la proposition de MM. Lockroy et Ballue relative à l'expulsion des princes, M. Duclerc donna sa démission le 28 janvier 1883.



La représentation sénatoriale.


En 1876, le département a nommé au Sénat trois réactionnaires qui ont été remplacés, au renouvellement de 1882, par trois républicains.



Les deux sénateurs actuels sont MM. Haulon, républicain, élu en 1890, et Catalogne, républicain, élu le 7 janvier dernier par 656 voix contre 313 à M. d'Ariste, clérical. Le troisième sénateur, M. Cassou, républicain, est décédé en janvier et sera remplacé le 11 mars prochain."



 A suivre...



Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

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mercredi 8 janvier 2020

UN JUGEMENT À SAINT-PALAIS (DONAPALEU) EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE EN 1890


UN JUGEMENT ÉLECTORAL EN 1890.


En 1889, ont lieu en France des élections législatives et la lutte est acharnée entre les Républicains et les Conservateurs, en particulier au Pays Basque.

jeudi 10 octobre 2019

LE PROGRAMME DE L'UNION RÉPUBLICAINE POUR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES D'HENDAYE EN LABOURD AU PAYS BASQUE DU 30 NOVEMBRE 1919


LES ÉLECTIONS MUNICIPALES D'HENDAYE EN NOVEMBRE 1919.


En 1919, les élections municipales se déroulent en France les 30 novembre et 7 décembre 1919.