INCIDENTS À ARMENDARITS EN 1832.
En 1832, Armendarits, commune de Basse-Navarre compte environ 840 habitants.
BLASON ARMENDARITS BASSE-NAVARRE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de France, dans son édition du 19 août 1832 :
"On nous écrit du pays Basque :
"De graves désordres ont eu lieu , le 9 de ce mois , dans la commune d’Armendarits. Instruits que des plantations considérables de tabac avaient été effectuées dans cette commune, les agents de l’administration des contributions indirectes s’y étaient présentés une première fois afin d’opérer la destruction des plantations illicites et verbaliser contre les contrevenants mais assaillis et menacés par plusieurs habitants, ils avaient dû céder à la force et interrompre le cours de leurs opérations. Une seconde tentative, dont on a essayé jeudi dernier, n’a pas été plus heureuse.
ARMENDARITS PAYS BASQUE D'ANTAN |
Les employés de l'administration s’étaient fait accompagner cette fois de quatre gendarmes ; mais une aussi faible troupe était évidemment insuffisante, et sa présence ne pouvait que contribuer à augmenter l'irritation des esprits. C’est ce qui est arrivé. La vue des employés a suffi pour occasionner un attroupement. Le maire d’Armendarits était malheureusement malade dans ce moment, l’adjoint absent ; il a fallu appeler trois membres du conseil municipal pour les remplacer. Le retard que cette circonstance a amené a produit l'effet le plus fâcheux. La foule grossissait d’instants à instants. Quelques coups de fusil tirés en l’air par des habitants postés à cet effet en sentinelles, avaient servi de signal.
ARMENDARITS PAYS BASQUE D'ANTAN |
L’attroupement était composé d’hommes, de femmes et d'enfants au nombre de plus de quatre cents. Plusieurs étaient masqués, presque tous étaient armés du fusils, de fourches ou de faux. On a voulu parlementer ; toues les remontrances ont été inutiles ; les paysans ont unanimement déclaré que la destruction du moindre plan de tabac serait le signal des plus grands malheurs. Essayer d’employer la force en pareille circonstance lorsqu’on n’avait que quatre gendarmes à sa disposition, eût été folie ; les employés de l'administration des contributions indirectes se sont retirés et ils ont fait sagement.
ARMENDARITS PAYS BASQUE D'ANTAN |
Leur retraite cependant n’a point été paisible. Assaillis par la foule qui marchait tambour en tète, ils ont été poursuivis pendant près d'une lieue au bruit des huées et des mousquetades qu’on tirait en l’air. Du reste, les employés ni les gendarmes n’ont essuyé aucun mauvais traitement.
ARMENDARITS PAYS BASQUE D'ANTAN |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire