LES PAROISSES BASQUES PENDANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.
Pendant la Révolution française, le Pays Basque Nord, avec sa frontière avec l'Espagne a connu de nombreux combats et a souffert avec la déportation de milliers d'habitants en 1794.
LIVRE LES PAROISSES DU PAYS BASQUE PENDANT LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE DE L'ABBE PIERRE HARISTOUY TOME II |
Suite à la demande faite par le Pape Pie VI "qu'un monument historique gardât la mémoire des martyrs de nos troubles révolutionnaires", l'Abbé Pierre Haristoy, Curé de Ciboure, entreprend un travail de "titan" et publie en 1895 et 1899 deux tomes de documents concernant les paroisses des cantons de Bayonne, Bidache, Espelette et Hasparren, ainsi que les paroisses de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure pour le tome I et les cantons de Saint-Jean-de-Luz, Ustaritz, Labastide-Clairence, Baïgorry, Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-Palais et Iholdy pour le tome II.
Voici ce que publia à ce sujet l'Abbé Haristoy, Curé de Ciboure, en 1899, dans son tome II :
"Canton de Saint-Jean-de-Luz (suite).
Ascain :
Ascain en basque Azkaine. Cette paroisse est citée sous les noms de Escan, vers 1140 ; de Scain en 1235 (cart. de Bayonne, f os 7 et 29) ; — de Azcayn 1302 (ch. du chapitre de Bayonne) ; de Ascaing, 1552 (ch. de Labourd, E. 426) ; — de Sancta Maria d’Ascaing, 1691 (collat. du diocèse de Bayonne).
Sa population en 1050 était de 250 foyers ; en 1718, de 1 560 habit.; et en 1820, de 884. — St-Jacques de Serres était son annexe, qui, en 1650, comptait 13 foyers ; en 1718, 65 hab. et en 1820, 77 habit. Ce déplacement de chiffres dans la population doit être attribué à la navigation.
La cure était à la collation de l’év. de Bayonne ; ses revenus consistaient dans les dîmes et prémices évaluées 1500 1. dans le casuel et les offrandes s’élevant à 200 l. ; charge de la cure, un vicaire 200 l., net 1.500 1. La fabrique avait un revenu de 200 1. — Les prébendes étaient celles de Bordarianea (12 messes, fondées le 11 mars 1070), N. ; de Joananea N. ; de Marcenea, net 79 1. 2 s. ; d'Etcheverria de Serres N.
L’église de Serres, placée entre les immenses bois de St-Pée et de St-Jean-de-Luz, était anciennement la chapelle d’un hôpital avec cimetière. Nous savons que des inhumations ont eu lieu dans ce cimetière. Mais la chapelle a été changée de place. Par la loi du 12 juillet 1792, Serres devint succursale de St-Pée, et Ascain succursale d’Urrugne. Ancienne commune, Serres fut supprimée en 1845 et partagée entre Ascain et St-Jean-de-Luz.
SERRES ASCAIN PAYS BASQUE D'ANTAN |
La paroisse d’Ascain possédait une autre chapelle privée, celle d’Ascubia interdite au 18e s. — Ascubia, une des plus belles maisons ou villas du pays, a été bâtie par Mgr de Sossiondo, év. de Bayonne. Dans une pièce du rez-de-chaussée que nous croyons être l’ancien salon, au dessus d’une belle cheminée, on voit trois pierres horizontales avec des fleurs de lys, croix grecque, une mitre etc. cette inscription : Jean de Sossiondo, évêque de Bayonne — Dieu soit en aide. 1575. La vieille Ascubia, qui pouvait être la maison des anciens seigneurs d’Ascain si souvent mentionnés dans le livre d’or de Bayonne et ailleurs, était plus bas que celle qui avait été bâtie par Mgr de Sossiondo.
MANOIR DASCOUBEA ASCAIN PAYS BASQUE D'ANTAN |
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