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vendredi 23 août 2019

L'EMPEREUR DU BRÉSIL PIERRE II AU PAYS BASQUE EN JUILLET 1887


L'EMPEREUR DU BRÉSIL AU PAYS BASQUE EN 1887.


L'empereur du Brésil Pierre II va en Europe se faire soigner, en juillet 1887, à l'âge de 67 ans. Pendant son voyage, il traverse le Pays Basque, en train.


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EMPEREUR DU BRESIL PIERRE II EN 1887



Voici ce que rapporta le journal La Petite Gironde, dans son édition du 21 juillet 1887 :


"Voyage de l’Empereur du Brésil.


A Hendaye. 



Bayonne, 20 juillet. 



La famille impériale du Brésil est arrivée ce matin, à onze heures quarante, en gare d’Hendaye, venant de Madrid. Sur le désir exprimé par l'empereur, les honneurs dus au souverain ne lui ont pas plus été rendus à son arrivée en France qu'ils ne l’avaient été à l’arrivée en Portugal et en Espagne. 




M. Deffès, préfet des Basses-Pyrénées, s’était porté cependant à la rencontre de la famille impériale à Hendaye. Il avait à ses côtés M. le baron de Arinos, ministre plénipotentiaire du Brésil à Paris ; M. le baron Dourem, ancien ministre plénipotentiaire et membre du conseil de l’empereur, et M. Hirschauer, commissaire spécial de police à Paris, et dont le nom a retenti au cours des débats du procès Schnæbelé. 




M. Hirschauer était délégué par le ministre de l’intérieur pour accompagner le souverain de Hendaye à Paris. 




M. Lasbarrière, inspecteur général du mouvement des Chemins de fer du Midi ; M. Camille Molinié, vice-consul du Brésil à Bayonne ; M. Pourté, commissaire spécial de la frontière ; M. Etcheverry, chef de gare à Hendaye, et M. Lafontan, inspecteur des douanes, étaient également à la gare. 




A l'arrivée du train espagnol, le préfet s'est présenté devant dom Pedro, et, en quelques mots très heureux, il lui a adressé les compliments de bienvenue au nom du gouvernement de la République française. L'empereur lui a serré la main en le remerciant, puis le baron de Arinos a présenté les autres personnages que nous venons de nommer. 




L’empereur est un beau vieillard de soixante-deux ans, à la figure un peu fatiguée, mais encore alerte. Une grande barbe blanche encadre son visage sévère. 




L'impératrice est plus âgée. Elle est de petite taille et s’exprime avec une certaine élégance en français. Elle a causé longuement avec le préfet sur divers sujets. 

imperatrice bresil
IMPERATRICE DU BRESIL THERESE-CHRISTINE 1876



La suite de l’empereur se compose d'une trentaine de personnes, dont plusieurs dames au teint basané et quelques enfants. Le prince Dom Pedro-Augusto, petit-fils de l'empereur, est un jeune homme d'une vingtaine d'années. 


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EMPEREUR DU BRESIL PIERRE II EN 1876



A Bayonne

Bayonne, 20 juillet. 



Les souverains sont repartis d'Hendaye par le train-éclair à 11 heures 55, accompagnés jusqu’à Bayonne par tous les personnages qui étaient allés à leur rencontre. Un déjeuner de trente couverts avait été commandé à la Compagnie du train de luxe, et aussitôt après avoir quitté Hendaye, les souverains et leur suite se sont mis à table. 




A Bayonne, il n’y a pas eu de réception. Le préfet a pris congé de l’empereur, qui a renouvelé ses remerciements pour l’accueil aimable fait par le représentant du gouvernement français.

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ARMOIRIE EMPEREUR DU BRESIL



A Bordeaux.


Le train, composé de deux fourgons, de deux voitures-lits, de deux voitures-restaurants et d'un wagon-salon dans lequel se tenaient l'empereur et l’impératrice, le jeune prince et les principaux personnages de la suite, est arrivé en gare de Bordeaux à quatre heures cinq, avec quelques minutes de retard. 




M. de Selves, préfet de la Gironde, en tenue officielle, accompagné de M. Tourly, se tenait sur le quai. M. G. Piganeau, vice-consul du Brésil à Bordeaux, absent, était remplacé par M. Montero, chancelier du consulat. 




M. Ortille, commissaire spécial des chemins de fer, et son personnel ont assuré le service d’ordre au moyen d’une brigade de gardiens de la paix, sous les ordres de M. Pujol, officier de paix. 




M. Tribondeau, chef de gare, faisait les honneurs de la station. 




M. le préfet, introduit par M. de Vivac, chambellan, est monté dans le wagon et a présenté ses hommages au souverain, qui l'a très gracieusement accueilli. M. le chancelier du consulat, M. Piganeau fils, et après eux M. Ortille, ont été admis ensuite dans la voiture impériale. 




Enfin, un Brésilien habitant Bordeaux, le chevalier Joaô Henrique Cox, a offert un bouquet à l'impératrice, qui s’est montrée touchée de cet hommage. 




Le train est resté en gare dix minutes à peine."




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