LES CLOCHES DE SAINT-JEAN-DE-LUZ.
La construction de l'Eglise Saint-Jean-Baptiste à Saint-Jean-de-Luz date du 15ème siècle.
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| INTERIEUR EGLISE ST JEAN BAPTISTE ST JEAN DE LUZ PAR CHARLES MERCEREAU |
L'église, comme la ville a été, plusieurs fois, incendiée, au cours de l'Histoire, par exemple
en 1419, 1523, 1542 ou 1558.
Voici ce que rapporta au sujet des cloches de l'église la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du
Pays basque, dans son édition du 20 mai 1933 :
"De la Petite Gironde :
Dans son livre, si documenté sur l'église de Saint-Jean-de-Luz, nul mieux que M. Dop ne pouvait en faire l'historique, et nous en reproduisons quelques extraits savoureux.
"Dans les comptes du marguillier Joannis de Lohobiague 1635-1636, il est relevé une dépense de 197 livres "pour une cloche faite porter de Roan (Rouen), pesant 216 l. Une autre cloche est fondue en 1655. L'entrepreneur est un nommé Veirie, de Bayonne. On convint avec lui de 300 l. Mais on lui accorda 33 l. de plus "à cause de ce quil avait manqué la fonte et quil la failleue refondre une seconde fols". La population participa à l'opération en offrant des "chandeliers et plats rompus", dont une partie 30 l. fut "mis en fonte" et le reste. 6 l., vendu au fondeur. Il est noté en plus et à part "une paire landier que Mlle de Haraneder a baillé".
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| EGLISE ST JEAN BAPTISTE ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
Nous relevons curieusement qu’on employa 500 œufs de poule pour "faire des moules" et qu'on les paya "4 diniers piesse" (4 deniers pièce). En 1685, les cloches étaient au nombre de trois. La plus grande s'étant rompue fut refondue en 1706. A l'époque de la Révolution, cette cloche se trouvait de nouveau fondue. Le 17 avril 1793, la Société révolutionnaire de la localité demanda "que l’on ait à débarrasser le pays d’une cloche discordant, félée et mal raccommodée, et une autre à Cibourre, ainsi que trois autres au si-devant Récolets".
Le 12 septembre de la même année, le maire Claret et l’officier municipal Gay, écrivirent au District d’Ustaritz, demandant des ordres pour la remise des cloches. Les ayant reçus, ils écrivirent de nouveau le 30 brumaire an II, qu’ils les attendaient avec impatience, ajoutant : "Aujourd'hui même, nous avons choisi des ouvriers pour cette opération. Nous souhaitons que ce métal autrefois façonné pour le service de la tyrannie, soit métamorphosée au plus tôt en pièces de canon pour écraser les tyrans et maintenir les hommes libres dans leurs droits éternels et imprescriptibles".
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Une cloche portant le millésime de 1687 est encore suspendue dans l’abrasure est de la tour ; une autre, datant de 1675 fut refondue en 1899.
Les trois nouvelles qu'abrite notre clocher datent de 1899 ; la première eut pour parrain et marraine, M. Dominique Larréce, et Mad. la comtesse des Courtis ; la seconde, M. Albert Goyeneche, maire, et Mad. Louise de Cadarau ; la troisième, M. Hébert de Chaugrand et Mad. Vicenta de Urguijo.
Quatre cloches en comptant celle de 1687, avec en plus une plus petite utilisée pour les messes basses. En 1763 elle fut refondue ; l’actuelle porte l’inscription suivante : "Faitte fairre par Monsieur Etchevers, curé à St-Jean-de-Luz, l’an 1807, Jacques Hourcade, maître fondeur à Bayonne."
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"Avant la Révolution, écrit M. Dop, dans les occasions extraordinaires où l’on mettait la grande cloche en branle, on recourait à des sonneurs de bonne volonté, et des dépenses en vin qui leur avait été fourni, sont inscrites dans le vieux registre de la paroisse commencé en 1775. Ainsi, nous apprenons — et ces révélations ont bien leur charme — qu'on sonna la grande cloche le 22 août 1756 "pendant le te deum en action de grâces pour la prise de Port Mahon" et qu’on la sonna encore le 8 novembre 1758 à l'occasion du "Te Deum sur la victoire remportée par M. le maréchal de Soubise".
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