LES PAROISSES BASQUES PENDANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.
Pendant la Révolution française, le Pays Basque Nord, avec sa frontière avec l'Espagne a connu de nombreux combats et a souffert avec la déportation de milliers d'habitants en 1794.
LIVRE LES PAROISSES DU PAYS BASQUE PENDANT LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE DE L'ABBE PIERRE HARISTOY TOME II |
Voici ce que publia à ce sujet l'Abbé Haristoy, Curé de Ciboure, en 1899 :
"Arruns, annexe d’Ustaritz, était desservie par un vicaire résidant. Ses actes paroissiaux, de 1671 à 1792, ne nous donnent que les noms de Hirigoyen, Descos, Hiriart et Larralde, prêtres.
Ustaritz avait encore : 1° trois chapelles publiques ; — celle de St-Michel, près l’ancienne église. Là se réunissaient surtout les membres de la confrérie de St-Michel — ; de Heraitz ou de Herotz : elle était au quartier de Haraurit-Faurorie (cart. de Bayonne nos 25 et 28) — ; de Ste-Barbe, à la montagne de ce nom, appelée anciennement Sansancoitz, d’après un document de l’année 1310 trouvé au château de Haïtze ; 2° trois chapelles particulières de Haïtze, d’Argui et de Sorhouet.
Enfin, au milieu des forêts d’Ustaritz et de St-Pée, là où les limites de ces deux paroisses et celles de Gostoro (Souraïde) se confondent, il y avait une chapelle (Prioratus sanctæ Maria Magdalenœ d'Oxance) remontant à une très haute antiquité. M. le chanoine Duvoisin, alors professeur de théologie au petit séminaire de Larressore, en a donné une description des plus intéressantes dans le Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau (année 1841 1ère série P- 209-214). Voici ce que le même auteur a écrit en 1853.
"On voit à Ustaritz, les ruines d’une ancienne chapelle, qui rappellent les plus touchants souvenirs. Lorsque les incursions répétées des Suèves, des Alains et des Goths eurent déraciné dans toute la contrée la religion catholique, le petit nombre des fidèles qui échappèrent à leur fureur, s’assemblaient, d’après une constante tradition dans cette chapelle, dédiée à Ste Madeleine. C’est là, dans la profondeur des forêts et dans l’enfoncement d’un étroit vallon qu’ils venaient adresser à Dieu leurs prières et confier leurs morts à une terre sainte ; c’est là encore que St Léon, se rendant dans la Navarre pour évangéliser les habitants de ce pays, vint s’agenouiller et recommander à Dieu le succès de sa mission..."
Nous en avons parlé nous-même. Nous ajouterons ici que, d’après les communications du frère de M. le chanoine Duvoisin, la chapelle d’Oxance fut la première église entre Espelette et l'Océan. Les ruines actuelles donnent à l’édifice une longueur de 20 mètres sur 8 de large. La table de l’autel est remarquable. C’est un monolithe d’une épaisseur de 0 m. 18 et d’une longueur de 1 m. 94 sur 1 m. 14. Une tradition encore constante nous apprend que longtemps les chrétiens du Haut-Labourd aimèrent à se faire enterrer dans son cimetière, jadis plus vaste que les ruines actuelles ne l’indiquent. Nous aimons à croire que l’histoire n’a pas dit encore son dernier mot sur cet antique sanctuaire, où, dans le temps, il fut question de faire un couvent de la Trappe.
ARMOIRIE D'USTARITZ LABOURD |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire