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samedi 31 août 2019

LES FÊTES D'URRUGNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN SEPTEMBRE 1853

LES FÊTES D'URRUGNE EN 1853.


Tous les ans, les fêtes d'Urrugne ont lieu la première fin de semaine du mois de septembre.


pays basque autrefois labourd fêtes
FÊTES D'URRUGNE 1851
PAYS BASQUE D'ANTAN


Voici ce que rapporta La Gazette, dans son édition du 13 septembre 1853 :


"Le Messager de Bayonne publie, dans son numéro du 10, le récit de fêtes basques qui ont eu lieu à Urrugne, Nous en extrayons les passages suivants qui contiennent des détails très intéressants : 



"Fidèles au rendez-vous annuel, les populations basques étaient accourues à la fête d’Urrugne ; un nouvel attrait, celui du concours de poésie, avait augmenté le nombre des visiteurs. Dès neuf heures du matin la vaste place d’Urrugne était remplie d’une foule joyeuse, animée, offrant aux nombreux étrangers venus à Urrugne un curieux spectacle par la vivacité de ses mouvements, la diversité et l’étrangeté de ses costumes, autant que par son langage vif et bruyant. Nous avons remarqué plusieurs familles anglaises, dont le calme et la gravité formaient un contraste frappant à côté de la pétulance de la vive pantomime de nos Basques.




Un des deux poètes entre lesquels le prix était partagé ne s’est pas fait connaître. Nous respecterons le mystère dont a voulu s’envelopper un respectable prêtre, qui s’est révélé par la fraîcheur de sa poésie ; il ne sera pas nommé, mais il est connu de tous ceux qui ont lu la pièce adressée au concours sous le nom générique de Garaztara




M. Celhabe, jeune poète de vingt-quatre ans a reçu le makila d’honneur et l'once d’or. La main qui a remis le prix en double la valeur : Mme Jules Labat avait bien voulu se charger de couronner l’heureux vainqueur. 



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POEME DE CELHABE 1853
PAYS BASQUE D'ANTAN

En remettant au poète cantabre le makila d’honneur, Mme Labat lui a adressé en langue basque un charmant discours, dont la grâce et l’énergie ont enthousiasmé ceux qui ont eu le bonheur de l’entendre. Voulant respecter une modestie et une réserve qui tiennent aux mœurs patriarcales de notre pays, nous ne pouvons faire partager ce plaisir à nos lecteurs en reproduisant le discours prononcé par la reine du tournoi. 




M. Celhabe voulut répondre ; mais, dominé par l’émotion, il ne put achever. Timide devant les dames comme un vrai chevalier des temps anciens, le poète, pour reprendre courage, descendit dans l’arène, et là, d’une voix forte et harmonieuse, il entonna le chant qui lui a valu la précieuse récompense qu’il venait de recevoir. Les assistants étaient encore sous le coup de la surprise que leur faisait éprouver ce chant hardi et inattendu, lorsqu'un chœur de soixante montagnards reprit avec ensemble et chaleur le couplet du poète couronné. 




Ce chœur, formé par les soins et le zèle de M. Diesse, a parfaitement exécuté le chant national. Dans les applaudissements qui lui ont été donnés, une bonne part revient à son habile professeur.




Après la cantate, la partie de pelote a commencé. Un léger épisode s’est produit alors, montrant combien est profond le culte que nos Basques professent pour les coutumes de leurs pères, combien ils tiennent aux usages, au costume du pays : un des joueurs descendit dans l’arène la tête couverte d’un chapeau de paille ; des huées, des cris, des sifflets accueillirent cet abandon du béret, coiffure éminemment nationale. 




La vue seule des huit joueurs annonça combien la partie serait vivement disputée ; nul ne pouvait dire de quel côté serait la victoire : d’un côté étaient Gascoina, Harriague, Pacheco, tous les trois de Hasparren, et Eliçabourro , d’Urrugne ; leurs adversaires étaient Michel Dihursubéhère, Otcharré, de Sare, Sébastien et Vicente, d’Urrugne




La partie était en douze jeux ; arrivée à huit, elle fut allongée de huit. Les paris se succédaient, l’intérêt fut soutenu jusqu’à la fin, car les adversaires se suivaient pas à pas. L’avantage resta à la fin à Gascoina, qui l’emporta seulement de deux jeux."




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