UN PÈLERINAGE À LEZO EN 1920.
Dès 1203, et la fondation de Fontarrabie, sa voisine en Guipuscoa, la commune de Lezo est citée dans les textes anciens.
Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Le Gaulois, le 7 février 1920, sous la plume de René
Bizet :
"Trois aspects de l'Espagne Catholique (suite).
... Devant le sanctuaire de Lezo, tout va changer. Une place étroite et qu'encombrent des chanteurs ambulants, des marchands de sabots, d'espadrilles ou d'articles de culture, contient mal une assemblée d'hommes et de femmes qui attendent leur tour de pénétrer dans la basilique déjà pleine et dont, par la porte large ouverte, on aperçoit l'autel piqué des étoiles des cierges allumés. Par bouffées, des chants en latin sortent de l'église et viennent se heurter aux chants profanes que les musiciens de la rue accompagnent de leur guitare bourdonnante. Ils ne se contrarient point. C'est le même peuple qui prie là-dedans et se distrait dehors, sur des airs également faciles, également simples. Les voix des boutiquiers et des acheteurs, les disputes, les marchandages et les rires mêlent leurs bruits aux oraisons. La prière est une expression de la vie de ce peuple de paysans, comme les querelles de marché.
L'attente est longue devant la porte, car il n'y a pas d'autres sorties. Pas à pas, pourtant, on se rapproche. Nous voici sur le seuil, les yeux étonnés par l'ombre, dans un bain de fraîcheur qui fait frissonner. Pas de vitraux ni de fenêtres, des ténèbres trouées seulement par brasier de l'autel. Des rangées de bancs et un va-et-vient incessant qui mêle ses bruits de pas aux prières et aux cantiques, à la voix du prêtre et des enfants de choeur.
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SANCTUAIRE DE LEZO GIPUZKOA PAYS BASQUE D'ANTAN |
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