BIARRITZ-THERMAL EN 1918.
Dès 1832, on envisage de créer un établissement de bains chauds dans le quartier de l'ex-domaine impérial.
La première pierre de cet établissement a été posée, en 1892, par la reine Nathalie de Serbie.
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 29 juillet
1918 :
Biarritz-Thermal (Voir les "Gazettes" des 7 juillet et 16 juillet)
Il est prouvé géologiquement que les eaux de Briscous (Biarritz) et les eaux de Salies ont une origine commune. Les tableaux suivants nous montrent qu’elles ont une composition presque identique.
Eaux salées de Briscous et de Salies.
Biarritz (Briscous) Salies
Densité à l’aéromètre 24° 22°
Résidu sec 308° 256°
Chlorure de sodium 296° 245°
Eaux Mères (par litre) Briscous-Biarritz Salies
Chlorure de Sodium 99 971 44 172
Chlorure de potassium 14 596 35 827
Chlorure de magnésium 257 176 231 814
Chlorure de lithium 1 150 1 051
Bromure sodium 10 215 10 313
Iodure sodium 0 013 0 010
Sulfates alcalino-terreux 34 924 54 700
Total 418 045 377 887
Nous nous expliquons, maintenant que l’on sait que les eaux de Briscous et les eaux de Salies ont même origine, même composition, pourquoi elles ont action identique, médicatrice. Les faits physiologiques et pathologiques nous montrent que comme eaux chlorurées sodiques fortes et bromo-iodurées elles ont à la fois ou successivement les actions médicatrices stimulantes, toniques, sédatives et résolutives.
La minéralisation intensive des eaux de Biarritz (308 gr. par litre) et de Salies (256 gr.), donne la mesure de l’action de ces eaux. La densité de ces ceux exerce sur la peau une pression qui favorise l’absorption et l’action des sels contenus, d’où une reminéralisation puissante des organismes, anémiés, déprimés, débilités. On observe en outre des effets physico-chimiques et électriques qui font contracter les vaisseaux, qui stimulent les circulations lymphatique et sanguine, qui tonifient les muscles, activent la nutrition, augmentent la diurèse, les secrétions et les excrétions, favorisent les échanges organiques, purifient le sang et déterminent la résolution des engorgements.
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Dès les premiers bains on éprouve un effet de constriction, de rétraction de la peau et des vaisseaux, appréciables surtout pour ceux qui ont les veines volumineuses ou un peu variqueuses. Cet effet est particulièrement utile chez ceux qui ont les tissus flasques, amollis, qui offrent des œdèmes chroniques, des engagements articulaires ; chez les femmes grasses avec chute des seins ; chez les individus atteints d'obésité, d’entéroptose ou d’éventration.
Après le bain on ressent un picotement à la peau, une excitation avec rougeur pouvant aller, en cas d’intolérance, jusqu’à l’érythème passager ou une éruption persistante. Dans ces cas d'intolérance, souvent provisoire, il convient de suspendre pendant quelques jours l’usage des bains salins et de les remplacer au besoin par des bains d’amidon ou de gélatine.
Quand les bains sont bien supportés, quand administrés aux nerveux, ils sont additionnés d’eaux mères, essentiellement sédatives, grâce aux bromures qu’elles contiennent, on observe une détente, un bien être, un calme avec propension au sommeil. C’est surtout chez les neurasthéniques, les mélancoliques, ayant perdu le sommeil, que l’on remarque cet effet calmant, hypnotique, doux et réconfortant.
Quelles sont les principales contre-indications à l’usage des bains salins chlorurés-sodiques concentrés ? D’abord toute affection de la peau aigue prurigineuse et douloureuse ; tout tempérament nerveux trop excitable ; toute constitution sanguine congestionnable ; tout état fébrile ; toute maladie compliquée d’affection du cœur non compensée ; toute tuberculose aigüe.
De même une albuminurie accusée, une néphrite, une affection du foie, une congestion pulmonaire ou cérébrale, une entérite aigüe sont aussi des contre indications.
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