LES CRÂNES BASQUES DE ZARAUTZ ET DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN 1958.
Depuis très longtemps, des chercheurs cherchent les origines du peuple Basque.
Voici ce que rapporta à ce sujet Paulette Marquer, dans un Travail du Laboratoire
d'Anthropologie du Musée de l'Homme :
Craniologie des Basques de Zaraus et de Saint-Jean-de-Luz.
Conclusions :
Les comparaisons précédentes se sont donc révélées assez décevantes. Dans l'état présent de nos connaissances cranio-métriques sur les Basques anciens et actuels, il ne semble pas que nous puissions relever avec exactitude un ensemble de caractères qui permettent de leur donner une place fixe dans la nomenclature raciale européenne. Aussi est-ce à bon droit que nous nous étonnons des conclusions de l'article de G. M. Morant, basées sur l'étude de 30 crânes masculins de la collection de Zaraus, conclusions qui affirment que les particularités relevées sur les crânes basques ne sont pas suffisantes pour justifier un isolement racial du type et qui présentent comme "extrêmement probable" le fait que les Basques "puissent être plus intimement rapprochés de l'une quelconque des races actuelles de l'Ouest de l'Europe que de n'importe quelle autre race". C'est là une évidence logique qui frise la vérité de La Palisse, sans apporter de réelle solution au problème.
Les hypothèses que l'on peut glaner, ici et là, dans les manuels d'Anthropologie générale ou dans les ouvrages spéciaux consacrés à l'Europe ne sont guère plus satisfaisantes. La plupart se bornent à voir dans la morpho-physiologie basque une combinaison plus ou moins complexe de quelques types raciaux européens, à l'intérieur de laquelle les éléments formateurs varient mais qui est régie par le même processus ethnogénique. Von Eickstedt par exemple (1934) invoque un croisement dinaro-méditerranéen sur lequel serait venu se greffer un apport alpin. Coon, à sa suite (1939), admet un fond méditerranéen ultérieurement modifié par une influence brachycéphale, en grande partie d'origine diharique, en petite partie d'origine alpine. Sauter (1952) fait sienne cette dernière opinion, mais en pensant que l'influence alpine a dû l'emporter sur l'influence dinarique. Ce sont là de simples indications d'orientation générale de la recherche qui relèvent de l'intuition plus que d'une solide documentation anthropologique. Si l'élément méditerranéen, bien que nous n'ayons pas pu le mettre en évidence ni à plus forte raison définir son rôle exact dans la formation du peuple basque, demeure encore un facteur possible sur le plan conceptuel, il n'en est pas de même pour l'élément alpin qui n'a très vraisemblablement eu aucune influence dans l'ethnogénèse basque.
EGON VON EICKSTEDT |
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