LE SANATORIUM DE LARRESSORE DE 1921 À 1923.
Ce bâtiment était un établissement secondaire fondé le 29 avril 1733 par l'abbé Jean Daguerre jusqu'au 18 décembre 1906, où il devint propriété de l'Etat, suite à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat.
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| SANATORIUM DE LARRESSORE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Ce fut un hôpital auxiliaire N° 216 durant la guerre de 1914-1918 sous la direction du docteur
Jacquemin.
Le séminaire devint ensuite un sanatorium départemental.
Je vous ai déjà parlé de ce sanatorium dans un article précédent.
Voici ce que rapporta la presse, dans plusieurs éditions :
- L'Homme Libre, dans son édition du 13 mars 1921 :
"Le Sanatorium de Larressorre.
Pour les pauvres tuberculeux ou pour l'évêque de Bayonne ?
Le comité du bloc de gauche, réuni à Bayonne le mardi 8 mars 1921 a voté l'ordre du jour suivant :
Vu la loi du 7 septembre 1919 instituant des sanatoriums spécialement destinés au traitement de la tuberculose et le règlement d'administration publique du 15 août 1920 ;
Vu le rapport présenté au conseil général des Basses-Pyrénées par M. le préfet à la session de mai 1920 ;
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| HÔPITAL MILITAIRE SANATORIUM DE LARRESSORE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Vu la délibération du conseil général du 17 août 1920 :
Considérant que pour satisfaire aux prescriptions de la loi et en vue de l'installation d'un sanatorium public destiné au traitement de la tuberculose, le conseil général des Basses-Pyrénées a demandé la dévolution de l'ancien petit séminaire de Larressorre, conformément à la loi du 9 décembre 1905 ;
Considérant que cet immeuble répond à l'affectation projetée ; qu'en fait, l'existence dans cet établissement d'un sanatorium pour les soldats depuis 1916 l'établit à priori ; que cette installation a donné jusqu'ici entière satisfaction au service de santé militaire et qu'elle est déjà pourvue de tous les agencements nécessaires : cures d'air, chauffage central, laboratoires de bactériologie et de radiologie, etc. ; que les avis précédemment donnés par le ministre de l'intérieur et de l'hygiène, par M. Brisac, ancien directeur de l'hygiène à l'assistance publique au ministère de l'intérieur et enfin par M. le professeur Léon Bernard, spécialiste des voies respiratoires, le démontrent péremptoirement.
Considérant que seules des raisons de politique religieuse ont empêché l'unanimité de se produire sur cette question ; que des raisons de cette nature ne sauraient aller à rencontre de l'intérêt général et de la santé publique, alors surtout qu'il s'agit du traitement des indigents, des travailleurs et de toutes les personnes de condition modeste, incapables de lutter par leurs propres ressources contre un mal qui en France seulement fait annuellement 150 000 victimes ; que plus particulièrement au lendemain de la guerre, la France se doit d'organiser contre ce fléau la lutte que toutes les nations civilisées ont déjà entreprises depuis de nombreuses années ;
Considérant que devant le vœu et les prescriptions d'une loi bienfaisante d'un intérêt général aussi considérable tous les intérêts particuliers doivent s'effacer pour que l'exécution en soit assurée immédiatement ;
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Emet le vœu :
Que la délibération du Conseil général, en date du 17 août 1920, prise conformément à la loi du 7 septembre 1919, reçoive son exécution dans le plus délai ;
Demande à M. le ministre de l'intérieur et aux services compétents de prendre les mesures immédiates pour l'organisation d'un sanatorium public contre la tuberculose dans l'immeuble affecté à l'hôpital sanitaire de Larressorre."
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- la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, dans son édition du 4 juillet 1923 :
"Le Sanatorium de Larressore.
La Commission de surveillance du Sanatorium Départemental, vient de se réunir à Larressore.
M. Doléris, député des Basses-Pyrénées, président de la Commission, était venu de Paris pour présider cette réunion, à laquelle assistaient : M. Garipuy, préfet des Basses-Pyrénées ; M. le Sous-préfet de Bayonne ; MM. les docteurs Dotezac, de Cambo, et Croste, de Bayonne ; M. le docteur Guillemin, directeur du Sanatorium ; M. Larregain, architecte départemental ; Mlle Laurent, économe de l’établissement ; l’Inspecteur de l’Assistance publique, etc....
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La Commission a tout d’abord procédé à l’examen du budget du Sanatorium ; elle a envisagé ensuite, la régularisation des retraites pour les employés de la catégorie supérieure, et pour le personnel des infirmiers.
Elle a pris connaissance, enfin, du rapport de M. l’Architecte départemental, tendant à certains remaniements et à des réformes importantes dans l'établissement.
Il s'agit d'édifier deux nouveaux pavillons réservés aux malades du sexe féminin. Chacun de ces pavillons pourrait recevoir 40 femmes ; ce qui augmenterait de 80 unités l’effectif des malades en traitement.
A l’heure présente, l’effectif des pensionnaires de Larressore s’élève à 100 unités, dont un tiers est fourni par des malades du département des Basses-Pyrénées, tandis que les deux autres tiers proviennent de départements étrangers.
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Sur ces 100 malades, 65 présentent des cas de tuberculose pulmonaire, tous en voie d'amélioration, grâce au traitement appliqué dans le Sanatorium.
35 présentent des cas chirurgicaux curables.
Ces derniers malades sont isolés pour la cure et les soins à intervenir.
L’origine des malades, actuellement en traitement au Sanatorium, est la suivante :
1. Départements affiliés : Charente, Aisne, Belfort ;
2. Département en instance d’affiliation Hautes-Pyrénées.
Enfin des demandes de lits sont parvenues, émanant des départements ci-après : Nord, Seine, Nièvre, Eure-et-Loire, Cher, Meuse, Indre-et-Loire.
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Le nombre des demandes a triplé depuis un an ; on en enregistre aujourd’hui trois pour un lit.
Ainsi la construction de deux nouveaux pavillons permettra au Sanatorium de Larressore de recevoir et de soigner 200 malades.
Aujourd'hui le Sanatorium de Larressore répond pleinement au but que ses créateurs s’étaient proposé, et son action humanitaire s’exerce de la façon la plus active.
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