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vendredi 17 septembre 2021

LE PARC DES SPORTS DE BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1936

LE PARC DES SPORTS À BAYONNE EN 1936.



Dès 1919, est lancée l'idée d'un Parc des Sports, à St Léon, à Bayonne, sur des terrains appartenant à l'Armée française.




PARC DES SPORTS BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 3 février 

1936 : 



"La question du Parc des Sports.



L'aménagement d’un pare des sports sur les terrains du Camp Saint-Léon est devenu "la question du parc des sports". Hier, en séance, elle est restée la question du parc des sports, mais l'aménagement a été décidé. Toute la différence est là et aussi dans le vote d'un emprunt de 1 600 000 francs destiné a couvrir le montant de 1 507 000 francs, plus les honoraires des architectes, soit en tout 1 583 594 francs, somme nécessitée par le dit aménagement. Déjà, le 31 décembre 1934, M. Jean Seguin, adjoint au Maire, présentait, au nom de la Commission des finances, le rapport du budget 1935 ; il y disait, ainsi que le fit M. Simonet, "la question du Parc des Sports devra être résolue. Diverses solutions se présentèrent mais, en tout cas, les terrains du camp ne peuvent pas rester dans l'état où ils se trouvent actuellement". Les deux listes en présence inscrivirent dans leurs programmes respectifs la réalisation du Parc des Sports. M, Jean Seguin avait reçu l'adhésion de tous les clubs bayonnais à ce projet. Egalement, une pétition de six mille commerçants bayonnais réclamait le Parc des Sports. La municipalité élue devait réaliser cette importante fraction de son programme. 



M. Simonet regrette que M. Fernand Forgues ne soit pas là. Il rappelle, en rapportant la question, le rapport présenté le 18 juin 1935 par M. Fernand Forgues, lequel fut à la fois conseiller de l'une et de l'autre municipalité. Fernand Forgues y exprimait son intention d’aboutir au nom de tous les sportifs, honneur de notre ville. Dès 1919, M. Weiller proposait un stade municipal à Saint-Léon. En 1924, la ville devient locataire du terrain. Un projet est étudié par l'Aviron. Il s’élève à 1 700 000 francs, mais le club abandonne ce projet. En 1928, survient la fameuse pétition des commerçants bayonnais, les Amis des Sports. Mais cette Société abandonne aussi son désir. Et la municipalité de l’époque résilie son bail avec l'Etat. En 1931, la ville achète ces terrains sur la clause conditionnelle d'y construire un parc des sports. Il y a donc cinq ans que nous devons construire. En 1931, un projet de 1 500 000 francs reçoit du ministère de l'Education physique 100 000 francs de subvention. Depuis, on a utilisé cette somme pour commencer les travaux et on a ajouté 50 000 francs de plus. En mai 1935, on ajoute encore 25 000 fr. pour construire une première tranche de tribunes en bois pour mille places. 



M. le Maire reprend tous les termes de cette délibération. C’est le rapport de Fernand Forgues qui contient le projet Hargous, Gélos et Ducolomer adopté. Restent les moyens financiers envisagés. Les subventions tenues en compte, on aura aussi recours à l’emprunt. M. Seguin, dans son rapport précité, avait lui-même estimé qu'on irait "plus rapidement" pour réaliser les travaux "au moyen d'un emprunt correspondant à leur montant total." Ce parc de 52 000 m2, partie sud-est du Camp, sera donc amorti en trente ans pour 100 000 francs en chiffres ronds. La partie financière sera ultérieurement étudiée. Mais déjà il faut envisager pour couvrir le loyer de l'emprunt divers postes de ressources : concessions de deux bars, d’un restaurant, de l'affichage publicitaire qui ne fait pas partie du contrat déjà existant, du produit des locations consenties et enfin d'une surtaxe municipale dont le montant est à étudier mais qui, par exemple, de 0 fr. 50 par place, peut aisément constituer une importante marge de manœuvre si l'on estime sagement comme chiffre annuel moyen celui de 100 000 spectateurs des diverses manifestations du Parc des Sports. 



M. Simonet donne, à la demande de M. le Dr Lafourcade. le produit de la location du Parc Municipal. A ce jour, il atteint une dizaine de mille francs, 10 070 fr. 55 au 1er janvier 1936 depuis le commencement de l’exploitation. 



