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dimanche 16 mai 2021

EN AVRIL 1777 DÉPART DE PASAJES EN GUIPUSCOA AU PAYS BASQUE À DESTINATION DES AMÉRIQUES POUR LE MARQUIS DE LAFAYETTE

EN 1777, DÉPART DE LA FAYETTE POUR LES AMÉRIQUES. 


Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, est un noble d'orientation libérale, officier et homme politique français et américain.


pays basque autrefois pasajes
LA FAYETTE AU DEPART DE PASAJES 1777
PAYS BASQUE D'ANTAN






Voici ce que rapporta à ce sujet le journal Le Petit Marseillais, le 9 septembre 1918, sous la plume 

de Pierre Giffard :



"Comment Lafayette prit la route de Marseille pour gagner l’Amérique. 



C’est un détail assez peu connu, qui trouve sa place tout indiquée ici au lendemain du Lafayette's Day, célébré avec une si touchante piété par nos alliés des Etats-Unis. 



Lorsqu'en 1777 le jeune et bouillant marquis, riche par surcroît, résolut de passer en Amérique pour y combattre avec les Insurgents, le gouvernement de Louis XVI souleva plus d’une difficulté ; il voulait empêcher la jeune noblesse de prendre parti contre les Anglais. 



Lafayette avait acheté un navire, baptisé par lui La Victoire ; il l’avait aussitôt envoyé à Pasajes, où se ferait l'embarquement de sa "mission". I1 ne s’agissait plus que de le rejoindre en Espagne ; mais à peine le marquis a-t-il quitté Paris avec ses amis que la mèche est éventée ; on connaît, par la police, une partie des préparatifs qu’il a faits à Paris même, avec Silas Deane et Franklin, les délégués américains. Ordre du roi que le jeune Lafayette se rendra sans délai de Bordeaux où gouverne son oncle le duc de Mouchy, à Marseille, pour y attendre des instructions. Le projet est de l’envoyer faire une excursion à Toulon et en Italie, avec son beau-père M. le duc d’Ayen, instruit en conséquence. 






L’ardent défenseur des Américains tente un effort ; il envoie de Bordeaux, où il est arrivé sans encombre chez son oncle, le duc de Mouchy, gouverneur de Guienne, un émissaire à Paris pour y solliciter une fois de plus l’autorisation de se rendre en Amérique ; peine perdue. Le voilà donc immobilisé à Bordeaux, au Château-Trompette. Il déclare alors accepter de bon gré le voyage à Toulon et en Italie qui lui est imposé par lettre de cachet. Il partira pour Marseille ; du moins c’est la promesse que fait l'astucieux gentilhomme à son parent. 



Accompagné de son ami Mauroy, qui est aussi du grand voyage, Lafayette sort de Bordeaux en voiture ; Mauroy est assis sur le siège, et conduit habillé en cocher, tandis que le marquis représente dans la chaise le passager de marque. On prend à petite allure la route d'Agen, qui conduit à Marseille ; mais, par un détour brusque, à quelques lieues de la ville, on abandonne le droit chemin, au bout duquel on eût rencontré le duc d’Ayen, excellent beau-père au demeurant, avec des ordres précis et un itinéraire italien. En peu d’heures on a retrouvé au long de l'Océan la route d’Espagne. 



Là, changement de costume et d'emploi. Lafayette prend des habits de courrier, un cheval au premier relais, et galope désormais devant la voiture où se prélasse Mauroy, mené de poste en poste par des conducteurs de louage. 






A Bayonne, détail savoureux qui nous a été légué par Jared Sparks (appendice au 2e volume des écrits de Washington), on resta trois heures environ ; pendant que le chevalier de Mauroy faisait quelques affaires indispensables. Lafayette dormait de son mieux dans la paille de l’écurie, comme il convenait à un postillon. 


lafayette pasajes guipuscoa 1777
TIMBRE-POSTE ARRIVEE DE LAFAYETTE EN AMERIQUE
AVRIL 1777


C’était maintenant la fuite à toute vitesse, car l’éveil était peut-être déjà donné : sait-on jamais si la police n’est pas sur vos traces depuis le départ ?



A Saint-Jean-de-Luz, ce fut une scène d'opéra comique. La servante de l'auberge reconnut Lafayette ; elle l’avait déjà vu et remarqué, alors qu’il était passé par là une première fois, se rendant à Pasajes pour y préparer de longue main le départ de l’expédition. 



Poussa-t-elle le petit cri que les romanciers placent régulièrement à cette minute, ou ne fit-elle qu’un geste de surprise ? Jared Sparks, assez bref, trop bref à notre gré sur ces incidents qui n’avaient pas alors la valeur dont nous les honorons aujourd'hui, écrit simplement : 


"La fille (non la servante indiquée en d’autres récits) du maître de poste de Saint-Jean-de-Luz reconnut le marquis de Lafayette ; mais un signe la fit taire, et son adroite fidélité détourna les poursuites". Ce qui indiquerait qu’elles étaient commencées. 




pays basque autrefois pasajes
NAVIRE LA VICTOIRE DE LA FAYETTE 1777



Enfin on arriva en Espagne sans autre alerte, et La Victoire leva l’ancre le 20 avril, emportant Lafayette et sa fortune, grosse de tous les événements qui se déroulent sous nos yeux. Nous ignorons combien de jours M le duc d'Ayen attendit son gendre à Marseille, pour l’emmener en Italie, conformément aux ordres du roi."



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