M. le Dr Lafourcade répond en se réservant de donner une communication dans quelques instants sur la question. 



M. Béhoteguy présente des observations.



M. Béhotéguy estime que la situation de la ville est précaire. Il parle, dit-il, en commerçant et il ne veut pas oublier que l'on doit ménager les deniers des contribuables et leur donner une destination plus utile que la réalisation du Parc des Sports qui, quoiqu’il ait toujours été un fervent du sport, ne lui paraît pas intéressante pour le moment. Il ne votera pas cette réalisation. 



La communication du Dr Lafourcade.



M. le Dr Lafourcade présente ensuite une observation écrite dans laquelle il s’élève contre le chiffre de 100 000 fr. des intérêts de l'emprunt. Le taux sera de 8.50% et, à ce taux, les intérêts sont très supérieurs à ceux indiqués par M. Simonet. L’ancienne municipalité a voté le principe, mais il aurait fallu que toutes les sociétés veuillent le Parc des Sports. Par ailleurs, le projet soumis est du à des architectes de talent, mais d'autres projets en cours sont plus intéressants encore. M. le Dr Lafourcade parle aussi notamment de l'aménagement des voies d'accès qui grèveront encore le prix, dit-il. Il aurait, quant à lui, préféré l'installation du Parc des Sports au Polo. Enfin, il y reviendra pour terminer, "après les taxes trop lourdes qui viennent d'être votées lors de la dernière séance, nous n'irons pas encore voter pour 170 000 d’intérêts annuels, en faveur d'une partie de la population qui ne rapporte pas un sou à la ville". Il ne votera pas le projet. Il ne se dissimule pas que son intervention n'empêchera pas le vote. Mais s’il ne modifiera pas la décision de l'Assemblée, il a du moins la conscience d’avoir rempli son devoir. 



Le Maire répond aux observations.



M. Simonet répond à M. Béhotéguy. Six mille commerçants bayonnais ont donné le point de vue des commerçants dans la pétition signée. Par ailleurs, la jeunesse sportive attend le stade municipal qu'on lui a promis depuis longtemps et que toutes les municipalités ont envisagé. A l'heure actuelle, il convient de mettre à la disposition des circonstances du chômage des projets susceptibles de combattre ce terrible fléau. C'est le moment de créer. L’heure est moins mauvaise qu’on ne le croit, puisque c'est pour nous est un devoir de remédier à la crise et du chômage en faisant circuler des capitaux et en donnant du travail à ceux qui en manquent. 



Répondant à M. le Dr Lafourcade, M. Simonet lui rappelle, que son souvenir est très précis quant à l'adhésion de toutes les sociétés au Parc des Sports, l’Aviron Bayonnais ayant, par la voix de son secrétaire général, apporté lui-même en ce qui le concerne une adhésion écrite. M. Simonet rappelle encore les avis favorables de MM. Tauzières et Jean Seguin, de la précédente municipalité. Enfin, le taux de l’intérêt présenté par M, le Dr Lafourcade n’est pas celui qu'obtiendra la ville. En outre, comme tous les travaux équipent le pays contre le chômage, il y aura des subventions importantes diminuant le prix total, des abattements de prix seront obtenus, le lover lui-même de l'argent prêté sera diminué de 3% , ainsi que la loi le permet pour les travaux subventionnés. Enfin, les récupérations par les recettes diverses, les concessions des bars-restaurants et les taxes municipales, ainsi que les matches ou manifestations dont l'entier bénéfice viendra dégrever nos charges, sont autant de prospections qui doivent nous aider à accomplir la réalisation de promesses faites indifféremment par tous les candidats aux électeurs.



MM. Escorhiac et Bonneman interviennent. M. Simonet leur répond que l'adduction d’eau, le collège de jeune filles lui semblent plus importants aussi, comme à eux, mais que l’exécution des projets prêts s'impose. Que celui-ci est un projet prêt. 



M. Sentuc demande des renseignements sur les résultats obtenus par les autres parcs municipaux et regrette de point avoir ces éléments comme favorables. 



Enfin, la discussion est clôturée par l’adoption du projet à la majorité des suffrages. MM. Berges, Béhotéguy, Chabaud, Dr Lafourcade et Sentuc votent contre l’adoption..."



 







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